Attentat pharmaceutique
4 juin, 2010
Il y a quelques temps, j’ourdissais de poser quelques bombes dans quelques maisons de retraites.
Mes plans ont changé (tout fout le camp ma bonne dame), je vais poser quelques bombes dans quelques pharmacies. Une surtout.
Ce soir, 19h30, je reçois mon patient de 19h. Pas dans ses habitudes d’être en retard, mais comme je l’étais aussi, et que je l’aime bien, et qu’il est vraiment assez pas bien pour ne pas rater une occasion de le voir, je le reçois.
Je le grondouille gentiment que 30 min de retard ça se fait pas, mais j’arrête vite mon râlage : il est vraiment pas bien.
M. Cachex est un de mes rares patients toxico. Le seul, même, je crois.
Vraiment toxico, vraiment attachant, vraiment respectueux, vraiment pas manipulateur. On forme, je crois, une assez bonne équipe depuis les quelques mois où je le vois régulièrement. Paumé jusqu’à la lie, avec toute la désocialisation et les emmerdes physiques que 40 années d’héroïne-cocaïne-subutex-et-substituts-divers-et-variés entraînent, et j’ai un demi-4-tonnes d’anecdotes rigoloto-émouvanto-pathétiques à son sujet, que je ne vous raconterai pas parce que je suis trop folle de rage pour le faire d’une part, et parce que d’autre part je ne pourrais pas le faire sans risquer de grosses entorses au secret médical.
Donc, un patient mal-mal-mal mais pas-si-mal-quand-même.
Depuis un moment, on était dans le pas-si-mal-quand-même. Sous subutex et un peu de cocaïne quand même, réguliers à ses rendez-vous, jamais un coup de travers.
Je le vois ce soir, donc, dans un état où je ne l’avais encore jamais vu.
Mal mal mal, rupture de Subutex depuis plusieurs jours, ayant ENCORE perdu des kilos alors que c’était humainement pas possible de faire plus maigre, TS récente, cris, pleurs, la totale.
J’ai passé une heure et demi avec lui (vos gueules les blasés, j’avais pas raid ce soir rapport que j’ai plus internet, j’avais rien qui m’attendait à la maison rapport que tout le monde est enceinte sauf moi, et il allait vraiment pas bien). Pas moyen de le convaincre pour une hospitalisation, mais j’arrive déjà à apaiser un peu les choses-du-là-tout-de-suite-maintenant.
Sauf que le temps de le faire aller un peu mieux, il est 20h10 et sa pharmacie habituelle est fermée.
Pharmacie qui le connait bien, qui me connait bien, qui connait mon écriture et qui ne râle pas quand je trafique une ordonnance non sécurisée en ordonnance sécurisée en traçant un petit carré en bas à droite en tirant la langue. (Grangeblanche, je te fais des bisous au passage.)**
Bref nous voilà fort dépourvus quand la bise fut venue.
Surtout que des ordonnances ALD sécurisées, j’en ai encore pas.
J’appelle l’hôpital du coin, j’ai une charmante interne en pharmacie (vraiment charmante, sans ironie aucune) qui voudrait bien, mais qui peut point, parce qu’ils peuvent pas filer du subutex à un patient pas hospitalisé. Elle me conseille la pharmacie du coin ouverte 24h/24.
J’appelle la pharmacie du coin, ça répond pas.
J’appelle la pharmacie du coin sur le numéro n°2, ça répond pas.
J’appelle la pharmacie du coin sur le numéro n°3, ça répond pas.
Je cherche une autre pharmacie de garde sur internet, j’ai deux numéros, ça répond à aucun des deux.
J’appelle le commissariat du quartier pour avoir le numéro des pharmacies de garde, ça répond pas.
J’appelle la pharmacie du coin, ça répond pas.
J’appelle l’autre pharmacie de garde n°2, ça répond pas.
J’appelle l’autre pharmacie de garde n°3, ça répond.
– « Aaaaaaaaah, on fait pas le Subutex » qu’il me dit, avant même que j’aie eu le temps de lui raconter mon problème d’ordonnances.
– « Oh. Heuuu, oh, et pourquoi ? » ose-je.
– « Parce qu’on veut pas de cette clientèle-là chez nous« , qu’on me répond.
– « Mmm, ok, je peux envoyer mon patient où ? » tente-je.
– « Ah bah que voulez-vous que j’en sache, je connais pas toutes les pharmacies de la ville« , qu’on me répond.
Cela-dit, c’est un concept à creuser. Ça m’arrangerait pas mal, en fait. « Aaaaah, désolée monsieur, mais le diabète, je fais pas. Allez voir ailleurs s’il vous plaît, XOXO. »
J’appelle la pharmacie du coin, ça répond pas.
J’appelle la pharmacie du coin sur le numéro n°2, ça répond pas.
J’appelle la pharmacie du coin sur le numéro n°3, ça répond pas.
Je finis par me décider : je fais ma prescription sur une ordonnance-sécurisée-pas-ALD, en rajoutant « ALD » en haut à droite, option qui me semble préférable à une ordonnance-ALD-pas-sécurisée en rajoutant un tit carré en bas à droite.
Je ré-essaie dans un moment d’optimisme / bêtise / naïveté intense de rappeler la pharmacie du coin, ça décroche toujours pas. Je l’envoie là-bas quand même, parce que je suis sûre que c’est ouvert et parce que c’est pas loin.
Pour faire un truc vraiment béton, je joins à mon ordonnance un courrier, sous pli que pour une fois je cachette.
Parce que dans la vie, et cet aparté vaut ce qu’il vaut, mais dans la vie, je cachette jamais les courriers que je remets au patient. C’est à son sujet, ça parle de son dossier, c’est à lui, et il a charge de le faire lire au médecin à qui je le confie.
Bref, pour une fois je cachette. J’écris en substance « Bonjour blabla, M. Cachex il est vraiment réglo, je suis vraiment médecin, je suis vraiment en rupture de stock d’ordonnances-qui-vont-bien, je vous promets de vous faxer une ordonnance-qui-va-bien si besoin dès que possible, mais là vraiment faut le dépanner, merci bisous. PS : voilà mon numéro de téléphone perso en cas de besoin, parce qu’il est 20h45 et que là je vais rentrer chez moi. »
22h, coup de fil.
De M. Cachex.
Sur mon téléphone perso.
Ils avaient pas de Subutex à la pharmacie du coin, ils ont refusé de m’appeler, ils avaient pas d’adresse à lui donner où il pourrait trouver son Subutex, il a demandé 3 boîtes de Néocodion **, ils y ont donné, il a boulotté son Néocodion dans la rue et là il va se coucher.
Donc, putain de bordel de merde, cette pharmacie injoignable à qui je m’étais fendue d’un joli courrier pour faire style genre essayons de faire du réseau pluridisciplinaire, il se passe vraiment quelque chose et voilà mon numéro perso pour qu’en cas de problème on essaie de régler ça ensemble pour le bien du patient (non mais je suis vraiment trop CONNE, hein…), cette pharmacie injoignable donc (à quoi ça sert d’être ouvert 24h/24 si c’est pour filer du débouche-nez et du paracétamol, je pose la question) a envoyé chier mon patient, ne lui a donné aucune info sur l’endroit où il pouvait aller, a refusé de m’appeler, et lui a filé dans la foulée mon numéro de portable.
Parce que je l’aime vraiment bien, M. Cachex, mais il est suffisamment instable pour que ça me réjouisse moyen sur l’échelle de Richter de savoir qu’il pourra m’appeler en plein milieu de la nuit à la prochaine occasion.
J’essaie de les appeler depuis bientôt 40 minutes pour leur expliquer ma façon de penser.
Ça répond pas.
Ils ont pas de chance, ils sont pas loin de chez moi.
Demain, moi et mes pieds, on a un petit programme sympathique prévu.
* Pour les non-médecins :
Il y a différents types d’ordonnances, avec du papier différent et tout.
Il y a des ordonnances « sécurisées » pour le produits dont l’usage est contrôlé, comme le Subutex : en bas à droite, il y a un petit carré où on inscrit le nombre de médicaments prescrits, ce qui diminue les risques de traficage d’ordonnance.
Il y a des ordonnances « ALD » pour les malades qui sont pris en charge à 100% pour certaines pathologies : en haut, on écrit les médicaments en rapport avec la pathologie prise en charge à 100%, en bas les autres.
Il y a les ordonnaces ALD-sécurisées qui cumulent tout ça gaiement dans la joie et la bonne humeur.
** Pour les non-médecins :
Le Néocodion, c’est un médicament contre la toux largement utilisé par les toxicomanes rapport qu’il contient un peu de produit qui fait marrer, qui est disponible sans ordonnance, et qu’ils utilisent à dose éléphantesques pour pallier quand ils ont rien d’autre à se mettre dans le coude.
4 juin, 2010 à 1 h 25 min
Je vois d’ici arriver la réplique « Non mais vous vous rendez compte, si on devait appeler tous les numéros que *ces gens là* nous donnent pour se couvrir, on n’aurait pas fini de déranger des médecins passé 19 heures ».
4 juin, 2010 à 6 h 37 min
Je viens poser la bombe avec toi…
4 juin, 2010 à 6 h 44 min
Bises à toi aussi!
Terrible, comme histoire…
4 juin, 2010 à 8 h 28 min
+ 1 je viens poser la bombe avec toi.
Mais ce qui embête le plus un pharmacien, c’est pas de se faire engueuler … c’est que le médecin déconseille d’aller dans sa pharmacie…. (en l’occurrence c’est tout à fait justifié !!)
4 juin, 2010 à 8 h 56 min
Certains pharmaciens ne sont rien d’autre que des épiciers. Par contre je ne savais qu’ils avaient le droit de choisir de vendre ou ne pas vendre un médicament.
Alors celui qui vénère le Pape ne délivrera pas de pilule contraceptive ?
Celui qui ne veut pas de drogués dans son officine fera comme décrit plus haut ?
Et celui qui a peur des virus et des microbes, il va faire comment ?
Otez moi un doute; ça rapporte combien le subutex au pharmacien ? Gageons que s’il pouvait en tirer un bon pourcentage il serait moins regardant sur la « qualité » de sa clientèle…
4 juin, 2010 à 9 h 16 min
J’espère que la suite de l’histoire va être aussi défoulatoire (si ça existeuh) que prévu…
4 juin, 2010 à 10 h 35 min
Si tous les médecins avaient ton intelligence et ton empathie, le monde serait meilleur.
4 juin, 2010 à 10 h 56 min
J’ai appelé ma pharmacienne préférée du bout de ma rue, qu’est très chouette (la pharmacienne, pas la rue).
En pratique il n’existe aucun texte réglementaire qui oblige un pharmacien à avoir une certaine dotation en médicaments, même en garde. Il peut tout à fait ouvrir sa pharmacie la nuit, sans aucun stock et dire au gens : « votre paracetamol je vous le commande, vous l’aurez demain à 10 h ». A fortiori pour le subutex, où plusieurs pharmacies étant frileuses, ayant peur de se faire braquer (surtout en garde), choisissent de n’avoir jamais aucun stock de sub’, de morphine ou de quelconque équivalent. L’info circulant très vite dans les milieux toxicos, elles ne se font plus « emmerder ».
Par contre s’ils l’avaient en stock et que c’est un refus de délivrance, c’est très grave (au delà du coup du n° de tel portable donné facilement).
Une ordonnance sécurisée maison avec un joli carré dessiné, c’est illégal, la pharmacie doit la refuser. Une ordonnance pas ALD sur laquelle on marque ALD (voire même on dessine 2 traits pour faire plus « bizone ») c’est tout à fait légal (info CPAM). La pharmacie n’a pas le droit de la refuser.
Have a good fight !
4 juin, 2010 à 11 h 07 min
Ok, merci beaucoup pour le retour d’infos, Guillaume. (et merci beaucoup tous les autres pour le soutien) Un pharmacien me disait l’inverse sur twitter, sans en être tout à fait certain (obligation d’avoir au moins une boîte de subutex dans chaque dosage, je vais aller fouiller le lien qu’il m’a donné pour voir si je trouve la confirmation, mais la version de ta pharmacienne qu’est très chouette me paraît plus cohérente avec la triste réalité).
Je crois qu’ils l’avaient vraiment pas en stock, s’ils l’avaient y avait quand même aucune raison de pas en donner à mon patient qui avait une ordonnance parfaitement légale.
A la rigueur, je peux comprendre qu’on puisse décider de sa politique de vente, et n’avoir pas de Subutex en stock. Ca me désole sauvagement, mais je peux comprendre.
Mais là, merde, y a quand même eu accumulation de foutages de gueule, quoi.
4 juin, 2010 à 11 h 45 min
Navrée navrée navrée de voir des confrères pareils… Ca mérite un petit courrier à l’ordre ou à l’inspection de la pharmacie, les inspecteurs n’apprécient pas du tout ce genre de comportement.
4 juin, 2010 à 11 h 54 min
Juste pour préciser : le refus de vente est légal, c’est même la seule profession de commerçants (oui, oui…) qui a le droit de refuser une vente, à condition toutefois que ce soit dans l’intérêt du patient.
Pour les pilules, j’ai aussi entendu l’histoire d’une pharmacienne, au fin fond de la sarthe ou de la mayenne, je ne sais plus, qui ne délivrait aucune pilule… Légende ou pas ? Enfin qd je vois le comportement de certains, ça me semble possible, toujours.
Jamais entendu parler d’obligation d’avoir une boîte de subu en stock.
Eu une fois depuis 4 ans de diplôme, un non patient ingérable qui voulait être dépanné en subu un samedi soir, qui soit-disant habitait à 400 bornes, soit-disant revenait de 3 semaines au pays. Après une bonne heure de pourparlers, il a filé très vite lorsqu’il a vu que nous n’avions pas de subu en stock.
4 juin, 2010 à 13 h 31 min
Mouais….
Après les urgences, le pharmacien…
A quand un post sur l’ignominie des chirurgiens-dentistes qui ne répondent pas à l’urgence du samedi soir? Aux professionnels en tout genre qui ne répondent pas à toutes les demandes?
Et si on revenait aux fondamentaux? C’est quoi l’urgence « vitale »? celle qui justifie de crier à l’infamie, à jeter l’opprobre sur une profession tout entière? Une panne de medoc à 19h00? Parce qu’il s’agit de Subutex, c’est plus grave que de déranger un pharmacien à 02h00 du matin pour une prescription de pilule?
Je rejoins cdb sur son impression de facilité dans vos deux derniers textes…
4 juin, 2010 à 13 h 37 min
Quelle opprobre sur une profession entière ?
Je parle d’une situation qui m’a foutue en rogne. Fin de l’histoire.
Et heu, ouais, mon patient il allait plus mal qu’une fille qui a pas de pilule à 2h du matin. Je vois pas le rapport.
4 juin, 2010 à 15 h 24 min
@ Haribodoc
Et tu veux qu’elle nous parle de quoi Jaddo ? Tu veux qu’elle nous parle toujours de ce qui va bien ? Je sais qu’elle a encore des couettes mais quand même !. C’est peut être « facile » de faire un billet là dessus, mais c’est la vraie vie, c’est ça qui est intéressant.
Ce qu’a fait ce pharmacien :
C’est salop pour le patient (en manque, avec une ordonnance réglo)
C’est salop pour le médecin qui s’est démené pour son patient. (reflier le numéro de portable perso de Jaddo à un toxico)
Moi, on me fait un coup comme ça, j’écris directement une petite lettre au Conseil de l’Orde des Pharmaciens avec le mot « plainte » dedans. (mais ça ne m’est jamais arrivé … comme quoi on parle bien d’un incident isolé hein …)
4 juin, 2010 à 16 h 24 min
la délation maintenant !!!
on se lâche grave aujourd’hui.
heureusement que MM s’est cassé aux seychelles…
4 juin, 2010 à 16 h 26 min
La délation ? Quelle délation ?
4 juin, 2010 à 16 h 26 min
et puis merde, il avait qu’a se faire une petite ligne, en dépannage, jusqu’à l’ouverture de la boutique…
4 juin, 2010 à 16 h 27 min
je parlais du confrère A
4 juin, 2010 à 16 h 29 min
Harribodoc, y a qu’a voir dans quel état sont les fumeurs dépendants quand il n’y a plus que 2 cigarettes le soir et que le tabac du coin est fermé et qu’il faut faire le tour de la ville pour être sûr d’avoir le tabac dans la poche le matin, tout en râlant et en maudissant les tabac fermés rencontrés sur la route, pour avoir une toute petite idée de l’état d’un patient dépendant aux opiacés qui n’a plus rien depuis 3 jours. certe c’est pas une urgence qui met sa vie en jeu quoique le risque est élevé qu’il entende d’une oreille plus complaisante les sirènes lui proposant des produits divers et variés avec une possibilité de tomber sur une saleté qui le laisse sur le carreau surtout vu l’état général que Jaddo décrit…
4 juin, 2010 à 16 h 35 min
En même temps, c’est peut-être le patient qui a lu ta lettre et soigneusement noté ton numéro de téléphone …
Parce que « réglo », c’est quelque chose que les toxicos ont souvent oublié, alors qu’au départ se sont la plupart du temps des personnes sensibles et intéressantes.
Se méfier et rester vigilant ne veut pas dire manquer de respect, au contraire.
Mais à mon avis, JAMAIS de numéro de portable dans une lettre ;)
4 juin, 2010 à 16 h 39 min
ah et autre détail : il est interdit de délivrer plus d’une boîte de néocodion, au delà la codéine n’est plus à doses exonérées.
4 juin, 2010 à 16 h 39 min
Oui, c’est une possibilité. J’y crois pas une seconde mais je peux pas prouver le contraire.
Ca change pas le fait qu’ils m’aient pas appelée pour discuter avec moi de ce qu’on pouvait faire pour le patient.
Et pas de numéro portable dans une lettre, bin ouais, mais des fois y a pas le choix.
4 juin, 2010 à 16 h 55 min
@ Cardio de Brousse.
Gros bisous à toi aussi.
Oui enfin, on est dans une société où il est bon de ne pas faire trop n’importe quoi quand même …
alors certes, c’est pas beau de rapporter à la maikresse, mais là franchement ça l’aurait mérité.
4 juin, 2010 à 17 h 01 min
@dr A
La « facilité » c’est de confondre misère et misérabilisme, sensibilité et sensiblerie.
De quoi a besoin le patient, d’un(e) médecin ou d’une soeur Théresa?
Faut pas se tromper de sacerdoce! Ou alors il faut changer de métier…
4 juin, 2010 à 17 h 11 min
@ Anonyme.
Ca pour le coup je suis bien d’accord avec toi, on aurai pas tous fait comme Jaddo pour ce patient là …
Je pense aussi que Jaddo en a fait un peu trop … (mais on peut difficilement lui reprocher)
Mais là n’est pas la question : la question c’est: le pharmacien a-t’il fait ne serait-ce que le minimum pour ce patient ?
4 juin, 2010 à 17 h 41 min
Bien d’accord, j’en ai fait beaucoup.
Après, je vous ai décrit le patient et notre relation thérapeutique en quelques lignes : gros gros résumé. Je n’aurais sans doute pas fait autant pour un autre, ou pour lui à un autre moment de sa vie, ou pour lui à un autre moment de la mienne.
Là, avec ce patient, cette consultation, les dernières consultations, son histoire, notre historique à nous, ma disponibilité de ce soir là, bin ça s’est passé comme ça.
Me suis sentie disponible, la consultation ne m’a pas « coûtée », j’allais pas faire moins que ce que je me sentais la patience / courage / envie de faire juste pour une histoire de principe.
Peut-être, après, que « trop » en faire ne rend pas forcément service au patient, que ça biaise je ne sais pas quoi dans la relation thérapeutique ou dans le contrat qui doit lier un médecin et un patient, surtout un patient toxico.
Mais je me dis que ça se rattrape dans les consultations suivantes, ça s’équilibre.
J’espère.
Si je me retrouve en difficulté par la suite à cause de cette trop grande implication, si les prochaines consultations sont difficiles ou perdent en « efficacité » de soin, je vous tiendrai au courant.
4 juin, 2010 à 17 h 58 min
Oups …désolé pour l' »Anonyme », je n’ai pas vu qu’en changeant d’ordi les identifiants disparaissaient.
@Dr A: Justement, revenons aux fondamentaux: c’est quoi le minimum pour un pharmacien? Le subutex est-il un médicmaent d’urgence?
@Rrr: Le trop n’était pas de l’écouter pendant une heure, mais de vous positionner en « sauveuse ».
4 juin, 2010 à 18 h 11 min
Sans doute, le côté sauveuse. Erreur de jeunesse probablement, j’en ferai d’autre, je me casserai quelques dents et ça rentrera. D’où l’intérêt aussi de ce blog pour moi.
Par contre, le débat n’est pas vraiment (ou en tout cas pas seulement) « Le subutex est-il un médicament d’urgence ».
Ils n’ont pas fait que « pas délivrer du subutex en urgence », là. Ils ont été dans le refus de communication (avec moi, d’abord en étant injoignables puis en refusant de m’appeler malgré mon courrier, et aussi avec le patient -si j’en crois ce qu’il m’a dit-), ils n’ont pas fait leur boulot de soin (quand on ne peut/veut pas aider un patient, au moins on l’oriente vers quelqu’un qui peut…), ils ont fait une faute (déontologique ?) en refilant mon numéro de téléphone privé à un patient.
J’aurais eu un coup de fil du pharmacien me disant « Écoutez, on a pas de Subutex en stock parce que c’est ingérable, on peut en commander pour demain ou sinon votre patient peut essayer d’aller à tel endroit, ils en ont souvent« , ou même « … et je ne sais pas du tout où il pourra en trouver à cette heure-là« , je n’aurais pas fait ce post.
4 juin, 2010 à 18 h 52 min
Oh PUTAIN. Pardonne la grossierté, je grogne devant mon ordi… quand je pense que d’habitude le débat c’est « ouinnnn les médecins ils savent même pas faire d’ordonnances sécurisées », « ouinnnn ils savent même pas prescrire les toxiques », gnagnagnagna……
En ce moment (pour cause de stage particulier) j’en vois pas mal des toxicos. Qui ne sont pas plus gonflants à prendre en charge que les autres en moyenne. C’est pénible de voir que visiblement on peut pas soigner tout le monde pareil. Chacun est libre de ne pas « faire du Subutex », mais ne pas appeler le médecin en cas de problème avec une ordonnance, surtout sur une ordonnance de toxiques, c’est grave, ça gonfle, et dans le cas présent ça pue le « moi les toxicos je fais pas » version hypocrite (au moins la première pharmacie que tu as eue au téléphone annonce la couleur).
Et puis les 3 boîtes de Neocodion mais rhaaaaa si c’était pour faire CA……….
Gros problème de communication sur gros problème éthique, non?
En tout cas, merci pour ton post, une fois de plus.
4 juin, 2010 à 19 h 04 min
Non Jaddo tu n’es pas conne, juste un peu naive. Bien évidemment, c’est le patient qui a ouvert ta lettre. J’ai arrêté en 2005, quelques mois après mon installation, le Subutex de façon très « structurée » en engageant un gardien pdt mes consultations quelques mois. J’en avais assez de l’agitation dans la salle d’attente et de tous ces toxicomanes toujours pressés. J’ai fait une dernière prescription à chacun en leur expliquant mon choix. Depuis il existe trois affiches (à l’entrée de l’immeuble, sur la porte du cabinet et dans la salle d’attente). Pour info, j’exerce dans une cité, dans l’Est où le « busineness » avec le « sub » est une priorité de chasse de la CPAM. Pour moi NS, cela veut plutot dire « No Subutex ». D’ailleurs c’est fou l’inefficacité ou l’intolérance de la buprenorphine par rapport au Subutex.
Bon, depuis j’ai une paix royale mais j’avoue : je « dépanne » encore quand le médecin traitant est absent mais le dépannage c’est une semaine de prescription……non négociable
4 juin, 2010 à 19 h 08 min
Bon ! ne tournons pas autour de l’officine :
– LES PHARMACIENS SONT DES CONS ! –
il fallait que quelqu’un le dise, c’est fait.
A qui le tour ?
4 juin, 2010 à 19 h 10 min
je sens comme un petit relâchement au niveau des textes aussi de ma part !
désolé…
4 juin, 2010 à 19 h 10 min
Quitte à extre toxico c’est tout de même plus facile d’être alcoolique ! les supermarchés ne refoulent pas le client, il y a l’embarras du choix, bon cela dit, il n’y a que la maréchaussée ou les urgences qui pourraient être inquiétés.
Jaddo ne pouvait tout de même pas laisser tomber ce pauvre gars dont tout le monde se fout, qui est juste dépendant malheureusement d’une drogue qui ne se trouve pas à tous les coins de rue et qui n’est pas à portée de toutes les bourses.
4 juin, 2010 à 19 h 17 min
Honteux, tout simplement honteux … C’est triste de constater que certains professionnels de santé n’ont toujours pas compris l’intérêt de soigner les patients toxicomanes. Et je dis ça en connaissance de cause puisque travaillant en addicto. Et même pas se fendre d’un petit coup de fil … Tsss
4 juin, 2010 à 20 h 21 min
Comme le disait Cdb plus haut: « heureusement que MM s’est cassé aux Seychelles… » …
4 juin, 2010 à 22 h 02 min
Les médecins ont du mal à considérer les toxicomanes comme des patients « comme les autres »…
mais selon toute évidence les pharmaciens ont tout autant de mal à gérer les toxicomanes comme des clients « comme les autres »!
l’alcool et les cigarettes c’est moins compliqué; en plus l’Etat se paye
je comprends pas pourquoi l’héroïne,la cocaïne ne sont pas encore légalisées hehehe
4 juin, 2010 à 22 h 54 min
– Oh ! grand Dieu ! s’écria Jaddo en se précipitant aux pieds de Cachex, daignez vous rappeler, monsieur, que je vous ai sauvé la vie… qu’un instant, ému par la reconnaissance, vous semblâtes m’offrir le bonheur, et que c’est en m’engloutissant dans un abîme éternel de maux que vous acquittez mes services. Ce que vous faites est-il juste ? et le remords ne vient-il pas déjà me venger au fond de votre cœur ?
– Qu’entends-tu, je te prie, par ce sentiment de reconnaissance dont tu t’imagines m’avoir captivé ? dit Cachex. Raisonne mieux, chétive créature. Que faisais-tu, quand tu vins à mon secours ? Entre la possibilité de suivre ton chemin et celle de venir à moi, n’as-tu pas choisi le dernier parti comme un mouvement inspiré par ton cœur ? Tu te livrais donc à une jouissance. Par où diable prétends-tu que je sois obligé de te récompenser des plaisirs que tu te donnes ? et comment te vint-il jamais dans l’esprit qu’un homme qui, comme moi, nage dans l’or et dans l’opulence, daigne s’abaisser à devoir quelque chose à une misérable de ton espèce ? m’eusses-tu rendu la vie, je ne te devrais rien, dès que tu n’as agi que pour toi. Au travail, esclave, au travail. Apprends que la civilisation, en bouleversant les principes de la nature ne lui enlève pourtant pas ses droits. Elle créa, dans l’origine, des êtres forts et des êtres faibles, avec l’intention que ceux-ci fussent toujours subordonnés aux autres. L’adresse, l’intelligence de l’homme varièrent la position des individus ; ce ne fut plus la force physique qui détermina les rangs ; ce fut l’or. L’homme le plus riche devint le plus fort, le plus pauvre devint le plus faible. A cela près des motifs qui fondaient la puissance, la priorité du fort fut toujours dans les lois de la nature, à qui il devenait égal que la chaîne qui captivait le faible fût tenue par le plus riche ou par le plus vigoureux, et qu’elle écrasât le plus faible ou bien le plus pauvre. Mais ces mouvements de reconnaissance dont tu veux me composer des liens, elle les méconnaît, Jaddo ; il ne fut jamais dans ses lois que le plaisir où l’un se livrait en obligeant, devint un motif pour celui qui recevait de se relâcher de ses droits sur l’autre ; vois-tu, chez les animaux qui nous servent d’exemples, de ces sentiments que tu réclames ? Lorsque je te domine par mes richesses ou par ma force, est-il naturel que je t’abandonne mes droits, ou parce que tu as joui en m’obligeant, ou parce qu’étant malheureuse, tu t’es imaginé de gagner quelque chose à ton procédé ! Le service fût-il même rendu d’égal à égal, jamais l’orgueil d’une âme élevée ne se laissera courber par la reconnaissance. Celui qui reçoit n’est-il pas toujours humilié ? et cette humiliation qu’il éprouve ne paye-t-elle pas suffisamment le bienfaiteur, qui, par cela seul, se trouve au-dessus de l’autre ? N’est-ce pas une jouissance pour l’orgueil, que de s’élever au-dessus de son semblable ? en faut-il d’autre à celui qui oblige ? Et si l’obligation, en humiliant celui qui reçoit, devient un fardeau pour lui, de quel droit le contraindre à le garder ? Pourquoi faut-il que je consente à me laisser humilier chaque fois que me frappent les regards de celui qui m’a obligé ? L’ingratitude, au lieu d’être un vice, est donc la vertu des âmes fières, aussi certainement que la reconnaissance n’est que celle des âmes faibles ! Qu’on m’oblige tant qu’on voudra, si l’on y trouve une jouissance ; mais qu’on n’exige rien pour avoir joui.
4 juin, 2010 à 23 h 17 min
Ouwah !
Et ben, y en a un qui a plus bu que moi.
5 juin, 2010 à 0 h 03 min
Quelle ordure ! Le pharmacien qui choisit sa clientèle.
La pharmacie a le monopole de la vente des médocs – du côté français de la Manche. En contrepartie, elle doit
les vendre sans les choisir. Et elle choisit si elle veut vendre des brosses à dents ou des coupe-ongles.
N’y a-t-il pas une obligation de service public ?
Un code de déontologie à cet effet ?
La discrimination anti-CMU de médecins est condamnée par
l’ordre et illégale.
Le choix des médocs servis aussi ?
Cela a du bon, le monopole d’Etat en Norvège sur les
pharmacies.
HariboDoc :
On ne dérange pas un pharmacien en pleine nuit. On vient le voir alors qu’il est de garde – et il ne l’est pas toutes les nuits. Pour qu’il fasse son boulot, c’est-à-dire vendre un médoc. Et on le paye. Et il en vit plutôt bien.
5 juin, 2010 à 0 h 16 min
Alors quelle est la version de la pharmacie, finalement?
Je suis aussi mauvaise langue : dans ma version, M. Cachex a ouvert le courrier, il n’a jamais pris contact avec la pharmacie (peut-être était-elle fermée, peut-être n’y est-il pas allé), et il s’est soulagé autrement (néocodion ou pas).
Sinon, OlivierNK : création personnelle ou adaptation d’un texte préexistant ?
5 juin, 2010 à 0 h 20 min
Bon, faut quand même qu’on m’explique quel intérêt aurait eu mon patient à ne pas essayer d’avoir du Subutex alors qu’il avait une ordonnance de Subutex, hein…
Sinon, le pharmacien a dit : moui, moui, on fait pas de subutex, vous auriez dû nous appeler, ah, ah bon vous l’avez fait, oui bon des fois c’est vrai que quand y a beaucoup de monde on peut pas trop répondre, mais c’est vrai que le subutex on fait pas, mais oui, on aurait dû vous appeler, j’en parlerai à la personne qui était là hier soir.
5 juin, 2010 à 0 h 29 min
Ca semble quand même hyper ancré : un toxico ment.
Tout le temps, toujours, tous, et à tous les sujets.
Du coup c’est facile de savoir la vérité, y a qu’à prendre l’inverse de ce qu’ils disent et c’est dans la poche.
C’est ce qui donne : il est PAS allé à la pharmacie et il a PAS donné mon courrier et il a PAS pris de néocodion. D’ailleurs il s’appelle PAS M. Cachex et en vrai c’est une femme.
Vous êtes fantastiques.
D’ailleurs, et on ne le dit pas assez, les italiens sont tous des voleurs. Ils arrêtent de manger des nouilles uniquement pour voler et je sais de quoi je parle.
© Desproges
5 juin, 2010 à 1 h 40 min
@ vendredi : un divin marquis peut-être ?
5 juin, 2010 à 6 h 36 min
La suite ! La suite ! Tu délivres des invitations pour ton show à la pharma, aujourd’hui ? Dis ouiiiii.
5 juin, 2010 à 7 h 38 min
Moi ca m’épate de voir une pharmacie avec plus d’une boite de Neocodion en stock et zéro Subutex. Si la politique de la pharmacie est réellement no toxico, il ne devrai pas y en avoir du tout !
Peut être qu’ils ont proposé de la bupré générique et que monsieur Cachex n’en a pas voulu, même a 22h et pas bien du tout ? Il y en a quand même pas mal qui n’en veulent pas…
5 juin, 2010 à 8 h 34 min
Le problème c’est que les pharmaciens réclament de faire partie intégrante du système de santé. mais ils n’utilisent pas leurs 6 années d’études. délivrer de l’ibuprofène à une femme enceinte ou à un patient porteur d’ulcère gastrique sans aucune information, ça me semble poser problème… en tant que professionnels de santé et non simples vendeurs, ils devraient avoir une obligation de pouvoir assurer les urgences en garde. après on comprend qu’E. Leclerc veuille vendre des médicaments au rayon à côté des shampooings.
5 juin, 2010 à 8 h 36 min
@Za qui a dit: « On ne dérange pas un pharmacien en pleine nuit. On vient le voir alors qu’il est de garde – et il ne l’est pas toutes les nuits. Pour qu’il fasse son boulot, c’est-à-dire vendre un médoc. Et on le paye. Et il en vit plutôt bien. »
C’est exactement ce genre de paroles et de comportement qui font la médecine d’aujourd’hui. A force d’abaisser les soignants à des prestataires de services, au seul service commercial d’un client (patient) les soignants se comportent de plus en plus comme tel.
Et comme dans toute transaction commerciale le vendeur n’y voit que son intérêt… pas toujours celui du client !
Non, Za, un pharmacien comme tous les soignants font des gardes de nuit et de week end (du travail en plus et non pas à la place) pour répondre à une urgence médicale, pas pour vendre un médoc ou des soins comme une vulgaire station-service ouverte 24h/24h !
Chapeau bas, Za, devant votre niveau de réflexion. Elle justifie tous les comportements délétères que vous fustigez.
5 juin, 2010 à 9 h 52 min
@ Haribodoc,
Euh,oui, donc tout à fait : Un pharmacien n’est pas un épicier, et n’est pas corvéable à merci. On est d’accord. (?)
Donc , précisément, si ce n’est pas un épicier : C’est un professionnel de santé , ce qui n’est pas contradictoire avec le fait de faire son boulot avec un peu d’humanité non ?
C’est juste que dans le cas décrit par Jaddo, on a quand même l’impression de l’attitude de CE pharmacien pue un peu …
(A la rigueur Ok pour la non délivrance de Subutex, mais le reste, non vraiment ça pue … )
Bref, c’est comme partout, il y a des bons et des mauvais …
5 juin, 2010 à 10 h 11 min
Triste histoire! Encore un confrère (pharmacien) qui a manque a ses obligations! A moins que les faits aient été transformes par cachex le tox?
Il est vrai que le pharmacien n a pas d’ obligation de tenir un stock, tout comme un laboratoire n est pas oblige de produire ( voir ruptures régulières de fabrication actuelles)et il me semble que les medecins sont aussi libres de ne pas prescrire un médicament? C est bien pour ces raisons que nous avons choisi d’ exercer une profession de santé libérale et indépendante il me semble.
Le subutex créé une dépendance comparable a celle de l héroïne : une belle rente pour le labo qui la commercialise! Le générique n a pas les faveurs des toxicos? Vrai qu il se vend moins cher au marche noir!
Grand merci des actionnaires de la big pharma aux defenseurs du pauvre toxico qui a besoin d’un subutex de marque rebourse a 100% a 2h du matin.
5 juin, 2010 à 12 h 37 min
@ Mercredi: CdB a parfaitement vu: il s’agit d’une adaptation d’un texte du divin DAF de Sade, où Justine rend service à Roland le faux-monnayeur et est bien mal récompensée en retour… ^^
5 juin, 2010 à 13 h 32 min
@Fuchs : Ben voyons …la pharmacie de garde DOIT repondre au telephone et si elle l’avait fait tout ce poste n’aurait pas existe.
Apres, il est vrai que je n’aurai pas fait autant que jaddo..mais elle l’a fait .Raison de plus de hurler quand on file son numero de portable , ca croyez moi , j’aurais meme fait plus que hurler.
Et vous avez vu ou que le type a refuse un generique ? Dans la reponse (pure fiction )de quelq’un sur ce blog , pas mieux.
Bref , c’est pour cela que l’on a tous sa ou ses pharmacies preferees et qu’a l’inverse on connait celles qui ne font pas leur travail correctement.Les gens aussi d’ailleurs.
@Haribodoc : 20 heures c’est pleine nuit ? Vous dormez tot vous…
Faut vous decider : le pharmacien n’aurait pas repondu au telephone parce que il y avait trop de monde dans l’officine.
Alors voyons ..il n’etait pas au lit !
Dites plutot que si c’etait une boite d’antihypetenseur en renouvellement habituel que le mec a tout simplement oublie d’aller acheter avant 20 h..il aurait vendu la boite au prix majore ( garde) avec un grand sourire..
@jaddo: voila pourquoi je n’y pense meme plus a me mettre dans des situations impossibles..
5 juin, 2010 à 13 h 43 min
Ecoeurant…
Je ne veux pas me faire plus naïf que je ne suis, je comprends bien qu’il peut être difficile de « gérer » un patient toxicomane, mais refuser tout net de « faire du Subu » c’est vraiment nier le rôle de professionnel de santé du pharmacien.
Et je suppose que ce pharmacien s’offusque quand il entend quelqu’un le comparer à un épicier…
Moi je vais peut-être refuser de soigner les moches, c’est moche les moches. Pis tiens, je vais soigner que les gens que j’aime bien, parce que je les aime bien. Pis que ceux qui sont polis, hein.
Non mais où va-t-on ???
Les toxicomanes sont des malades, comme d’autres. Ils ont parfois tendance à être « roublards »,parce qu’ils sont en souffrance !! Quelqu’un qui ne voit pas ça et qui ne souhaite pas leur venir en aide est indigne de ces métiers. (après je dis pas qu’il faut passer 1heure30 avec chaque, mais il y a un minimum tout de même).
Et alors la cerise sur le gâteau, de ne pas t’appeler alors que tu t’es fendue d’un courrier… c’est vrai que ça lui aurait pris 1 minute 30…
5 juin, 2010 à 13 h 47 min
Ca me rappelle un jour, un dimanche ou un férié, mon amie et moi arrivons dans la pharmacie de garde : « heu bonjour, heu ce serait pour avoir une pilule du lendemain siouplé… » et là « ah, ça je fait pas ». No comment.
5 juin, 2010 à 13 h 55 min
@jaddo: on peut faire ses ordos ALD ( securisees ou pas ) sur n’importe quelle ordo , en specifiant ALD.Pas besoin de bizonne si pas sous la main.
Theoriquement on pourrait meme faire toutes nos prescription sur du carton , P.Q , mouchoires jetables..a conditions de connaitre et ecrire son no.
Bon , ca c’est moins classe , donc on ne le fait pas.
5 juin, 2010 à 14 h 11 min
Je suis toujours indigné lorsque j’entends quelque part « les toxicos on prend pas ». Que ce soit galère de se dépatouiller avec ceux qui souffrent d’addiction aux opiacés, ça je ne le nie pas. On sait bien à quel point nombre d’entre eux nous exaspèrent, faisant l’exact contraire de ce qu’on avait décidé avec eux (arrêter la drogue) malgré tous les efforts qu’on fait. Il n’est pas rare qu’ils nous mentent. Et pourtant, soigner les gens, quels qu’ils soient, c’est notre métier, qui n’est pas comme tous les autres. Sinon, pourquoi ne pas dire « Désolé, on prend pas les psoriasiques, c’est trop dégueu leur peau, ça fait fuir la clientèle! »
5 juin, 2010 à 15 h 15 min
moi, je prends que les cardiaques…
5 juin, 2010 à 15 h 19 min
@ cardio de Brousse.
Arrete de faire ton Troll … lol.
C’est pas vrai de toute façon, tu vois aussi Mme Michu qui est en parfaite santé mais qui à force de stresser pour son mari alcoolique (ou toxico hein …) a des palpitations …
5 juin, 2010 à 15 h 45 min
Merci à Cardio, Haribo et Consorts pour les clins d’oeil;)
Jaddo, à mon avis nous pouvons tenter de fuir les Démons qui nous rongent mais tant que nous ne les avons pas vaincus ou évacués ils poursuivront leur infâme nuisance.
Si tu es bien qui tu dis que tu es, et que tu es sincère dans ce que tu écris, ton blog participe à « ne pas oublier » des événements de ton histoire médicale.
Peut-être le temps est-il venu pour toi de te souvenir; de dominer tes obstacles passés, et de devenir Quelqu’un. Encore plus.
Peut-être devrais-tu opérer un changement avant un moment fatidique que je ne souhaite pas, auquel ton blog deviendrait collection de ragôts de cuvette et d’humiliations publiques de patients, alors qu’il avait commencé comme un gentil carnet de récits d’Externe.
Souviens-toi aussi que certains d’entre nous ont prêté Serment de « taire ce qui n’a pas besoin d’être dit ».
Quelques lignes du grand Hamburger in La Puissance et la Fragilité:
» Ce que je veux , dit le médecin, c’est qu’on définisse clairement mon métier, parce que sous les mêmes gestes peuvent se cacher deux métiers aussi dissemblables que possible. Le premier est un artisanat créateur, semblable à celui du potier ou de l’écrivain, où je rassemble à chaque nouvel acte tout ce que je sais, tout ce que je crois, tout le meilleur de mes forces intellectuelles, nais j’ai besoin de conditions favorables pour cet accouchement difficile et toujours renouvelé, et je refuse qu’on me juge hostilement parce que je ne peux accoucher d’autre chose que de moi-même. L’autre métier, lui, peut se juger: c’est celui d’un automate distributeur, qui fournit des prescriptions de barbituriques aux insomniaques, de paraffine aux constipés et de la poudre de talc aux mamans dont le marmot a des rougeurs ; ici la malfaçon se reconnaît aisément : haro sur qui donnerait de la paraffine aux insomniaques et de la poudre de talc aux constipés.
Mais ce métier est à l’autre ce que l’ombre est à la réalité. Les médecins qui l’exercent sont comme des maisons vides : du dehors, ils sont semblables aux autres, mais la médecine ne les habite plus. Ils sont en paix avec tous les règlements ; ils ont signé toutes les feuilles de toutes les organisations sociales ; aucune procédure ne peut les atteindre. Mais s’éveiller la nuit pour penser à ceux de leurs malades qui sont menacés, pour chercher toujours s’il n’y a pas échappatoire à leur maladie, pour sentir le désir entier, le désir profond d’y parvenir, pour leur consacrer des efforts silencieux semaine après semaine, des efforts qui ne seront consignés dans aucune colonne d’aucune feuille d’aucune sécurité sociale, pour ajouter l’acte essentiel et invisible à l’acte apparent et rituel, cette médecine-là, ils l’ont perdue sans s’en apercevoir, le jour où les règles de leur encadrement administratif ont pris une importance suffisante pour devenir le cadre de leur action, le critère de leurs décisions, la référence de leur vie quotidienne, bref, l’incitation extérieure remplaçant la motivation intime(celle qui avait eu comme seule source le don solennel et éblouissant de confiance que les malades font à leur médecin quand ils remettent leur santé et leur vie entre ses mains).
Ces médecins déshabités par la médecine sont heureusement fort rares encore. le public ne les distingue pas toujours des autres ; seuls d’autres médecins, qui les voient vivre, ont les moyens de s’apercevoir du désastre. Donc, administrateurs, politiciens, économistes, organisateurs de notre société et vous tous qui pouvez un jour avoir besoin de la médecine, sachez égoïstement préserver les motivations du médecin, à l’abri de cette sorte d’usure que j’ai tenté de décrire plus haut. Après tout, c’est une affaire qui n’est pas propre à l’organisation de la médecine : bien d’autres activités humaines risquent de perdre une partie de leur âme, si, par maladresse administrative, on tarit les sources de la joie qu’elles portent primitivement en elles. »
5 juin, 2010 à 16 h 41 min
Merci de vos réponses Cardio de Brousse et OlivierNK. (Comme vous l’avez vu, je suis totalement inculte en marquis de Sade.)
Medecine Men a dit: « Quelques lignes du grand Hamburger in La Puissance et la Fragilité:… »
Oui. C’est tellement ça.
5 juin, 2010 à 19 h 05 min
Bigre c’est du sérieux tout ça…
Et pis, avant que ce blog ne tourne au désastre annoncé plus haut… Tu le lâches ton serveur et ton nom de perso ??? Laisse moi deviner : Gnome guerrier cheveux roses (avec les couettes bien entendu).
5 juin, 2010 à 19 h 24 min
Mastermind : 1/3
5 juin, 2010 à 19 h 45 min
Permettez qu’un « vieux » médecin qui a trente ans d’expérience au Val Fourré vous raconte que le subutex c’est bien à défaut d’autre chose mais que les toxicos, c’est chiant, ça prend du temps, ça prend du temps aux autres (ils n’aiment pas faire la queue), et que certains médecins s’en font une spécialité non par grandeur d’âme ou pour soulager l’humanité souffrante mais parce que, vite fait bien fait, ils ont soit l’ALD soit la CMU, et ça rapporte…
Le subutex, c’est bien, c’est mieux que l’héro, ça tue moins par overdose, mais ça se revend, ça se fixe, ça se sniffe et ça tue quand même…
Les pharmaciens n’aiment effectivement pas voir les subutex « envahir » leurs pharmacies mais ça rapporte quand même, le subutex, c’est cher.
Mon associé s’est fait braquer, a dû arrêter son exercice parce qu’il a « mal parlé » à un toxico…
J’ai personnellement quatre patients qui viennent consulter régulièrement, un me ment (il va voir un autre médecin) et je lui prescris quand même et les trois autres sont équilibrés, travaillent et en se piquent plus que très occasionnellement.
Si vous voulez connaître les mensonges les plus fréquents, je les connais par coeur et je ne suis pas dupe. Je prescris du subutex pour ne pas qu’ils meurent d’overdose… Pas plus, pas moins.
Je ne suis ni un ange ni un démon.
Je suis un MG au Val Fourré, la plus grande ZUP d’Europe.
Amitiés à tous
5 juin, 2010 à 19 h 55 min
Tiens MM est revenu en forme apparemment.
C’est bien ce que je disais, vaut mieux être addict à l’alcool, le jeu, la bouffe, la clop et si ça tue, il n’y aura pas de responsable direct à part soi même.
5 juin, 2010 à 20 h 00 min
P.S –
J’ai oublié : addict aux benzo, c’est pas mal non plus, mais pas de règlementation là dessus? les patients font aussi la tournée des médecins pour obtenir ces pilules du bonheur comme on les appelle.
5 juin, 2010 à 22 h 41 min
HariboDoc :
Les médecins et pharmaciens exercent un métier – un
noble métier, pour les médecins – de prestataires de
services. A titre onéreux en général.
Qu’ils organisent leurs horaires et leurs gardes pour
qu’on puisse trouver ces services quand on a besoin, et
il y aura nettement moins de gens venant aux urgences
pour des non-urgences.
Tu es pharmacien ?
CSP : les pharmaciens sont tenus de participer aux services de garde et d’urgence.
5 juin, 2010 à 22 h 49 min
Moi je suis pharmacienne.
Et je vendais du subutex. Le bruit circule, on se passe le mot : la ^pharmacie M en a toujours en stock. Et puis un jour l’agression. On sait que j’en ai, je le donne, je ne mourrai pas pour quelques euros.
Alors oui, maintenant le subu c’est sur commande, pas en rayon. Nos patients le savent, ils prévoient : livraison deux fois par jour, je vous rassure ils n’attendent pas leur boite bien longtemps. Et moi je ne risque pas ma peau pour quelques cachets.
Alors oui, moi, seule à la pharma un soir de garde, j’aurais répondu ‘je n’en ai pas’.
Et ce n’aurait pas été un mensonge.
A la question ‘où puis-je en trouver ?’, j’aurais répondu ‘je ne sais pas’. Parce que je ne sais Réellement pas ce qu’il y a ds les tiroirs des confrères.
Et ce n’aurait pas été dit pour l’emmerder, mais bien parce que je ne PEUX pas savoir.
En revanche, je vous aurais certainement appelée pour vous dire ça de vive voix.
Et j’aurais répondu au téléphone.
Et ça n’aurait rien changé à votre problème. Mais peut-être auriez vous alors compris que le pharmacien n’est pas forcément un con qui ne veut pas des camés.
5 juin, 2010 à 23 h 24 min
Alors encore une fois, et je l’ai déjà dit dans les commentaires : mon discours n’était vraiment pas « con de pharmacien qui veut pas des camés ».
Mon discours était : « con de pharmacien qui prend pas la peine de décrocher son téléphone, ni pour répondre, ni pour appeler, et qui ne garde pas pour lui mon courrier ».
D’un point de vue individuel, je comprends qu’on puisse faire le choix de ne pas se mettre dans une situation à risque qui finit souvent par devenir ingérable. Je me suis fixé des règles aussi, pour que le mot ne circule pas que je fais des ordonnances de Subutex à n’importe qui et à n’importe quelle heure.
N’empêche que je trouve la situation regrettable d’un point de vue organisationnel, plus général ; j’aimerais qu’il y ait une façon pour qu’on puisse trouver, ou savoir où trouver quand il faut. Mais encore une fois, c’est une histoire qui dépasse l’échelon individuel et je n’ai pas de solution miracle à proposer.
6 juin, 2010 à 4 h 36 min
Et bien ! Je passe voir ce que devient ce blog que j’avais tant apprécié par le passé et…Ouaaaa ! C’est pire qu’avant !
Entre Sainte Nunuche qui garde son patient 2 heures pour 22 €, qui refile volontairement son numéro de portable à un toxico (mon clavier n’a pas assez de points d’exclamation, je suis tellement abasourdi, je ne peux pas y croire ! son portable à un patient c’est déjà FOU, à un toxico c’est du suicide !) et les commentaires d’incompréhension mutuelle entre les ceusses qui ont taté du toxico (j’en fais partie) et les bobos qui parlent de « patients en souffrance », ha je me marre. Je ne sais pas ce qui peut pousser l’auteure du blog à continuer à se raconter, l’orgueil d’avoir un gentil comm’ une fois par an dans le QDM ? La bonne conscience de faire « de la vraie MG », sous-entendue sans arrière pensée mesquine du genre gagner sa vie, pfff, juste le soin c’est trop beau, les petits nenfants c’est gentil, les jeunes mamans sont belles toussa, et les toxicons avec de l’amour y peuvent guérir oué…Et le pire, c’est que je souffre pour Jaddo, je la vois pleine de bonnes intentions et je sais ce qui va se passer, exactement ce qui s’est passé avec ma femme, bouffée par ses dépressifs, minée par l’absence de reconnaissance, les reproches injustifiés et pour finir le retour au poste du SMUR d’il y a 10 ans, pour voir des « cas » comme elle dit, plus des patients, et juste appliquer la procédure et baste, fin de la garde, fin du souci. Sinon un grand merci à MM pour sa citation, je me suis bien reconnu dans le second médecin cité et ça m’a fait de la peine. En même temps je donne aux patients ce qu’ils veulent et ce qu’ils méritent, alors c’est très bien comme ça finalement : de la médecine de merde pour des patients de merde, par un médecin de merde. Et les patients sont enchantés, je suis plein du matin au soir ;) et j’ai augmenté mon CA, quasi 190 cette année :fier:
Tu ferais bien de changer Jaddo, tu vas être boufée toute crue…
6 juin, 2010 à 9 h 17 min
Je réponds à Za : Vous trouvez qu’on devrait encore plus travailler ? Qu’on devrait faire plus de gardes pour que les urgences soient désengorgées ? Que nos petites 50 heures par semaine ne sont pas suffisantes ? Vous êtes le pseudo de Pelloux ? Vous pensez que nous serions les seuls à être corvéables à merci ? Vous faites quoi dans la vie ? Un métier à plus de 50 heures par semaine ? Chapeau !
Je réponds à radéchan : D’accord ; ras le bol des donneurs de leçons ! C’est marrant que personne ne veuille s’installer dans les zones sensibles, que personne ne veuille faire de la MG chez les jeunes.
A +
6 juin, 2010 à 9 h 30 min
@ Radechan.
Je suis d’accord avec toi Radech’ on a les patients qu’on mérite …
Tu sais, un semblant d’équilibre, c’est possible. Soigner « au mieux » les gens, en gagnant plus d’honorablement sa vie.
On est pas obligé de faire distributeur d’ordonnances à bonbecs …
Moi aussi, j’ai du mal avec les Toxico (mais ça ne m’empêche pas de compatir un minimum à leur souffrance) , et moi aussi, jamais de la vie je n’aurai mis mon portable perso dans une lettre remise en mains propres.
Oui, Jaddo va apprendre à se construire une petite carapace, elle n’aura pas le choix.
Mais ça serai bien, quand même, qu’elle ne soit pas aussi épaisse que la tienne.
6 juin, 2010 à 10 h 22 min
@ Dr A qui dit « on a les patients qu’on mérite … ».
Il y a quelques temps sur ce même blog, je disais que les patients ont le médecin qu’ils méritent…
Alors, tout à fait en phase avec toi et Radechan.
Et pour répondre à Za, NON, je ne suis pas pharmacien mais vieux (enfin pas encore trop) MG qui ne supporte plus tout ces préteurs de bons sentiments confondant exercice de la médecine et assistance sociale!
6 juin, 2010 à 11 h 01 min
@ Haribodoc
Je suis content que nous ne soyons pas totalement en désaccord …
C’est quand même très intéressant de partager ici nos points de vus.
(Tout ça pour dire, s’il y en avait encore besoin : Ce blog est vraiment indispensable)
Mais revenons au sujet. Je continue à penser quand même, qu’il y en un qui s’en sort bien dans l’histoire, c’est le pharmacien … On ne l’oblige pas à faire du Subutex (je comprend bien que ce n’est pas simple) , on lui demande de faire preuve d’un peu de professionnalisme. (et ça, pour moi, c’est un minimum … qu’il n’a pas atteint dans cette histoire)
6 juin, 2010 à 12 h 14 min
Enfin ce blog redevient un défouloir à frustrés avec le retour de Radech’ !
qui c’est qu’a le le plus gros C.A. ? ( la plus grosse aussi peut-être ? ) :
C’EST LUI !
NON! NON! NON!
car Radech’ a la lucidité suffisante pour se reconnaître aussi en maison médicale vide,et en souffrir.
Et pour une fois je le crois volontiers car beaucoup d’entre nous, avant qu’ils ne deviennent des médecins plus ou moins désabusés, ont surement à un moment de leurs études et de leur pratique été touchés par le mystère de cette profession, le »don de soi » qu’elle implique parfois à l’insu de soi même, mais aussi l’exigence morale et de formation permanente qu’elle requiert et en contre-point le risque constant de voir la routine saper les résolutions les plus solides.
je lirai bien sur le livre cité par MM , avec l’espoir ( la crainte ?) de ne pas trop m’y reconnaître en maison vide, mais ça ne regardera que moi.
quand aux C.A. des uns et des autres, alors là je reste sans voix…
6 juin, 2010 à 12 h 20 min
Bonjour,
Petite idée, peut-être pour la prochaine fois : pour rester joignable par le pharmacien alors que tu voulais rentrer chez toi, n’aurais-tu pas pu faire un transfert d’appel de ta ligne pro vers ton portable ?
Tu aurais eu l’appel, mais le numéro donné au pharmacien et à M. Cachex aurait été ton numéro pro…
6 juin, 2010 à 13 h 01 min
Heureusement qu’il y a des gens biens comme vous :)
6 juin, 2010 à 15 h 37 min
»… Ce qui compte vraiment, dans la sauvegarde des condors et de leurs congénères, ce n’est pas tant que nous avons besoin des condors, c’est que nous avons besoin de développer les qualités humaines qui sont nécessaires pour les sauver ; car ce sont celles-là mêmes qu’il nous faut pour nous sauver nous-mêmes… »
Ian Mac Millan (1870)
remplacer » condors » par ce que vous voudrez
6 juin, 2010 à 16 h 28 min
Ahlala, CdB, tu as mis le doigt dessus.
Si nous ne trouvons pas la motivation pour sauver les condors, qu’est ce que ça va être pour sauver les contoucours
(dont l’envergure est totalement indépendante de leur addiction à des substances chimiques, précise-je juste au cas où, sait-on jamais. Leurs obsessions sont plutôt les conflits, la surdité du coeur, les brouzoufs… )
Ah, mais on est sauvés, ils sont pas du tout en voie d’extinction, ces animaux-là, pas besoin de s’y intéresser, pas besoin du tout.
6 juin, 2010 à 17 h 21 min
Comme disait Georges B. : Il y a peu de chances qu’on
Détrône le Roi des cons.
les contoucours sont au dela toute ressource thérapeutique et insauvables, c’est précisément à ça qu’on les reconnait, mais faut-il les sauvegarder pour autant ?
surement s’en garder, oui…
6 juin, 2010 à 20 h 46 min
docteurdu16 :
Plus travailler au total, pas forcément plus travailler
chacun : partage du travail.
Ou travailler à des moments différents.
6 juin, 2010 à 22 h 35 min
Je suis toujours étonnée de voir comme les clichés ont la vie dure » le toxico ment, le toxico c’est chiant ,le toxico ci le toxico ça comme si on pouvait faire une paquet standard…J’exerce en ZFU dans une cité mal aimée de la banlieue sud et j’ai une file active de patient dépendants aux opiacés et il n’y en a pas UN de pareil, de la DRH speed qui n’arrive tuojours pas a arréter la metha , a la jeune psy qui descend doucement le subu en passant, par le quadra qui arrive a 4 mg et se dit que dans qq mois peutetre il en aura fini et puis cette jeune fila qui a commencé connement par fumer du subu dans une teuf et qui galere et puis ce quinqua qui en a marre du subu mais entre son cancer du poumon et l’arrêt du tabac il a déjà a faire et puis oui il y a ces 2 ou 3 plus difficiles a gérer parce que toujours dans la came et/ou qui gèrent le manque comme il peuvent… IL ne s’agit pas de les « guérir avec de l’amour » : leur maladie et chronique et comme les autres malades chronique on les accompagne mais on ne les guérit pas ! Faisons le deuil de la guérison des patients chroniques! est ce que vous vous énervez après les diabétiques qui rechutent contre les tabagiques qui rechutent , contre les hypertendus qui en on marrent de leurs comprimés contre les asthmatiques qui en on marre de leur corticoïdes inhalés etc????? Je cous conseille de lire le chapitre concernant la communication avec les patients toxicomane dans le très bon bouquin » communication professionnelle en santé » de MT Lussier et C Richard. Leur analyse de l’exclusion des patients toxicomanes est assez édifiante et montre comment en décidant de mettre dans le même sac des gens qui ont une particularité en commun on fini par oublier qu’il y a une personne , un humain derrière et que c’est le premier pas vers les dérives génocidaire » eux ils font partie de tels groupe donc il sont tous sales / voleurs/ manipulateurs/ menteurs/ impie/ paresseux » donc » il faut pas les croire/ pas leur faire confiance/ pas leur parler/ les exterminer…. Gardons à l’idée pour pouvoir les prendre en charge que chaque patient toxicomane est avant tout un patient ce qui évitera de laisser nos représentations diminuer notre capacité d’écoute et d’empathie. nonce n’est pas de l’angélisme c’est du respect.
Et moi aussi j’ai déjà eu a subir des conduites agressives à violente de certains mais ce n’est pas parce qu’ils était toxicomane mais parce qu’ils étaient psychopathes et/ ou en manque et oui je n’aurai jamais de subu ou de metha au cabinet pour ne pas tenter le diable mais j’essaie quand même de garder mes principes en mémoire: avant le « toxico » il y a un patient. Merci jaddo de garder ainsi ton humanité ;j’aime l’idée qu’il y a des confrères comme toi qui y croient encore.
8 juin, 2010 à 6 h 59 min
Merci Medicine men pour le passage du livre de Hamburger Je ne sais pas pourquoi, il m’a mis un peu mal à l’aise…
Je l’ai commnandé et je suis impatient de pouvoir le lire.
Il nous manque des personnalités dans le monde médical comme celle d’Hamburger. Ah si, il y a Bernard Debré.
ça fait du bien de rire un peu.
8 juin, 2010 à 10 h 03 min
bonjour et bravo pour ce blog bien décalé.
triste histoire que celle-ci. Beaucoup d’entre nous , dont je, ont leurs histoires de chasse: braquage avec arme a feu, vol de 1/ ordonnance 2/ matériel divers 3/ même des tableaux 1mx1,5 en salle d’attente.
au passage on peut remercier 1/ le COM qui s’en fout et m’a dit que j’étais responsable de mes ordonnances, donc tout ça c’est de ma faute 2/ les flics qui eux s’en foutent tout court et 3/ la pharmacie qui délivrent des toxique prescris sur mes ordonnances avec un crayon vert et une écriture de Golmut…quoique mon écriture puisse parfois laisser à désirer.
Donc au départ il ne faut pas oublier aussi que c’est ton patient qui est arrivé en retard, qu’il ne travaille peut être pas (surement?) et que c’est quand même à lui de s’organiser.
oui , je sais , c’est mal d’essayer de responsabiliser quelqu’un d’errant, mais je crois et je confirme , qu’on peut suivre des tox, mais a NOS conditions : jamais en soirée (1 RDV sur 2 n’est pas honoré) et rdv pris la veille de l’échéance. Pas facile, mais on y arrive.
en tout cas bon courage.
moi je viens de me déplacer à la pharmacie du coin où la préparatrice contestait mes prescriptions devant les patients et putain de merde , ça fait du bien. Surtout quand on a raison! bon c’est sur a la différence de C…, les patients ne m’appellent pas par mon prénom , même si nos relations sont cordiales, et que parfois quand je leur demande des nouvelles du chat, celiu ci est mort depuis 3 ans, mais bon, hein? qui a raison, au moins quelques fois?
8 juin, 2010 à 10 h 27 min
@LBV
Bravo pour ce couplet bobo !
Eh bien oui, les toxicomanes posent plus de problèmes dans l’exercice quotidien que les hypertendus ou les diabétiques. J’ai bien dit dans l’exercice quotidien. Mais aussi, je me rattrape, dans la pratique de la médecine.
Bien entendu que tous les toxicomanes ne se ressemblent pas mais tous les obèses ne se ressemblent pas non plus. Mais… dire que le « profil » des toxicomanes, toute courbe de Gauss incluse, est différent du profil des diabétiques me semble un truisme.
En revanche, le discours du toxicomane est stéréotypé et si tu n’as pas constaté cela, c’est désespérant ; à nous d’aller voir derrière ce qui se passe, certes, mais l’entreprise est difficile et malaisée et je comprends que tous les médecins n’y soient pas prêts.
Ce n’est pas de l’anti humanisme que d’avoir du mal avec les toxicomanes, c’est aussi honnête de l’exprimer, mais s’il fallait que seuls les médecins « bien » soient ceux qui s’occupent des toxicomanes et que les autres soient des génocidaires…
Tu dérailles, cher confrère.
Travaillant au Val Fourré, j’ai vu les morts à l’héroïne, j’ai vu des jeunes gens et des moins jeunes tomber comme des mouches…
Donc prescrire du subutex est un bienfait.
Mais l’urgence au subutex, c’est l’urgence de celui qui a dépassé sa dose (ce qui est tout à fait acceptable et gérable avec un patient que l’on connaît), c’est l’urgence de celui qui revend le subutex, c’est l’urgence de celui qui fournit du subutex, c’est aussi la détresse ; mais, si j’ai bien compris un toxicomane qui est en manque ne vient pas avec retard à un rendez-vous, il vient en avance…
L’autre aspect de la toxicomanie c’est le mélange des genres : est-ce un malade ou une victime, une victime de la méchante société ou une victime de lui-même ?
La toxicomanie met mal à l’aise, me met mal à l’aise. Alors, c’est trop facile de juger les autres qui seraient génocidaires en ne s’occupant pas des toxicomanes.
En lisant ces propos je me rends compte que tu juges le pharmacien ou le médecin qui seraient gênés par la toxicomanie comme un outlaw, comme un rebelle du médicalement correct et je pense que tu pourrais l’exclure sans aucun doute du circuit.
Un camp ?
Je m’arrête là car je vois que je dépasse un peu les limites mais me traiter de génocidaire en puissance, faut pas charrier.
Bien le bonjour.
8 juin, 2010 à 11 h 10 min
Peut-être que le pharmacien a rendu la lettre au patient pour qu’il puisse la montrer à une autre pharmacie de garde s’il en trouvait une? Mais c’est sûr que du coup, laisser ton numéro perso au patient, c’est pas cool.
8 juin, 2010 à 13 h 26 min
@docteurdu16
Ce que tu racontes là respire le bon sens et le vécu.
@LBV
En même temps, en dehors de toute considération éthique ou sentimentale, je ne pense pas qu’il y ai beaucoup de médecins qui se sentent capable de gérer correctement un toxicomane. (doses ? suivi ? etc …) (sauf parcours spécifiques, on ne peut pas dire qu’on apprend à gérer ça à la fac …)
Et, au fait, oui, ça m’arrive de m’énerver (un peu) ouvertement contre un diabetique/asthmatique/hypertendu qui ne fait aucun effort. Car certains ont besoin de ça pour comprendre ce qu’ils risquent à ne pas se soigner.
8 juin, 2010 à 13 h 43 min
Bon, parce que la question est revenue plusieurs fois, je vais faire quelques précisions factuelles, qui NE VEULENT PAS DIRE « Les toxicos sont tous mes amis, je fais des nocturnes gratuites pour eux, des fois je les héberge chez moi quand ils sont dans la merde ça me dérange pas trop j’ai une chambre d’amis et je leur fais une petite pipe de temps à autres quand ils sont trop en manque d’amour ».
– Il avait appelé mon secrétariat dès le matin en demandant une visite, ce n’était pas possible, on lui a donné le rendez-vous de 19h qui était le seul qui restait.
– Il est arrivé avec 30 min de retard, et il s’est offusqué quand je lui ai reproché, sa montre indiquait 19h, je l’ai vue. Il l’a remise à l’heure, et, à la fin de la consult, elle était de nouveau décalée, je l’ai revue.
– Il n’a pas ré-utilisé mon numéro depuis que c’est arrivé, on verra bien si ça continue comme ça.
Pour le transfert de la ligne, oui, c’est ce que j’aurais dû faire, en rebasculant sur le secrétariat téléphonique le lendemain matin, mais comme je suis remplaçante et que ce n’est pas « ma » ligne, je n’ai pas eu le réflexe.
8 juin, 2010 à 15 h 06 min
bon le plus simple , comme tu es remplaçante , s’il t’appelles , c’est de dire que ben ça tombe mal , tu remplaces en Guadeloupe. Mais pour l’arranger tu vas filer le num perso d’un autre remplaçant, que tu détestes évidement, car pendant les années d’internat ou de résidanat, y en a toujours un qui essaie de baiser la gueule des autres avec les gardes et tout. Ou bien de ton ennemi numéro 1. Quoique le numéro 2 suffise, car il faut toujours laisser la place a un ennemi numéro 1 potentiellement plus méchant que le 2.
alors on va dire, oui mais si c’est mon ennemi, j’ai pas son numéro. alors là , je dis …c’est vrai , mais bon , qui sait ? peut être qu’avant c’était ton ami? Alors peut être le numéro d’un médecin remplacé qui lui aussi a essayé de te gauler? ça arrive ça aussi.
Ou alors enregistre le numéro du mec et tu ne réponds pas, s’il s’affiche.
c’est vrai que c’est compliqué.
De toute façon tu as choisi un métier , ou quoique tu fasses, à la fin c’est toi le responsable. a moins moralement.
8 juin, 2010 à 15 h 37 min
@Le paludier
@Rrr
Ah mais oui, là, forcement, dès que l’on parle d’attentat (cf le titre du post, pour les étourdis) , on a les extrémistes qui rappliquent … lol ;)
(la faute à Google ??)
8 juin, 2010 à 18 h 26 min
Bonjour Jaddo
Je lis ton (ou votre selon préférence!) blog régulièrement, je ne suis pas du tout du tout mais du tout dans le milieu médical , mais je trouve ce blog très intéressant et avec bcp d’humour.
De l’extérieur je suis très étonnée des réactions négatives sur cet article , alors que ce que vous dites me semble tout à fait logique et qu’il est clair que ce n’est pas une accusation de tous les pharmaciens de la planète , ni une mise sur piédestal de tous les toxicos.
Y a des gens bien chez les toxicos, des cons chez les pharmaciens, et vice versa!
Continuez ce blog il est très sympa et intéressant , y compris quand on y connaît rien au milieu médical.
8 juin, 2010 à 18 h 32 min
Merci Opale.
8 juin, 2010 à 19 h 05 min
@ Opale.
Ba moi je dis : tu as tout compris.
8 juin, 2010 à 20 h 05 min
Quel vieux rasoir ce Radéchan ! On est désolés pour ta femme, mais ça ne veut pas dire que tous les médecins de bonne volonté terminent en pot au feu!Un peu d’optimisme, que diable.
Moi Jaddo je lui fais confiance : elle a les couettes suffisamment solides, et le recul nécessaire pour savoir comment gérer le schmilblick,le blog, les tox, les portables et le reste- et arrêter quand elle ne le sentira plus. Le plus dur à gérer sera peut être les remarques désagréables à lire ici.
9 juin, 2010 à 0 h 29 min
De nombreux commentaires sont assez affligeants…on dirait que certains internautes ont la critique facile^^ J’ai beaucoup de mal à comprendre toutes les remarques négatives!
Je trouve ce blog génial, et je me régale à chaque billet. La réalité est décrite avec une belle touche d’humour! Bravo ;)
9 juin, 2010 à 5 h 44 min
Bonjour, bravo pour votre blog ! Il est très formateur et pour tout dire passionnant. Je ne suis pas médecin, mais m’intéresse aux problèmes d’éthique, notamment dans le domaine des transplantations d’organes. Les remarques désagréables, je connais. En général, elles ne figurent pas en commentaire sur mon blog.
http://ethictransplantation.blogspot.com
Les chirs et autres acteurs des transplantations préfèrent me les faire en « direct live » et/ou m’isoler.
Ici tous ces commentaires montrent d’abord un réel effort de solidarité et de réflexion sur un réel problème, sans tabous, comme on le fait façon « think tank » au Boston Consulting Group, par exemple. C’est sûr qu’il y a à boire et à manger, comme on dit. Bravo pour le travail accompli ici, et bravo pour ce style si percutant mais jamais méchant qui donne envie de vous lire.
C. Coste
9 juin, 2010 à 14 h 00 min
Ah oui certains mots font réagir et la provoc y est un peu pour qq chose mais je précise que je n’ai traité PERSONNE de génocidaire… je n’ai fait que rapporter une réflexion que je trouve intéressante évoquée par les auteurs du bouquin que je citais (chapître 16 page 429): « l’hétéro identification n’est pas exclusive au champ de la toxicomanie et elle comporte un fort potentiel génocidaire ». Quand on fait des consultation simulées avec des étudiant sur la prise en charge d’un patient toxicomane il le joue « comme dans les films » c’est à dire comme dans nos représentation:menteur, manipulateur, agressif etc… Ces représentations nous empêchent de voir les besoins du patient parce qu’elle nous angoissent et nous mettent mal à l’aise… On a donc tendance à oublier d’être empathique et a l’écoute et a se crisper sur nos pensée intérieures du style » je ne veux pas me faire arnaquer par ce gus » Je suis d’accord pour dire qu’un certain nombre de patient dépendants aux opiacé pose problème mais les mettre tous dans le même sac pose aussi problème parce que ceux qui restent dépendant mais essaient de sortir de la came et de tout ce qui va avec sont obligés de se cacher d’aller voir des médecins et des pharmaciens à 20 bornes de chez eux pour ne pas qu’on les regarde comme « des camés ». Je suis désolé confrere du val fourré que tu penses si fort que le discours des patients toxicomane est stéréotypé et ça prouve que d’une cité à l’autre on n’a pas la même pratique. Ou bien on n’a pas la même définition du patient toxicomane: pour moi c’est tout patient addict aux opiacés en particulier et aux drogues « illégales » en général. Pour toi ça semble être uniquement ceux qui participent eux même au processus d’hétéro identificaiton en en intégrant toutes les caractéristiques négatives. Comme je l’ai dit aussi il y a parmi ces patients des personnes atteintes de troubles psychiatriques (psychopathie , personnalité narcissiques voire schizo ,etc.) et ce sont plutôt eux qui posent problèmes , médicalement ou légalement, ils donnent une image très angoissante de la consommation de drogues. MAis je persiste et signe :derrière l’usager de drogue il y a d’abord un patient et s’énerver parce qu’il ne fait pas tout bien comme il faut ne sert qu’à se défouler de nos frustrations (pourquoi pas ça peut faire du bien des fois) mais ne fait pas avancer l’alliance thérapeutique. Amitiés a tous y compris à ceux que mes propos ont pu froisser…
9 juin, 2010 à 19 h 06 min
Salut, je suis pharmacien et médecin. Mon mari et ma belle mère sont pharmaciens d’officine. Ce que tu as raconté de ce pharmacien est vraiment scandaleux. L’ordre des pharmaciens est justement là pour remettre les points sur les « i » aux pharmaciens qui font mal leur boulot. Il ne s’agit pas de délation dans ce cas là. Mais bon y a des cons partout en pharmacie tout comme en médecine. Et des médecins qui refusent les patients avec CMU, j’en connais aussi… Il ne faut pas faire de généralisation sur les pharmaciens tiroirs-caisse. La majorité de mes amis pharmaciens ont une réelle conscience professionnelle et le patient passe bien avant leur bénéfice pécunier.
A bon entendeur, salut
9 juin, 2010 à 19 h 55 min
Les professionnels de santé, pharmaciens compris traitent t-ils différemment un patient addict aux opiacés (drogue illégale), ou aux benzo et autres (drogues légales)?
9 juin, 2010 à 20 h 52 min
@ LBV
LBV a écrit : Pour toi ça semble être uniquement ceux qui participent eux même au processus d’hétéro identificaiton en en intégrant toutes les caractéristiques négatives.
Je suis désolé : c’est trop compliqué pour moi. Je ne comprends rien.
Tu interprètes trop ma pensée : trop facile.
Je n’ai pas dit que je pensais que les toxicomanes (dans lesquels, cher confrère, je mets aussi les alcooliques ou les tabagiques) disaient la même chose mais qu’il était possible, phénotypiquement, de le penser.
Bon, tu as raison et j’ai tort.
Amen.
9 juin, 2010 à 22 h 30 min
Argh. C’est pas le sujet mais je peux pas, c’est trop plus fort que mouâ.
Pécunier, c’est comme un convoi ferrovier : ça n’existe pas.
On dit pécuniaire.
Rrr, t’as qu’à virer ce commentaire s’il est malvenu.
Je tâche de pas gonfler tout le monde avec ma maladie, mais là ça me démangeait trop les yeux. Même quand je regarde un champ d’ortie, ça gratte pas comme ça.
Trodur
9 juin, 2010 à 23 h 28 min
@choupinou
ah non non non faut pas que Rrr efface ton commentaire.
Moi je suis comme Docteurdu16, je n’ai pas tout compris à ce que LBV raconte.(même si je comprend à peu près ce qu’elle veut dire)
Alors, en comparaison, avec ton commentaire j’ai au moins appris un truc … Et puis on sent que ça vient du cœur…
;)
10 juin, 2010 à 15 h 33 min
Chère consoeur, je compatis et je dis OUI !!! VA LES VOIR et explique leur calmement le concept de travail en partenariat médecin-pharmacien (pour une fois qu’on leur propose une prise en charge interactive des patients plutôt que de jouer les épiciers ) …
Ahallalalala j’aurais bien une ou deux anecdotes croustillantes à raconter sur nos amis pharmaciens (genre femme la cinquantaine vient demander au pharmacien quoi prendre car elle s’est faite griffer par son chat à la main et depuis deux jours la main a quadruplé de volume et l’ami pharmacien, plutôt que de dire « holalala allez voir votre médecin ma pauvre dame c pas beau à voir » lui sort la quasi totalité de son stock de parapharmacie de mes deux en lui disant en gros « et pi c facile, vous appliquez cette pommmade deux fois par jour et pi des compresses d’alcool et pi du paracétamol et pi c tout » … ahalallala authentique : j’y étais pour m’acheter du rhinocort …
Allez courageuse amazone de la médecine générale !
et à quand le feed back de ton entretien avec le gentil pharmacien ?
10 juin, 2010 à 16 h 11 min
Pour équilibrer la balance, y a des médecins qui sont des gros nuls, désabusés…
j’ai aussi des anecdotes croustillantes à leur sujet …
juste pour remettre les points sur les i … (y a des cons partout … peut être même en suis je un sans le savoir ?)
10 juin, 2010 à 20 h 19 min
Je suis en RSSfeed sut ton blog c’est dire si je l’aime :)
Juste pour donner un avis de l’autre coté de la barrière. Tox pendant 4 ans et a la métha pendant 4 aussi (il y a 15 ans maintenent), je comprend les différents point de vue et si j’étais médecin je prendrai les toxicos avec des pincettes aussi. Mais j’en profite pour remercier les médecins comme Rrr ou S.V. qui m’a pris en charge, en définitive elle avait gardé 4,5 patients gérable (dont moi), j’avais son tél. privé, son adresse perso etc… et jamais utilisé. Et accessoirement elle m’a sauvé la vie donc.
Et -5 au pharmacien qui a l’époque refusait de nous vendre des seringues ( leur façon a eux sans doute de combattre le sida et l’hépatite C), j’espère que ca a changé mais j’en doute
11 juin, 2010 à 0 h 31 min
C’est très sympa d’avoir un retour « de l’autre côté », merci beaucoup du témoignage :)
11 juin, 2010 à 0 h 45 min
je suis la seule a penser que jaddo a eu RAISON de faire ce qu’elle a fait?
Enfin merde quoi, je veux bien que le boulot d’un médecin soit pas de se démener pour ses patients, mais une relation médecin patient c’est aussi une relation d’humain à humain. Ca devient presque inconvenant de ne pas laisser son prochain dans la merde. Je sais que c’est pas un métier facile, et je sais aussi que quand on s’investit trop pour aider les gens, on y laisse des plumes. Alors quoi? laisser des plumes ou devenir un connard de fonctionnaire?
Une fois j’ai eu une cystite fulgurante, je suis allé a la pharmacie du coin pour avoir du monutruc, bien que n’ayant pas d’ordonnance parce que mon médecin était en vacances. J’étais déjà allé plusieurs fois dans cette pharmacie, je leur ai dit qu’il rentrait demain et qu’ils auraient l’ordonnance demain sans faute, que je pouvais payer le paquer, mais que là j’avais trop mal. la pharmacienne m’a envoyée chier pendant que je me tordais de douleur, en me disant que non, c’est pas délivré sans ordonnance, et vous avez qu’a aller aux urgences. Je me suis mise a chialer (ce qui ne m’arrive jamais) tellement j’avais mal et l’idée de me trimballer aux urgences en métro avec une telle douleur m’était insupportable.
hé ben vous savez quoi? Elle a fait correctement son travail après tout. C’est une pharmacienne. Elle est pas tenue de délivrer du monuchose sans ordonnance. Voilà. Professionellement, elle est réglo. Humainement, je maudis jusqu’à la 12eme génération cette grognasse qui a pas voulu se fendre d’un paquet d’antibios à la con pour aider son prochain dans la mouise alors que ça lui aurait pas coûté grand chose. (et puis je n’ai encore jamais entendu parler de trafics sur le marché noir d’antibiotiques en solution buvable).
(heureusement une autre pharmacienne chez qui je n’avais jamais foutu les pieds m’a donné ma boite d’antibios, elle a eu son ordonnance le lendemain, et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants).
Voilà on est pas obligé de se mettre en 4 pour les gens. Simplement on est soit une jeune naïve à couette, soit un vieux blasé de la vie qui vous filerait bien un coup de main mais il est déjà 15h30 et on ferme a 16 heures. Je caricature évidemment, y ades nuances entre les deux, mais juste pour dire, vous préferez quoi?
Et puis pour en remettre une couche sur les pharmaciens, si Mr Cachex avait eu besoin d’une crème minceur pour raffermir les cuisses, alors là, ils auraient pu l’aider sans problème. Ha ouais, pour vendre des conneries, des pilules magiques qui font maigrir le gras du cul, ils sont forts. Mais pour aider les gens qui sont dans la merde, certains n’en ont vraiment rien à secouer…
11 juin, 2010 à 8 h 32 min
@ Elfe
Non non, tu n’es pas la seule à penser qu’elle a eu raison …
Mais entre dire qu’elle a eu raison et faire la même chose dans la même situation, il y a un pas. Que nous ne sommes pas tous prêts à franchir !!
J’aurai probablement fait pareil, mais sans donner mon portable dans la lettre.
OUI, elle a eu raison, c’est évident.
Et oui, le risque dans ce métier c’est bien de finir « connard de fonctionnaire » (de l’URSSAF ?)
Fort heuresuement tout les médecins/pharma
11 juin, 2010 à 8 h 34 min
ooups pardon, je disais :
fort heureusement tous les médecins/pharmaciens ne sont pas sans âme …
11 juin, 2010 à 10 h 03 min
Tu as raison Drdu 16: après relecture ma phase était absconse et je reformule:en gros je voulais dire que certains patients toxicomanes endosse « la panoplie », « le costume » avec toutes les composantes négatives et qu’ils revendiquent cette appropriation du rôle pour bien marquer qu’il font partie du groupe des « toxicos »
Quand tu dis « En revanche, le discours du toxicomane est stéréotypé et si tu n’as pas constaté cela, c’est désespérant » j’ai interprété comme » ils disent tous la même chose parce qu’ils sont tous pareils » mais peut-être ai-je mal compris? ça m’interpelle d’autant plus que tu mets aussi dans le groupe les malades de l’alcool et les acros de la cigarette: pour moi l’hétérogénéité augmente encore plus dans ce cas?
Sinon pour répondre à Elfe , je poursuis la lecture de ce blog depuis longtemps déjà parce que je suis en admiration devant l’humanité et la réflexivité de cette jeune consœur qu’est jaddo et je pense que là aussi elle a très bien fait . Mais comme DrA je n’aurais pas donné mon téléphone perso. Je dis pas qu’il ne faut pas le faire mais moi je ne pourrais pas, qui que soit le patient. En revanche j’ai déjà envisagé d’avoir un 2eme portable spécial patient qui pourrait être donné dans certains cas ( patient lourds en soins a domicile ou en fin de vie par exemple) : est ce que parmi vous certains ont eu cette démarche?
Bonne journée
11 juin, 2010 à 16 h 43 min
@lbv : pas necesairement une bonne idee : les rares fois ou j’ai fait ca le no a traine longtemps apres la fin de vie dans la famille respective. Et la ca devenait ingerable. C’est dommage , mais c’est comme ca .Je n’aime pas que deux ans apres on m’appelle pour la crise de nerfs du samedi soir de l’ado de la famille qui a rompu avec son petit ami.
Le pire c’est une consoeur installee depuis peu .Un jour elle a eu le malheur de telephoner au 15 sans cacher son no.Pendant des mois ils l’appellaient a toute heure du jour et de la nuit , elle commencait a deprimer.
Elle a fini par changer de no.
11 juin, 2010 à 17 h 26 min
Ha mais c’est sur, n’importe qui n’en aurait pas fait autant (et n’est pas tenu humainement et encore moins professionellement de le faire). Mais de la a dire: « ma pauvre petite jaddo tu vas te casser la gueule a vouloir aider les gens » (ça ne reflète peut être pasnlopinion generale mais je lai lu) tout de même jaddo est assez grande pour se casser la gueule par ses propres moyens et de plus je pense quelle n’est pas si naïve que ça, quelle sait très bien qu’on a pas toujours la monnaie de sa pièce quand on offre son aide (arrête moi si jme trompe jaddo)
Pour revenir au problème des toxicos au fond je pense que ce qui est le plus terrible avec eux c’est limpuissance a les sortir du merdier. Je n’ai pas connu beaucoup de vrais toxicos mais ils etaient pas du genre manipulateurs, ils mentaient comme des enfants, « non jen ai pris que 3 » c’est pas le mensonge en lui même qui met mal a l’aise, c’est la faiblesse dessous, celle qui fait que tu sais que quoi que tu diras ça ne changera rien. (cela dit j’ai pas été leur médecin la relation n’est pas la même, mais je pens quand même que des quya une volonté d’aider, limpuissance est difficile a vivre) quant a ceux qui n’essaient plus d’aider personne, ils ont du bol, ils sont jamais déçus…
11 juin, 2010 à 17 h 27 min
(et la encore unefois je suis manichéenne mais c’est volontaire)
11 juin, 2010 à 20 h 31 min
@LBV : à première vue les toxicomanes, effectivement, ont le même discours » ça m’interpelle d’autant plus que tu mets aussi dans le groupe les malades de l’alcool et les acros de la cigarette: pour moi l’hétérogénéité augmente encore plus dans ce cas? ». Ce qui signifie évidemment qu’il faut aller au delà des mots mais que ce n’est pas forcément le problème d’un pharmacien. Au Val Fourré, une fois défroqués les djeuns, défroqués pour ‘ayant enlevé les habits quui font peur aux Gaulois’, sont souvent très intéressants et je n’ai de cesse de leur conseiller d’arrêter la provoc. Les toxicomanes sont souvent identiques par esprit d’imitation.
A +
11 juin, 2010 à 22 h 33 min
par esprit d’imitation ou adhérer au processus d’ hétéro identification: finalement on dit la même chose ;-)! c’est juste que j’ai des neurones un peu plus tordus ;-)))et moi aussij’aime bien les « défroqués »!
je suis d’accord avec l’elfe c’est notre impuissance qui nous mets mal a l’aise et nous fait mettre à distance par mécanisme de défense; la question est comment travailler là dessus pour avoir moins peur de l’impuissance ou de l’incertitude? je sais qu’il m’a fallu de longue années pour me sentir a l’aise face aux malades de l’alcool, j’ai fini par comprendre que c’est ce qu’ils faisaient résonner dans mon histoire perso qui me faisaient les fuir ou les décourager de revenir me voir. En revanche mon expérience perso avec les patient acros aux opiacés a débuté dans un de mes rares stages d’externat ou j’ai aimé voir évoluer mon chef ( en psy) et ou il m’a encouragé à ne pas suivre les infirmières qui râlaient contre la enieme hospitalisation de ce patient héroïnomane « n’oublie pas que c’est un malade chronique : la rechute fait partie de la maladie » qu’i’ disait mon chef! Ensuite quand je me suis installée un de mes associés faisait partie d’un des premier réseaux sida/ hep C et donc toxicomanie et lui aussi m’a donné une vision des choses plutôt pragmatique : du coup j’ai pas eu de mal à prendre ma place dans ce suivi. ça doit aider.
Merci pour ton avis li: je me suis posé cette question après qu’une collègue m’ait dit qu’elle laissait toujours son portable pro à ses patients en fin de vie au cas ou… mais je crois que je ne suis pas prête , et que j’ai besoin de savoir qu’en dehors de ma tête ou ils prennent déjà pas mal de place mes patients ne pourront pas intervenir dans ma vie privée…
A+
12 juin, 2010 à 8 h 53 min
Comment établir la frontière vie professionnelle/vie privée ? Rassurez-vous – ou inquiétez-vous, c’est selon – il n’y a pas que dans les professions médicales que le problème se pose, c’est le cas partout, notamment pour un certain nombre de « connards de fonctionnaires ».
Dans tous les métiers, on peut venir pointer à l’usine tous les jours, être très « professionnel sans état d’âme » et rentrer chez soi la poche plus ou moins bien remplie des petits euros qu’on a gagnés à la sueur de son front pour passer sans remords à ses activités préférées.
Dans tous les métiers aussi, je crois, on peut venir avec toutes ses tripes, ne plus fréquenter que des collègues de boulot au détriment de sa famille et de ses voisins de palier – à moins qu’on ne s’arrange pour que ça ne forme qu’un seul et même cercle – refaire la journée tous les soirs à table, et se réveiller la nuit pour noter ce qu’on ne doit pas oublier de faire le lendemain.
Entre la construction de barrières étanches et la perméabilité absolue, une vie professionnelle oscille forcément : rares sont ceux qui adoptent une fois pour toute une ligne de conduite et n’en dérogent jamais. On se contente, bon an mal an, de tenter de rester à l’intérieur de la marge tolérable pour garder son propre équilibre. Et, dans un cas comme dans l’autre, des gamelles, on en prend, quelle que soit la longueur des couettes.
Quand elles font vraiment mal, la meilleure thérapie est souvent de pouvoir en parler avec ses pairs sans risquer leur mépris, mais aussi avec d’autres gens qui peuvent apporter un regard différent.
D’ailleurs, y’en a même qui ont trouvé une super idée pour ce faire : ils écrivent des blogs ^^
12 juin, 2010 à 11 h 06 min
J’aime bien que le sujet soit abordé parce que j’ai des tas de problèmes de frontières aussi, entre travail et vie privée un peu et entre connard et fonctionnaire surtout, mais encore pleins d’autres comme escrocs et plombier, incompétente et femme, frimeur et médecin et j’arrête la liste.
Hihi, un jour, le médecin était une femme dans un hôpital public et elle était étrangère. Je ne savais plus quoi penser. Quand j’ai vu la Main de Fatimah à son cou, j’ai voulu appeler la police, mais c’était trop d’émotion et j’ai perdu connaissance. Heureusement, rien n’a explosé.
12 juin, 2010 à 11 h 15 min
chopinou , vous avez de l’humour.
Cette fois je n’ai pas mange de « l » a mon pseudo.
12 juin, 2010 à 23 h 08 min
je rentre de vacances et ne rettrouve pas le blog du toubib est generaliste?
12 juin, 2010 à 23 h 32 min
Pareil…
Disparu.
Enlevé par une DAM ?
13 juin, 2010 à 11 h 01 min
C’est vrai ça, je suis tombée sur Carry Bradshow de « sex and city » c’est quoi ce binz? Parti en vacances? rayé du web?
13 juin, 2010 à 12 h 30 min
Medicine men :
Si tu es dans le coin, je suis en train de lire « la puissance et la fragilité », c’est formidable !
Merci de me l’avoir fait découvrir, il prend la place auprès de « La consultation » de Norbert Bensaid parmi les quelques livres qui me font réfléchir en profondeur sur notre métier.
Amicalement
(et merci à Jado de permettre ces échanges)
13 juin, 2010 à 14 h 18 min
Je t’en prie :)
16 juin, 2010 à 3 h 35 min
Putain, quelle affaire. Ça fais mal à constater, ça fout les boules pour cette histoire de numéro, mais bon dans l’ensemble, tu force surtout mon respect de te casser le cul comme ça pour tes patients.
Mes respects, en toute sincérité.
16 juin, 2010 à 9 h 32 min
La disparition du Toubib me fait penser à celle du Dr Godard.
hummm c’est bizarre…—>je ne l’imagine pas sauter dans un gouffre abyssal en nous hurlant « soyez Maudits »…
je vais regarder dans les cartes vitales que les gens ne reviennent jamais chercher ( c’est plus facile d’en demander une autre)si il y en a une qui nous mettrait sur une piste.
20 juin, 2010 à 22 h 30 min
Aimez-vous!!
Allez, moi, je fais du tox, je sais globalement s’ils le revendent ou pas.. Je m’en fous moi je controle pas, je suis là pour les examiner tous les 15 jours et voir comment ça va.
Les gens qui font pas du tox, j’espère qu’ils font pas du cancer non plus, ou du VIH, ou du vaccin.. Puisqu’ils n’ont rien à faire dans le monde de la santé.
Et Jaddo, t’as bien fait de laisser ton portable moi aussi ils l’ont et personne en 3 ans ne m’a encore jamais appelé, et si tu l’as senti comme ça, ben voilà, c’est que t’avais raison.
Et non, c’est pas Ste Nunuche parce qu’elle fait son boulot avec le coeur..
C’est des gens qui écrivent des commentaires sectaires comme ceux que je lis qui tuent notre profession..
(ceux aussi qui s’achètent le X6 parce qu’ils ont triplé leur CA..)
20 juin, 2010 à 23 h 53 min
« Allez, moi, je fais du tox, je sais globalement s’ils le revendent ou pas.. Je m’en fous moi je controle pas »
Le tox, ça a eu payé… mais ça paie plus…
21 juin, 2010 à 10 h 09 min
Bonjour
je suis Pharmacien et je n’ai pas de SUBUTEX en stock sauf si j’ai un patient régulier. Votre vision est très « médicale » si j’ose dire ! Vous ne tenez aucun compte de NOTRE réalité au quotidien. Je suis navré, on vit peut être dans un monde pourri (pas peut être en fait surement!)mais un patient SUBUTEX n’est pas un patient comme les autres. Très peu ont un suivi réellement correct et nombreux sont ceux qui sont des consommateurs inappropriés et dans mon quartier ce sont vos confrères qui refusent ces patients ! Alors moi je ne les refuse pas mais ils ont tout intérêt à être carré ! Je ne déborde pas du cadre règlementaire rigide certes, mais OBLIGATOIRE en ce qui me concerne je suis INTRANSIGEANT ! Encore navré , mais c’est à VOUS prescripteur d’être CARRE et de vous conformer à la législation. Je sais bien que celle ci n’est pas très humaine, mais c’est comme ça. On vit décidément dans un monde pourri
24 juin, 2010 à 13 h 37 min
Bonjour Turpin.
Vous avez loupe l’essentiel de l’histoire.
Allez , bonne journee.
25 juin, 2010 à 22 h 22 min
Uy’à un truc qui me dérange dans cette histoire : y’à AUCUN pharmacien de garde qui ne réponde??????? rassurez mi vos histoires sont romancées?
Anne (pharmacien)
28 juin, 2010 à 2 h 50 min
@l’elfe : c’est quand même pas de bol, personnellement je n’ai jamais vu un pharmacien me refuser un médoc demandant une ordonnance alors que je n’en avais pas. Bon évidemment, je ne parle pas de subutex, mais de la simple pilule contraceptive à l’antibiotique en passant par des AVK. C’est un peu flippant quand on y pense, car si je suis raisonnable et suis les recommandations des médecins, ça ne doit pas être le cas de tout le monde !
29 juin, 2010 à 10 h 37 min
écrivant le 124e commentaire, je ne serai peut être pas lu.
Prenant en charge des patients dépendants aux opiacés depuis 1996, j’ai bien sûr connu des moments difficiles, des crises où le patient explosait. Mais j’ai aussi la satisfaction d’avoir connu de nombreux patients qui ont pu changer de destin et améliorer (grandement) leur qualité de vie.
PAR CONTRE, nous devons être conscient de prescrire une molécule rendant dépendant, et prévoir de garder quelques comprimés au cabinet pour dépanner le soir, lorsque la consultation s’est prolongé …
Pourquoi reprocher au pharmacien de ne pas disposer de Buprénorphine, et de ne pas en disposer soi même dans la trousse d’urgence ?
Amicalement
29 juin, 2010 à 16 h 56 min
Heu, pour ne pas se faire attaquer par un toxico en manque en fin de consultation ? Pour ne pas recevoir un mauvais coup en fermant la porte de son cabinet ? Pour ne pas recevoir un coup de machette en ouvrant sa voiture pour se faire piquer son sac de visites ? Les raisons ne manquent pas. Ha, pour un médecin homme, pourquoi pas, si on aime jouer au Bon Samaritain. Mais pour une femme…En 97, je remplaçais un médecin qui avait des toxicos en charge. Il y avait un pistolet dans son tiroir, il m’avait bien conseillé de le mettre sous les nez des toxicos qui cherchaient des histoires. Très rassurant ;)
30 juin, 2010 à 15 h 11 min
Ah, il remet ça, ça faisait longtemps !! ;)
1 juillet, 2010 à 10 h 23 min
Hé oui…
le gun, les santiags, l’homme médecin, la barbe de trois jours, le soleil couchant au loin…
Radech’ quoi !
1 juillet, 2010 à 19 h 23 min
Il nous la joue à la CLINT EASTWOOD :)
2 juillet, 2010 à 10 h 06 min
Moi je suis 6 ème dan de lancer de petits pois.
Du coup, je n’ai jamais été agressé.
Ceci explique cela.
5 juillet, 2010 à 21 h 32 min
juste bonsoir jaddo. Au plaisir de vous lire bientôt.
7 juillet, 2010 à 23 h 54 min
Bizarre, votre histoire Jaddo, m’en rappelle une autre, pas toute récente c’est vrai: un patient ex héroïnomane substitué par Subutex, équilibré sur ce plan là, mais fortement dépressif et réticent au suivi psy. m’est amené par son père qui venait de le dé-pendre (oui, oui, d’une corde dans sa chambre)
Palabres interminables au cabinet avant de réussir à lui faire accepter une hospitalisation en psychiatrie au CHU, courrier très fourni et documenté expliquant au confrère le contexte et l’urgence, ainsi que le traitement de substitution en cours. Résultat: un médecin à l’arrivée (interne de garde?) qui dit « pas de ça(Subutex)chez nous, sevrage obligatoire », sortie du patient illico contre avis médical, et nuit d’angoisse pour un père – et un médecin traitant- s’attendant à un article dans les faits divers sur un suicide sous un train, ou je ne sais quelle horreur, jusqu’au retour 24h après du patient chez lui…
Comme quoi,c’est pas le pharmacien,ou l’interne, qui est en cause, mais bien le regard que l’on porte sur ces patients, pas toujours faciles c’est vrai, et la formation qu’on peut se donner pour les prendre en charge et réagir correctement, même aux demandes abusives (exactement comme pour tous les autres patients finalement!)
Cordialement.
8 juillet, 2010 à 11 h 47 min
Rythme habituel du blog d’environ un post par mois, dernier post il y à 34 j : combien de fans pendu à leur clavier en attendant la suite des formidables z’aventures de la médecine à couettes. à moins qu’elle n’est prit des vacances… :-)
je suis un peu accro moi…
9 juillet, 2010 à 15 h 10 min
40 mg de méthadone au noir= 40 à 80 euros
Globalement, ils prennent la moitié et revendent la moitié (pour au moins 50% je pense des tox en substitution),moi, je n’ai plus personne sous Subutex (100% d’injecteurs sous Sub)
1 mg de méthadone =4mg de morphine
1 mg de méthadone (pour plus de 90 mg)= 10 mg de morphine
Et j’en ai un qui m’a demandé de la morphine ce matin parcqu’il prend trop de méthadone!!
J’ai refusé bien sûr..
Je voulais juste dire aussi que je suis appellée pafois par l’HAD pour prescrire (reconduire) des morphiniques chez des patients en fin de vie à domicile(K ORL notamment), car le généraliste a refusé de represcrire l’ordo de l’hôpital.
Simple constat mais je trouve qu’ils sont un peu gonflés ces malades en fin de vie toxicomanes en puissance et que les pharmacies et les médecins n’ont pas tort de les retirer de leur patientèle potentielle..
9 juillet, 2010 à 15 h 29 min
Généraliser sur les généralistes, comme c’est amusant Eloclaire !
Comme la plupart de mes confrères je ne refuse jamais de faire du palliatif,je me suis formé, et je n’ai pas de problème métaphysique pour me servir des morphiniques (y compris pour initier la prescription si nécessaire…pas toujours obligé de suivre l' »ordo de l’hopital »)
Quelle est la valeur et la représentativité de votre « constat »? Un peu bébête, non ?
9 juillet, 2010 à 16 h 23 min
Alors, c’est quoi la suite de l’histoire ?
17 juillet, 2010 à 20 h 27 min
Je passe tous les jours sur ton blog en espérant y trouver un nouveau billet…je crois que moi aussi je suis devenu accro :)
19 juillet, 2010 à 19 h 07 min
Ton dernier tweet me fait beaucoup rire!!
On t’a vraiment proposé un verre?!…
J’adooorre!….
A quand le prochain billet? T’es over-booké… Prend un peu de temps quand même pour nous livrer un p’tit post…
20 juillet, 2010 à 19 h 02 min
Bon ben moi j’ai bien ri (jaune).
Dans quelques jours, le Tour de France passe près de mon cabinet. Trop près. Alors moi, j’annule mes rendez-vous, dont celui d’un jeune toxico que j’assiste dans son difficile effort de sevrage.
Et là je me dis, renvoyer un toxico qui essaie de s’en sortir, pour en laisser passer une centaine, chargés comme des mules, sous protection policière, y a de quoi rigoler. Jaune. Comme le maillot.
27 septembre, 2010 à 0 h 41 min
Pour l’épilogue : on est plus de trois mois après, et M. Cachex ne m’a jamais appelée sur mon téléphone perso. Il est passé par le secrétariat tout bien à chaque fois qu’il en en a eu besoin, y compris dans des moments où ça allait moyen fort.
Il est allé mal mal, a fait une approche de tentative de suicide, mais là ça va mieux.
Il a ré-entamé un suivi psy avec une psychiatre, qui, pour la première fois de ma vie ((alors que je fais toujours de jolis courriers en m’appliquant pour qu’ils soient lisibles et éclairants et qu’on ne me rappelle ni ne m’écrit jamais)) m’a appelée, en s’excusant de sans doute me déranger en plein boulot, en étant hyper impliquée pour le patient, hyper pas condescendante (alors que j’avais fait un peu de la merde sur son traitement antidépresseur), hyper dans le partenariat, et que j’ai eu envie de l’épouser.
Bref c’est pas gagné, c’est pas sauvé, mais on avance un peu. :)
2 octobre, 2010 à 13 h 29 min
j’ai eu la flemme d lire les 145 post, alors p-ê que qlq’un l’a déja dit mais:
le néocodion: c’est UNE SEULE boite, pas plus
donc ce pharmacien est…mauvais
et pour les ordo non sécurisées: ca passe si le patient et le medecin sont connus sinon, ben ca passe pas…on est pas buté mais y a quand meme qlq règles
j viens de découvrir ce blog, j’aime bcp le style
8 novembre, 2010 à 17 h 29 min
Docteur Jaddo,
Une très bonne copine m’a branchée sur cet article hier vers minuit. Sans doute (enfin, non, plus que sans doute) parce que j’ai parmi mes fréquentations quelques toxicomanes profonds (dont l’un de mes tout meilleurs amis). Et j’ai été heureuse (enfin, non, plusqu’heureuse) de vous lire. Et j’espère que Mr. Cachex va mieux (et continue à ne pas utiliser votre N° de portable).
Ah… et je voulais dire aussi, à l’attention de ceux qui généralisent à tour de bras : non, tous les tox ne passent pas tout leur temps à mentir, non, ils ne revendent pas tous leur méthadone au marché noir, non, ils ne font pas tous le bastringue dans la salle d’attente des toubibs (j’ai déjà accompagné mon ami susnommé, il prend rendez-vous comme tout le monde et attend son tour comme tout le monde), et pareil chez le pharmacien (il fait la queue, donne bien poliment son ordonnance et paie sans broncher, dit merci et au-revoir).
Oui, les toxicos sont une patientèle à risque. Mais ce sont des malades, comme les autres.
9 novembre, 2010 à 13 h 02 min
PS (pardonnez-moi, Docteur, pour ce double post) :
Je n’aurais pas dû dire « très bonne copine ». Cette jeune femme est bien plus que ça.
Et pour en revenir aux toxicos (je prends les devants, au cas où…) : non, je ne suis pas naïve. Des « ils veulent profiter de toi, de ton fric (lequel ?), t’embrigader dans des trucs illégaux, ils te mentent, etc… etc… » j’en ai entendu plus souvent qu’à mon tour. Je me suis toujours méfiée. Et le plus souvent, à tort. Ils n’ont jamais piqué dans mon sac, jamais demandé du fric pour leurs crasses, jamais embrigadée dans des trucs illégaux. Menti, parfois ? Oui, comme tout le monde. Un des trucs dont je me méfie le plus, ce sont les « je vais bien ne t’en fais pas ».
Et je vais rajouter autre chose : c’est énorme pour un gamin qui avant d’avoir vingt ans était considéré comme un « déchet » par l’immense majorité de ses concitoyens de rencontrer un médecin qui le considère comme un patient plutôt que comme une cause perdue, et un pharmacien qui le sert comme un client ordinaire, sans grimace de dégoût ou paroles de rejet, sans dire bien haut pour que tout le monde l’entende « voici votre méthadone, Mr. X. ». Et cette méthadone, même si c’est elle-même une drogue (et Dieu sait si j’étais méfiante au départ), elle permet quand même de vivre normalement, sans crises de manque, sans devoir courir après le fric, de suivre une formation, de travailler, de redevenir (avec des hauts et des bas) un citoyen à part entière.
Pardonnez-moi, Docteur Jaddo, si j’ai été longue, brouillonne, partiale.
30 janvier, 2011 à 19 h 31 min
Bonjour mademoiselleuh,
Ce commentaire n’a rien à voir avec l’article. En effet, j’aurais aimé vous contacter autrement, mais je n’ai malheureusement pas trouvé l’adresse mail dans votre section contact (je ne sais pas s’il s’agit de jaddo@gmail.fr, jaddo.fr@gmail.fr, ou autre).
Ainsi donc je vous fait ce petit commentaire pour, en fait, savoir si vous auriez accepté de visiter mon blog, qui n’est qu’une pâle tentative pour le moment, et suivant votre ressenti, accepté d’inclure un lien vers lui sur votre blog.
Quoi qu’il en soit, jaddo est d’ors et déjà accessible depuis macheferonnelle, et il le restera, même si vous ne trouvez pas judicieuse ma requête (il gagne à être connaître).
Avec des grandes salutations souriantes,
Emmah
20 août, 2014 à 23 h 06 min
bonsoir,
étant toxicomane depuis un certain nombre d’année, je peux vous assurer que faire le tour des pharmacies pour quelques boites de medoc, ce n’est pas un plaisir pour nous!! pire encore lorsque s’ajuste le regard méfiant et dégoûté du pharmacien pour qui, nous représentons le déchet de cette société. situation valable dans 80 pour 100 des cas. cependant les 20 pour 100 restants, se montrent agréables et n’=ont pour but, que de nous aider. et j aimerai les remercier. la drogue est une destruction et c est un lourd fardeau! pas besoin en plus de mauvais regards ou réflexions stupides. ainsi que les clichés: le toxico est crad, idiot, punk ect… un merci à tous les gens qui peuvent comprendre qu on ne s’amusent pas, on a pas le choix, on se détruit et on le sait. alors un sourire, un bon journée,, ce sont des petites attentions qui comptent et nous embellisse la journée. je souhaite a tous ceux qui ne sont pas toxico, de ne jamais l » être, c est ma foi une des ire chose qui puisses arriver et c’est souvent délicat de s en sortir. au plaisir, bien cordialement!
29 novembre, 2014 à 0 h 01 min
Au-delà de l’aspect « stupéfiant » du Subutex, on parle quand même bien là d’un produit qui a sauvé, jusque là, bien du monde, et permis à certaines personnes, telles que moi, de vivre, plutôt que de survivre, péniblement, écarté de toute base sociale décente.
Une pharmacie qui refuse de fournir du Subutex sous l’infâme prétexte qu’une telle clientèle salit l’image de son officine, c’est tout simplement un acte d’une grave dangerosité, un acte de discrimination, d’intolérance, quand bien même les toxicomanes sont des gens comme les autres, qui, malgré les travers qui leur sont souvent propres, ne diffèrent pas tant du reste du monde. Un petit peu d’infortune, un peu trop de sensibilité, un peu trop de dégoût, et on tombe dans le piège. C’est aussi simple que cela, et certaines personnes ont du mal à le comprendre ; à comprendre qu’elles-même pourraient se trouver à cette place, si peu confortable, et pourtant si réelle.
Je m’insurge face à ces gens là, ces pharmaciens, ces médecins, ces infirmiers, qui salissent le domaine de votre profession, pourtant si belle, en rejetant un peu plus encore ceux qu’ils devraient pourtant relever de la misère du caniveau. Au lieu de cela, ils les y poussent, les y jettent, par haine, par dégoût, ou parfois, tout simplement, par indifférence.
4 mars, 2019 à 13 h 45 min
Bonjour je viens vers vous car j’ai lu votre histoire avec votre patient sous Subutex qu’elle galère c’est fou!!!
Je suis moi-même sous Subutex 4mg/jour,Et tout les 28 jours je suis obligé d’appeler la pharmacie où je me sert, pour qu’il puisse appeler leur fournisseurafin de me faire parvenir mes 8 boîtes de 2mg tout les 28 jours…
Or samedi matin je vais chez mon médecin je fais faire mon ordonnance sur une ordo sécurisée j’appel la pharmacie en leurs disant que je vais venir cette après-midi récupérer mon traitement et que par conséquent il fallait qu’il passe leurs commande ce matin pour avoir là livraison dans l’après-midi, chose qu’ils ont faite..
Arrivé à 18h je commence à me préparer pour allé récupérer mon traitement, le pharmacien m’appel en me disant qu’il n’a malheureusement pas reçu ma commande…
Merde dis je, comment pouvont nous faire pour en récupérer ailleurs dans une pharmacie voisine…
Il me trouve finalement des cachets dispo à 30km de chez moi et n’ayant pas mon permis de conduire je ne pouvait pas y aller…
Mais il y avait une pharmacie à 2 km de celle ci qui était ouverte et susceptible d’en avoir…
Il appel en demandant si ils avaient des Subutex 2mg en stock, la pharmacienne lui répond non, donc il l’a remercie et raccroche..
Et me dit désolé je ne peux rien faire de plus pour toi, essayes de voir si un ami peut te dépanner.!!!
Je m’agace un peu et part très énervé en sachant très bien que personne ne pourrait me dépanner…
Je décide de serrer les dents et de passer samedi et dimanche sans traitement en espérant que lundi matin arrive vite…
J’en chie donc pendant deux jours mais surtout deux nuit, ce qui m’a demandé de prendre énormément sur moi…
Je vous laisse imaginer les deux nuits de merde que j’ai passé…. horrible…
Bref,lundi matin arrive je me lève à 10h et file direct à la pharmacie pour récupérer mon traitement qu’ils n’avaient pas reçu samedi…
Et la la pharmacienne me dit « Ah mais non on les aura que cette après-midi.. »
Là vraiment j’ai pété les plombs car tout cela manqué énormément de sérieux, tout en sachant qu’ils m’avaient laissé tout le week end sans rien du tout…
Je suis partis énervé et je suis donc allé à la pharmacie voisine qu’ils avaient appelé le samedi, pour voir si ils en avaient reçu…
J’arrive là bas la pharmacienne me dit « nous avont pas de subites 2mg mais nous avons des 8mg ».
Pas besoin d’avoir le BAC pour comprendre que 8 divisé par deux sa fait 4!!!
Donc un peut surpris je lui demande si samedi elles les avaient ces fameux subitex 8mg et elle me reponds » Bé oui bien-sûr…….!! »
Grrrr!!! je vous laisse imaginé l’état de nerf qui m’a envahi lorsqu’elle ma dit sa…
C’est honteux vraiment…
Donc ma question est: es ce qu’un pharmacien peut laisser un patient tout un week-end sans traitement de substitution??
Je vous remercie d’avance pour votre réponse,et merci à vous de partager vos histoires qui sont pour moi très intéressantes!!