J’ai passé quelques temps à assurer des consultations parallèles aux urgences.
Comprendre : vous venez aux urgences parce que ça fait trois semaines que vous toussez, ou parce que vous vous êtes cogné le petit orteil il y a 15 jours, ou parce que vous savez que c’est gratuit. (Ca ne l’est pas, hein, mais ça peut vite le devenir. Suffit de pas payer). Plutôt que de tripler le personnel d’accueil qui va s’épuiser à essayer de vous expliquer que vous n’avez rien à faire aux urgences, on colle un interne dans une petite salle à côté, on vous rebalance sur lui et tout le monde est content.

L’interne, parce que ça lui permet de faire ses premiers pas en presque-cabinet, seul face à face au patient.
L’hôpital, parce que ça fait autant de plaintes, de conflits et d’arrêt de travail pour surmenage en moins.
Vous, parce que vous l’avez, votre consultation sans-rendez-vous-sans-payer.

Ca a été extrêmement enrichissant.
Et extrêmement perturbant.

A la fin des six mois, j’allais de Oh mon dieu en Oh mon dieu.
Oh mon dieu, ça strouve, je suis raciste.
Oh mon dieu, ça strouve, je déteste mon métier.
Oh mon dieu, je suis trop mauvaise.

Prenons une minute pour nous replacer dans le contexte. Soins de proximité, immédiats, gratuits-pas-vraiment-mais-presque, pour tout ceux qui n’ont pas de médecin généraliste préféré sous le coude. Biais de sélection énorme. Pauvres, immigrés, sans couverture sociale, ne parlant pas français. Plein. Partout. Tout le temps.  Une salle d’attente pleine à craquer de déshérites.
Et bordel, il est déjà 11h30, et j’en ai encore 6 à voir avant midi.

J’ai fini par redouter la femme arabe de cinquante ans.
Je la voyais dans la salle d’attente que je la détestais déjà. Elle parle trois mots et demi de français. Des fois, pour me faire plaisir, elle ramène quelqu’un qui en parle quatre et qui fera office de traducteur. Elle est trop malade. Trop trop trop malade. Le chaud. Ca fait le chaud tout là tout là, jusque là dessus la tête.
Elle remonte la main au dessus de la moitié gauche de son corps. Le pied gauche le genou gauche la cuisse gauche la hanche gauche le sein gauche la tête et au dessus de la tête. Oui oui, elle a chaud au dessus de la tête. Cherchez pas. Et puis elle a les fourmis la nuit, ça gratte ça gratte ça gratte, elle peut pas dormir. Et puis c’est chaud chaud chaud, elle sue, elle trempe les draps. Et puis des fois elle a un trait sur le front, au milieu, et ça fait pffffff au milieu du front, comme ça, de gauche à droite, et elle est trop fatiguée. Et puis ses doigts sont bloqués bloqués, et elle veut la piqûre que sa cousine elle l’a eue une fois et qu’après elle était plus bloquée.
Elle n’arrive à répondre à aucune de mes questions. Elle me répète la même chose, toujours.
Elle est obèse, inexaminable. Elle met une bonne demi-heure à enlever ses 54 couches de vêtements. Elle m’appelle « ma fille » en souriant, merci merci ma fille.

Je viens donc de passer au bas mot 20 minutes pour réunir des informations incompréhensibles et inexploitables. La chauderie hémicorporelle gauche avec paresthésies et pffffiouterie du front, moi, je connais pas.
Quand j’essaie de décomposer, de rationaliser, de m’obliger à ne pas caser tout de suite tout ça dans la case « Elle me les brise », j’attrape des sueurs froides. Tumeur cérébrale, dysthyroïdie, AVC, tuberculose, gale, lymphome, ménopause, maladie systémique bizarre avec symptômes à la con… Tout s’embrouille. Ca peut n’être rien, ça peut être tout, et je ne comprends rien à ce qu’elle me raconte et j’ai encore 5 patients à voir avant il y a 20 minutes.

Plus je ne comprends rien et plus je lui en veux.
Plus je lui en veux et plus je deviens agressive.
Plus je deviens agressive, plus je deviens mauvaise.
Plus je deviens mauvaise, plus je m’en veux.
Plus je m’en veux, plus je lui en veux, et la boucle est bouclée.
Allez hop, tu vas me prendre 7 gouttes de Rivotril avant de dormir et s’il te plaît, quand ça ne marchera pas, reviens quand ce ne sera pas moi.
La honte.

Il doit y avoir un truc culturel. Auquel je ne suis pas habituée.
Les occidentaux, ils sont gentils et disciplinés. Ils ont le bon goût d’avoir des lombalgies, ou des colopathies. Des trucs dont j’ai entendu parler à la fac, et que je traite à grands coups faciles de médicaments probablement inadaptés mais recommandés noir sur blanc dans mes jolis cours.

Bon, c’est très faux, hein.
Il y a des tas de pfiouterie au milieu du front chez de bons français bien blancs, avec qui je suis tout autant mauvaise. Mais quand même, la chauderie hémicorporelle gauche, c’est très fréquent chez les femmes arabes obèses de cinquante ans. Et les lombalgies, c’est très fréquent chez les femmes françaises obèses de cinquante ans. Et je pense qu’il y a des tas de symptômes occidentaux qui sont du même ordre que la chauderie, sauf qu’on a appris à les mettre derrière des mots, des diagnostics et des traitements bien établis. Et que du coup, je suis probablement aussi mauvaise avec eux, sans même le savoir. Ce qui est peut-être encore pire.

Perturbant, vraiment.

La faute à Ève

28 mars, 2015

Qu’il faut que les femmes aient le même salaire que les hommes pour le même travail, ça me paraît évident.
Qu’elles puissent avoir le droit de vote, le droit d’avorter, qu’elles soient traitées en égales, c’est la putain de moindre des choses. Évidemment, il faut se bagarrer pour.
Nos ancêtres (merci à elles) se sont déjà bien bagarrées, et elles ont fait un énorme boulot. On est quand même pas si mal loties que ça en France au vingt et unième siècle grâce à elles, même s’il y a encore des combats à mener.
J’ai un respect infini pour les féministes des dernières décennies. (J’ai même été élevée par une, c’est vous dire…)
Mais quand même, pardon de le dire, à l’heure actuelle, aujourd’hui, je crois que s’il y a un truc qui me gonfle encore plus que les machos, c’est bien les féministes.
Y a des trucs essentiels, le salaire, le travail, tout ça. Mais le coup des jouets un peu trop roses, des blagues drôles mais un peu sexistes, ou de la petite case sur un formulaire, un « madame » ou un « mademoiselle », mais SÉRIEUSEMENT, y en a qui ont de l’énergie et du temps à dépenser là-dessus ? On en a quoi à carrer, au juste, de cocher madame ou mademoiselle ? C’est insultant ? C’est une offense ? Sérieux ?
Y a pas des combats plus importants ?
Qui est assez con pour penser que puisque les jouets sont roses ça veut dire qu’on est obligées de se mettre à aimer le rose ? Mais vous avez qu’à pas les acheter !
Vous êtes pas assez tranquilles dans votre tête pour ne pas passer au-dessus de ça ?
Attends, l’autre jour en cours d’histoire, le prof arrive, il nous dit « Alors les garçons, vous avez pensé quoi du match de foot ce week-end ? », et là y a Mélanie Lercier qui se met debout, limite elle monte sur la table, pour dire « Ouiiiiii, c’est dégueulaaaaassse, les filles aussi ont le droit d’aimer le foooooooot », patati patata.
Mais ÇA VA, quoi ! Je me sens suffisamment l’égale des hommes, j’ai assez confiance en moi pour pas avoir besoin de monter sur la table et d’enfoncer des portes ouvertes dès que quelqu’un fait une généralité un peu débile. Le mec a pas dit que les filles avaient pas le droit d’aimer le foot, il a juste fait une généralité un peu con, qui correspond quand même à un fait statistique….

 

Voilà. Ça, c’est le discours que j’ai tenu pendant longtemps.
Vraiment longtemps. Jusqu’à mes 20, 21 ans peut-être. Et j’étais super-fière de dire que les féministes me gonflaient.
Jusqu’à il y a encore quelques années, je divisais les filles en deux clans. Y avait les vraies filles, qui hochaient leur coupe au carré de gauche à droite en ricanant avec « Tu m’étonnes ! » ou « C’est clair » pour 90% de vocabulaire, et qui avaient pour but ultime d’assortir leur vernis à ongles et leur sac à main, et qui m’ennuyaient profondément.
Et puis y avait les fausses filles, dont je faisais bien sûr partie, qui avaient de l’humour, du répondant, des choses à dire et des jeux vidéo, et qui s’en cognaient pas mal des sacs à main. On était tout un clan de fausses filles, avec mes copines, et on se moquait bien des vraies.

J’ai eu ça dans la tête pendant vraiment longtemps. En un poil moins caricatural avec les années, mais quand même. Au moins un schéma un peu comme ça jusqu’à mes 28-29 ans.

Et puis un soir, il m’est arrivé un truc moche. Vraiment moche.
Que j’hésite presque à vous dire, mais qu’il va bien falloir que je raconte pour continuer à dire ce que je vais essayer de dire.

Je me lance… :
Un dimanche soir, à 21h52, j’ai découvert que j’étais raciste.
Moi.
MOI, BORDEL.
Moi qui ai été élevée par deux parents aimants et tendres et très ouverts et très de gauche, moi qui ai appris à 7 ans qu’on avait « jamais le droit d’être intolérant, sauf peut-être avec l’intolérance ».
Moi qui ai manifesté une seule fois dans ma vie, par honte, par désespoir, en avril 2002, alors que jamais aucun autre combat n’avait réussi à me faire lever mes fesses de mon canapé un dimanche de grasse mat.

J’étais sur Twitter, et j’ai cliqué sur une vidéo. Ambiance « Caméra cachée dans la rue aux États-Unis, pour dénoncer les préjugés ambiants ».
Le truc, c’était de montrer un môme de 19 ans qui découpe à la pince l’antivol d’un vélo, en pleine rue et en plein jour. L’idée c’était de montrer un gamin blanc, et puis un gamin noir, dans la même mise en scène, et de comparer la réaction des gens.
La vidéo commence, avec le blanc, et faut bien avouer que je me serais pas retournée plus que ça non plus. Il avait une bonne bouille, et surtout un côté tellement décomplexé et normal, à pas se cacher, en pleine rue, en plein jour, comme ça, que ça donnait vraiment l’impression qu’il avait paumé ses clés comme tout un chacun et qu’il essayait de se débrouiller comme il pouvait pour récupérer son vélo.
Et la voix off s’offusquait : regardez comme personne ne dit rien ! regardez comme tout le monde passe à côté comme si de rien n’était !
Et je me disais que bon, ouais, c’était quand même un peu gros.
Et puis ils ont montré la même scène, avec le gamin noir.
Et là, vraiment, SINCÈREMENT, je vous jure, ça rendait pas pareil. Là mon bide a crié : « Aaaah, oui, là ok, oui ! Là on dirait un voleur ! », avant que j’aie eu le temps de réagir.
Ma tête s’est cabrée un peu. Elle a cherché pourquoi ça avait l’air d’une scène de vol alors que celle d’avant avait l’air d’une scène d’étourderie touchante.
Ma tête a protesté : « Ouais mais attends, c’est normal, t’as vu comment ils l’ont habillé en racaille, aussi… », parce que le gamin avait une casquette à l’envers et un T-Shirt large.
Et, je vous jure que c’est strictement vrai et pas une espèce de manœuvre de style, à la SECONDE où ma tête terminait sa phrase de justification, la voix off disait « Et nous les avons habillés exactement pareil », en remettant côte à côte les deux images. Les deux gamins, la même rue, le même vélo, la même casquette à l’envers.
Malaise, malaise, malaise.
J’ai continué à grommeler un peu. Ils avaient peut-être trié les gens, ils avaient peut-être fait un montage, forcément quand on veut prouver un truc on peut trouver des façons de présenter les choses qui…
Mais n’empêche qu’on pouvait dire tout ce qu’on voulait, retourner le truc dans tous les sens, il fallait bien affronter la réalité : mon ventre avait crié au vol devant le gamin noir et s’était attendri devant le gamin blanc.

MOI.

J’ai eu l’impression d’être Ellen Ripley.
J’ai eu le sentiment physique, palpable, que quelqu’un avait mis un truc dans mon ventre sans mon consentement et sans même que je m’en rende compte. Un fœtus gluant et sordide qui n’était pas moi, qui ne m’appartenait pas, et que pourtant je laissais grandir en moi, en le nourrissant sans même y penser.
Et j’ai cherché qui m’avait fait ça.
Et j’ai trouvé. Ce n’était pas mes parents : ça ne pouvait pas être mon éducation primaire puisque c’en était l’opposé absolu. Ça ne pouvait pas non plus être un discours réel, posé, que j’aurais entendu avec mes oreilles et auquel j’aurais adhéré ; je ne m’étais jamais jamais jamais laissée convaincre, même un tout petit peu, même d’un demi-degré par les quelques argumentaires racistes que j’avais pu entendre dans ma vie.
C’était forcément secondaire, et c’était forcément insidieux. Un truc rentré en moi, et, puisque je n’avais jamais laissé les mots entrer, forcément rentré en moi par syllabes, par lettres, par atomes. Un truc glissé en intraveineuse au goutte-à-goutte.
C’était la télé, c’était les films, les clichés un peu trop vus mais tellement faciles et presque rassurants, c’était le discours ambiant, c’était les préjugés idiots qu’on entend en n’étant pas d’accord au fond en théorie mais qu’on entend quand même huit fois, dix fois, quatre-vingt-seize fois par jour et qui filtrent, petit à petit, et qui laissent une humidité à peine visible mais qui se transforme quand même en moisissure.
J’avais écrit la même chose sans le savoir, pourtant, des années avant, en parlant d’autre chose, en parlant de perversion. J’avais écrit que c’était plus facile de lutter contre un mec qui hurle « Je vais te tuer salope » que contre un mec qui fait de tout petits pas insidieux. Et bin c’est vachement facile d’être pas d’accord avec un mec qui dit « Les Arabes c’est rien que tous des voleurs », et vachement plus dur de se révolter contre des images subliminales dans un film ou des habitudes innocentes de langage.

Et j’ai réalisé d’un coup.
Moi qui passais mon temps à me face-palmer des médecins qui reçoivent les visiteurs médicaux en jurant que ça ne les influence pas, j’avais eu exactement le même aveuglement.
« Non mais j’entends mais j’écoute pas. »
Dans tes rêves.
Moi qui passais mon temps à brailler contre les biais dans les études et les stats à la con qui font dire aux journalistes que le chocolat ça rend heureux et que éjaculer une fois par semaine ça fait vivre plus longtemps, j’ai réalisé des années après que c’est sans doute pas PARCE QUE les garçons aiment le foot qu’on parle de foot aux garçons, mais peut-être bien l’inverse.
J’ai touché du doigt à quel point ce sont les putains de petits cailloux qui font les putains de grandes rivières.

J’ai avalé la pilule rouge, sans préavis.
J’ai revu les livres pour enfants, les cartables roses, les stylos pour filles, les déguisements d’infirmières et les déguisements de médecins, les espionnes en talons aiguilles de mes séries, les profs qui demandent aux mecs ce qu’ils ont pensé du match, les cases mademoiselle et madame, et je les ai lues autrement.
J’ai compris, enfin, l’histoire de ma mère qui, quand je lui avais raconté mon exaspération face au débat du mademoiselle, m’avait raconté sa concierge qui s’était mise à la regarder dans les yeux et à lui sourire quand elle (ma mère, pas la concierge) avait enfin pu troquer son mademoiselle en madame, quand elle avait enfin cessé de vivre dans le péché.

Depuis j’essaie d’apprendre. C’est difficile, c’est beaucoup de choses très ancrées à aller chercher et détricoter, pas à pas.
J’essaie d’arrêter de dire « avoir des couilles » pour dire « être courageux ». Parce que oui, c’est un pauvre putain de détail, mais c’est un détail essentiel.
J’essaie d’arrêter de dire aux petits garçons que je mesure contre le mur de se tenir « très droit, comme un petit soldat » et de dire aux filles « la tête bien droite, comme une danseuse étoile ».
J’essaie d’arrêter de dire « c’est pas un steak de PD », ou « allez bien tous vous faire enculer ».
C’est difficile pour moi, parce que j’aime bien dire des gros mots et j’aime bien dire des trucs avec couilles.
Comme vous pouvez le constater, j’ai pas encore tout à fait réussi à arrêter de dire putain.

Et des fois, quand j’essaie d’expliquer un peu tout ça à des gens, je les écoute me répondre ce que j’ai dit moi-même pendant tellement d’années que je ne peux pas vraiment leur en vouloir, même si j’ai envie de leur fracasser la boîte crânienne à grands coups de pilule rouge.

Voilà.
Du coup, j’en suis à penser que c’est peut-être au fond tout l’inverse de ce que je pensais.
Que peut-être, quand on dit que le vrai truc important c’est l’égalité des salaires, et qu’il faut commencer par ça, peut-être que justement il faut commencer par l’autre bout des choses. Peut-être que le jour où on arrêtera d’apprendre à nos gosses qu’il y a des couleurs, des jeux, des métiers pour filles et des pour garçons, peut-être que quand on commencera à accepter les féminins de mots traditionnellement masculins, peut-être que quand on arrêtera de rire grassement à la blague d’un pote qui commente pas méchamment pour rire les cuisses d’une fille qui passe dans la rue, peut-être que quand on aura mené ces combats ô combien dérisoires, d’eux-mêmes, sans révolution, les gens se mettront à payer les femmes du même salaire que les hommes.

 

 

Pas de TPG dans mes souliers.

24 décembre, 2014

Comme on m’a beaucoup demandé sur Twitter « Mais pourquoi t’es contre le tiers-payant généralisé alors que c’est une mesure gentille et que t’es gentille ? » (en substance et en manichéisme) et que 140 caractères c’est finalement assez peu, je vais essayer de vous le faire en plus de caractères ici.
Et comme ça me saoulera d’avoir un billet politicofoutraque en première page (parce qu’on va pas spécialement se fendre la poire, je vous préviens), ça me motivera pour vous raconter rapidement une histoire de patient, avec un peu de chance.

Donc, je m’en vais vous donner mon point de vue à moi, qui n’est pas forcément celui des syndicats que je ne connais pas, ni « le point de vue des médecins généralistes ».
Si tant est qu’il soit besoin de le rappeler.

1/ Point 1 : je ne fais pas grève.
Principalement parce que je trouve que faire grève en plein pendant que les gens nous imaginent déjà faire du golf dans un chalet au ski, c’est vraiment donner des verges pour se faire battre. Et aussi et peut-être surtout parce que, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, je suis pas engagée, comme fille. Je raconte des histoires et je vis ma petite vie de petit nombril, et je fais pas dans la politique ou dans le syndicalisme. À tort probablement, mais c’est comme ça. Je vous dis les faits, je ne les défends pas. Les autres points de la réforme que le tiers-payant généralisé, même pas je les connais. Et j’ai tendance à fermer ma gueule quand je sais que je n’en sais pas assez.
Bref, pas assez engagée pour faire grève, et surtout pas à des dates qui nous font passer pour des guignols. J’assume pas.

2/ Point 2 : je suis super contre le tiers payant généralisé.
Pour des tonnes de raisons. Pas idéologiquement. Sur le principe, au départ, j’étais plutôt pour, je me suis dit pourquoi pas.
Basiquement, je suis contre la guerre et le sida, je suis pour la paix dans le monde, les câlins et les pauvres qui peuvent se soigner comme les riches.
Je ne trouve pas que mes patients déjà en tiers-payant (AME, CMU, accidents de travail, ALD à qui je fais le tiers payant etc) soient plus irrespectueux ou plus consommateurs de soins que les autres. Je propose volontiers le tiers-payant sur la part sécu à mes patients qui galèrent (mais pas suffisamment pour avoir la CMU), et dans ce cas ils avancent 6€90 s’ils sont pas en ALD ou 0€ s’ils sont en ALD. On appelle ça le tiers-payant « social » et c’est déjà possible de le faire, même si encore mal vu, découragé et remboursé à contrecœur par certaines caisses de sécu.
Bref, au début je me suis dit que si ça pouvait permettre aux quelques uns** qui sont sur la frontière pas-de-CMU-mais-c’est-quand-même-difficile-d’avancer-les-sous de se soigner et de venir me voir sans être freinés par des considérations financières, tant mieux. Je suis pas loin du point de vue de Dr Milie ici (même si je fais beaucoup moins de tiers-payant qu’elle au quotidien).
Et puis j’aimais bien aussi l’idée que ça permettrait de lisser un peu tout le monde, et que sans doute les patients bénéficiant de la CMU seraient moins mal traités et moins stigmatisés qu’ils ne le sont actuellement.
En partant de mon « pourquoi pas », j’ai commencé à imaginer ce que ça serait, et c’est là que j’ai commencé à flipper à cause des marques blanches sous mon string et du reste de ma peau toute brûlée, couche après couche.

>> Point 2/A : ça va être un bordel infâme.

  • Point 2/Aa : ça va être un bordel infâme de commencer une consultation.
    Parce que pour s’assurer qu’on a une chance d’être payé à la fin, comme je m’imagine les choses (j’espère avoir tort, mais je vois pas comment), il va falloir, à chaque consultation :
    – qu’on vérifie si on est votre médecin traitant (ça a l’air facile, comme ça, à première vue. À première vue c’est facile aussi de demander à quelqu’un s’il a de la fièvre. En pratique il répond « Oui mais j’ai pas pris ma température » ou « Non j’ai pas de fièvre mais je suis fébrile » ou « Oui : j’ai eu mal à la tête » ou « Oui, j’avais le front le chaud » ou « Oui, 37,2 » ou « Oui, 37,2 mais pour moi c’est de la fièvre » ou « Oui j’en ai tous les jours depuis 6 ans » ou « Je sais pas » ou « Non enfin pas vraiment, seulement le soir ». Pour le médecin traitant c’est pareil. Les gens savent pas, ils pensent que c’est nous alors que non, ils pensent qu’ils en ont peut-être un mais ils savent plus qui c’est, ils assurent qu’ils sont suivis ici depuis toujours et que le Dr Carotte les suit depuis 20 ans alors que d’après le dossier on les a vus une fois en 2008, ils ont fait la déclaration mais ils savent pas s’ils l’ont envoyée, ou on les suit vraiment depuis 20 ans mais ils ont changé de médecin en douce sans oser nous le dire. Donc, va falloir vérifier d’une autre façon. En regardant sur le site de la sécu, par exemple, qui est en rade 2 jours sur 7 et dont les listes sont pas à jour 4 fois sur 10. Et même si on tombe sur un jour où ça marche et où la liste est à jour (allez, c’est Noël aujourd’hui), mine de rien c’est du TEMPS.
    – qu’on vérifie si vous avez une complémentaire santé et laquelle (je vous la refais pas en long, mais c’est la même chose, hein. Les gens savent pas.)
    – qu’on vérifie si les droits sont à jour sur votre carte vitale.
    Si vous avez pas de carte vitale (ce qui arrive SOUVENT), je sais pas comment vérifier que vos droits sont à jour et je ne pense pas que l’attestation papier suffise.
    Si vos droits sont pas à jour, si on est pas votre médecin traitant, si vous savez pas si vous avez une complémentaire, la consultation va commencer sur des discussions sur le paiement, sur ce qui restera à votre charge, sur pourquoi on est désolés mais va falloir payer.
    J’ai pas ENVIE de commencer mes consultations comme ça. J’ai envie de commencer mes consultations en prenant des nouvelles de la cheville, ou de la petite-fille, ou de la vie en général. J’ai pas envie de commencer par des problèmes de flicage administratif et de pognon.
    Et déjà que j’ai bien du mal à faire tenir les 2, 3, 4, 7 motifs de consultation en 20 minutes, j’ai pas le temps à consacrer à ça non plus.
    Ni l’envie, ni le temps.
  • Point 2/Ab : ça va être un bordel infâme de courir après les remboursements des parts complémentaires.
    Y a genre 400 complémentaires différentes. Déjà qu’en l’état actuel des choses, c’est un bon bordel de gérer les problèmes de remboursement avec la sécu, j’ose vraiment, vraiment, vraiment pas imaginer quand il faudra gérer les problèmes de remboursement avec 400 interlocuteurs.
    Grosso modo, actuellement, je sais pas comment font les autres cabinets, mais chez Carotte on s’assoit dessus. Il a environ un tiers d’impayés sur ses tiers payants, et il préfère les compter en perte sèche que se péter le cul à courir après.
    Là, je sais pas. J’imagine qu’il faudra qu’on ait une liste quelque part dans un tiroir des 400 complémentaires, avec l’adresse et les numéros de téléphone.
    Qu’il faudra vérifier, consult après consult, si on a bien été payés ou non. Pointer. Attendre un peu au cas où, re pointer. Quand vraiment on n’aura pas été payés, aller chercher le nom de la mutuelle du patient, écrire, ou appeler. Se cogner 10 minutes de Quatre saisons de Vivaldi pour avoir le mauvais interlocuteur, recommencer, et vous connaissez la suite, vous avez tous vécu ça, je ne vous fais pas l’affront de développer.
    Les pharmaciens, ils engagent quelqu’un pour ne faire que ça. Une amie sur Twitter disait grosso modo 20 heures par semaine pour 75 ordonnances par jour.
    Nous, je sais pas comment on va faire. J’imagine que certains médecins bosseront plus, j’imagine que d’autres recevront moins de patients, j’imagine enfin que certains (proches de la retraite par exemple) préféreront déplaquer.
    Plus de temps administratif, ça n’a en tout cas jamais débouché sur plus de soins, ni sur de meilleurs soins pour les patients.

Rien que pour le point 2/A, rien qu’avec ça, même si c’était que ça, je serais déjà contre le TP généralisé.
Parce que j’ai trop peur que la qualité de soin et le temps de soin en pâtisse.
Parce que Marisol Touraine a beau jurer que pas du tout, que ce sera simple avec un interlocuteur unique, je demande sincèrement à voir. Ce n’est encore le cas pour personne, pas pour les pharmaciens, pas pour les cabinets de radio, pas pour les centres de santé, j’ai bien du mal à imaginer que ça deviendrait rose et facile du jour au lendemain. Quand on voit à quel point tout est compliqué, à quel point rien ne marche déjà actuellement, à quel point on passe du temps à réparer des erreurs ou refaire des choses qui sont censées se passer bien / automatiquement / facilement, je ne crois pas un quart de seconde qu’une révolution de cette ampleur puisse se passer facilement. Je suis la naïveté même, mais j’ai des limites.
Déjà, si on avait proposé « Tiers-payant généralisé sur la part sécu », ça aurait été une belle avancée sociale, les gens auraient avancé moins cher, j’aurais réfléchi différemment et peut-être (peut-être ?) été d’accord.

 

>> Point 2/B : la dépendance directe aux complémentaires, acte I

Prenons mon patient Monsieur Martin qui a une complémentaire santé merdique (je ne sais pas, moi, imaginons une complémentaire qui marcherait aussi bien que la LMDE par exemple) qui paye en retard ou mal ou pas du tout, qui est injoignable, qui donne trois réponses différentes les trois fois où on appelle pour pointer un problème.
(Petit retour au point 2/Ab : jusque là, déjà, c’est M. Martin qui se fade les coups de fil et les courriers recommandés. Je suis désolée pour M. Martin, mais je suis quand même bien contente que ce soit lui et pas moi. Parce que multiplié par le nombre de patients, je ne veux pas imaginer que ce soit moi.)
Quand M. Martin en aura vraiment marre, il peut menacer. Taper du poing sur la table, et menacer de changer de complémentaire. Puis, le cas échéant, changer vraiment de complémentaire, quand il sera suffisamment en colère pour se cogner les démarches administratives que ça implique.
Si c’est moi que la complémentaire paye en retard ou mal ou pas du tout, je fais quoi ? Je demande gentiment à M. Martin de changer de complémentaire ? Je le supplie ?  Je le menace ? J’affiche dans ma salle d’attente : « Désolée, mais nous ne recevrons plus les patients adhérents à la complémentaire des jonquilles en fleur, sauf s’ils nous honorent la part complémentaire, parce que les jonquilles en fleur c’est rien qu’un tas d’empaffés. » ?

 

>> Point 2/C : l’inflation des dépenses de santé

Je ne crois pas être d’accord avec mes (nombreux) confrères qui disent que proposer des soins (apparemment) gratuits va conduire à une explosion de la consommation de soins. Comme je l’ai dit plus haut, « mes » patients CMU ou ALD-TP ne sont pas plus consommateurs de soins que les autres. Pas plus irrespectueux, pas plus demandeurs.
Certains le sont, évidemment, mais dans les mêmes proportions que ceux qui ne sont pas en tiers-payant***.
Je me plais à croire que tout est au moins en partie question d’éducation (même si j’abhorre ce terme, je n’en ai pas de meilleur sous la main) et que le fait d’être capable ou pas de comprendre qu’il est inutile de consulter dans certains cas dépend de la façon dont on l’explique et de sa capacité à l’entendre, sans rapport avec son compte en banque ou le fait de ne pas avancer l’argent.
(Cela dit, et même si je déteste cette idée et que j’aimerais vraiment avoir raison, l’honnêteté me pousse à dire que ok, peut-être que les gens ne sont pas plus consommateurs de soins parce qu’ils ont conscience d’être traités de façon exceptionnelle, qu’ils savent pertinemment qu’une consultation ça coûte 23€ même si pas pour eux. PEUT-ÊTRE que dans un système de tiers-payant complet, généralisé, les gens vont finir par l’oublier et que ça va influencer leurs demandes. Je ne le crois pas. Je dis juste que je sais que mon contre-argument « Mais heu c’est pas vrai, mes patients à moi y sont gentils et pas excessifs » n’est pas suffisant et un peu bancal.)
Bref : TPG = sur-consommation de soin, je n’y crois pas, ou je refuse d’y croire, ou je me bagarrerai contre.

Par contre, très clairement, je suis d’accord avec ceux qui disent que ça va entraîner une sur-facturation des soins. Ou plutôt que ça va nous faire arrêter de sous-facturer.
Actuellement, et je sais que je ne suis pas la seule, je sous-facture clairement. Je fais plein d’actes gratuits. Des vaccins, des papiers-pas-compliqués-qui-ne-nécessitent-pas-de-consultation, des consultations à plusieurs. C’est complètement débile parce que je ne suis pas marchande de légumes (2 certificats médicaux achetés 1 gratuit), mais ça se passe quand même comme ça en vrai.
Parce que je me sens parfois un peu honteuse de demander 69€ (surtout à une famille pour qui je sais que ce n’est pas rien) pour une consultation triple qui honnêtement a été plutôt reposante pour mes neurones. Je SAIS que c’est censé venir en compensation de toutes les fois où j’ai fait payer 23€ pour une consultation longue, et compliquée, et fatigante. Je SAIS que si je vous fais payer 23€ pour une injection de 30 secondes, c’est aussi que je vous ferai payer 23€ pour une dépression de 55 minutes.
Je sais que c’est presque anti-éthique d’être parfois contente de « faire une fleur » à un patient, et d’être contente qu’il me trouve gentille, parce que ça a un côté patientéliste qui ne devrait pas avoir sa place dans une relation de soin, mais toujours est-il que ça me fait parfois plaisir quand même.
Et mes lapins, autant vous dire que faire des fleurs à la sécu ou être gênée de demander le prix réel de ma consultation à mon ordinateur, même pas en rêve. (Et oui, bien sûr je sais bien que quand je fais « un cadeau » à un patient, en définitive et par ricochet c’est à la sécu que je le fais, mais entre ce qu’on sait dans sa tête et ce qu’on ressent dans son ventre avec quelqu’un en face, y a comme un monde.)
Je ne vais évidemment pas faire d’actes fictifs, évidemment pas sur-facturer, mais il est certain aussi que je ne ferai plus de cadeaux et que je n’aurai plus de scrupules idiots. Et que ça va se chiffrer.

(Ce point-là rejoint en miroir un peu, sans doute, ceux qui militent pour le côté symbolique du paiement. Qui pensent que ça a un sens, un intérêt dans la relation de soin.
Que déconnecter les patients de cet échange là n’est pas innocent. Que non, ce n’est pas « pareil » de payer son médecin puis de se faire rembourser que de ne pas payer du tout.
Je ne dis pas que c’est mon point de vue, hein. Honnêtement je n’en sais rien, je n’ai pas réfléchi jusque là, mais ce serait sans doute intéressant d’y penser. C’est juste que ça illustre bien que même si sur le papier, ce sont les mêmes sous qui viennent des mêmes poches au final, nous se sommes pas en papier et les apparences ont beau n’être que des apparences, elles ont des répercussions concrètes.)

>> Point 2/D : l’inflation des dépenses de ma poche

Oui, parce que, en n’étant pas spécialement du côté de ceux qui se plaignent des sous, et en trouvant que je gagne super bien ma vie, et en ne voulant pas spécialement en réclamer plus, j’ai quand même pas honte d’avouer que comme tout un chacun, j’aime autant quand on ne m’en enlève pas.
Et le bordel décrit dans les points précédents, le temps passé à faire des démarches administratives, les enveloppes et les timbres et les coups de fils, et surtout les très nombreux probables impayés, ça a un coût. Et ce coût, pour l’instant, il est de la poche des médecins.
J’ai lu des tas de chiffres, mais grosso modo tout le monde s’accorde à l’estimer entre 1 et 4€ par acte.
Travailler plus pour gagner moins.
Remarquez, en tant que remplaçante, je m’en cognerais presque. Je fais une consultation à 23€, le Dr Carotte m’en reverse 17€25 de sa poche À LUI, et derrière, c’est lui qui est pas remboursé. Double peine. Mouahahah.
Enfin bon, ricanera bien qui ricanera le dernier, ça finira bien par être ma poche à moi d’une façon ou d’une autre. Et puis j’aime plutôt bien le Dr Carotte et je souhaite plutôt pas trop de mal à sa poche à lui, et j’ai pas tellement envie de la vider et d’être payée d’elle.

 

>> Point 2/E La dépendance directe aux complémentaires, acte II

Il est pas encore écrit, l’acte II. Il est pas sur le papier de loi. Sur le papier de loi, pour le moment, y a que le joli côté social et gentil et d’égalité d’accès aux soins.
Il est pas encore écrit, mais il me terrifie et j’ai beau être la même naïveté-même que quelques lignes plus haut, je suis intimement convaincue qu’il est déjà en train de prendre forme sous des plumes en coulisse.

D’abord, y a plein de gens qui disent qu’une fois que les dépenses de santé seront camouflées, opacifiées derrière le tiers-payant, une fois que les gens auront l’impression de ne pas payer le médecin, ce sera beaucoup plus facile de manipuler tout ça, et de, en douce, baisser la part de la sécu, monter la part des complémentaires et privatiser l’assurance maladie à bas-bruit. Pas mal de gens en ont parlé mieux que moi (un médecin ici, une pas-médecin mais qui a tout compris ) et ce point-là m’ennuie un peu, je ne développerai pas plus.

Non, le truc qui me terrifie, c’est qu’à la fin les complémentaires me disent quoi prescrire et quels soins donner à mes patients. C’est ça, mon angoisse.

On glisse vers ça, déjà, un peu. Avec les histoires de ROSP, la sécu me donne déjà des bons points (et des sous, hein, soyons clairs) si je prescris bien comme elle m’a dit de prescrire. Y a des jolis points avec lesquels je suis d’accord, et y a des points avec lesquels je suis pas d’accord du tout, qui ne sont pas de la bonne médecine. Et quand bien même je serais d’accord sur tous les points, sur le principe, obéir au financeur de mes prescriptions pour savoir ce que je prescris, y a quand même comme un conflit d’intérêt qui me gène aux entournures.
On commence aussi à avoir des complémentaires qui vous remboursent mieux si vous allez voir l’opticien ou le dentiste qu’elles ont choisi pour vous.

Dans mon cauchemar prévisionnel, un peu plus haut, y avait M. Martin dont la complémentaire refusait de me payer, et contre laquelle je ne pouvais rien faire.
Dans mon cauchemar au carré, y a la complémentaire de M. Martin qui m’écrit pour me dire qu’elle ne remboursera les consultations spécialisées de M. Martin que si je l’adresse à un des spécialistes experts et qualifiés présents sur la liste ci-jointe. Et puis quelques mois plus tard pour me dire qu’elle ne remboursera plus les princeps, que je si je veux que M. Martin soit remboursé de ses médicaments j’ai qu’à y prescrire des génériques. Puis deux mois encore après que si je veux que JE sois remboursée de la consultation j’ai qu’à y prescrire des génériques.
Six mois plus tard, la mutuelle de M. Martin me dira qu’elle est au regret de m’annoncer qu’elle ne peut pas prendre en charge le bilan biologique de M. Martin à qui j’ai prescrit une hémoglobine glyquée alors qu’il en a déjà eu quatre dans l’année, et que la HAS elle dit quatre Hémoglobines glyquées par an et pas cinq.
Deux ans plus tard, la mutuelle de M. Martin pourra aussi me dire par exemple qu’elle travaille en partenariat serré avec le laboratoire MonGrosComprimé, et que quand un équivalent existe de cette marque-là, pour le bon remboursement et des soins optimaux de mon patient et sa santé qui lui tient si cher à coeur, elle sera au regret de ne pas me rembourser si je prescris un laboratoire concurrent. Et que d’ailleurs, l’IRM cérébrale était-elle bien nécessaire alors qu’un scanner aurait suffi ?

Donner tant de pouvoir aux financeurs, donner un pouvoir direct et sans intermédiaires ni transparence à ceux pour qui la santé est une question d’argent ne peut pas être raisonnable. Dans aucun monde, en aucune façon, jamais. C’est forcément une connerie.

Prophétie, fantasmes, diront certains.
Mais nous y sommes déjà. La pente est toute faible. On fait des tout petits pas, on met l’eau à chauffer tout doucement.
Et moi j’ai la frousse.

 

** Pas si nombreux, quand même. Pas autant en tout cas que ce qu’on voudrait nous faire croire en brandissant le côté révolution sociale de la réforme.
La majorité des difficultés d’accès de soin concernent les soins d’optique et dentaires, pour qui le TPG ne va strictement rien changer.
Il y a des patients qui sont « trop riches » pour avoir la CMU, de qui le médecin traitant est trop con pour proposer un tiers-payant social, ou à qui le médecin le propose mais qui n’osent pas l’accepter. Évidemment ils existent, et évidemment ce serait un progrès indéniable de les aider. Mais ils sont moins nombreux que ce que Marisol beugle.
***Mention spéciale à pas-mon patient de l’autre jour qui a rappelé le lendemain de la consultation pour dire qu’il était toujours pas guéri de son rhume et que c’était un scandale de payer 23€ une consultation si c’était pour lui prescrire des trucs même pas remboursés qu’il aurait pu s’acheter lui-même à la pharmacie et qui demandait que je lui rende ses sous.

Y vaut mieux pas y toucher…

23 septembre, 2013

Marisol Belle,

Hier je vous disais à demain.
Or demain est aujourd’hui (c’est quand même foutrement bien fait.)

Hier je vous disais « C’est comme ça depuis que le monde tourne, y a rien à faire pour y changer, c’est comme ça depuis que le monde tourne, y vaut mieux pas y toucher… » .
Ce matin je vous dis qu’y vaut mieux y toucher.
Y toucher vite et fort ; oh oui, Marisol, plus vite.
Plus vite que pendant l’année que vous avez laissé passer en la laissant s’enliser.

Avant qu’il ne soit trop tard et que nous soyons #PrivésDeMG.

J’espère que votre souris scrolle bien, Marisol, parce que je vous préviens, c’est très long.

Je vous embrasse, Marisol.
Prenez bien soin de nous.

 

Comment sauver la médecine générale en France et assurer des soins primaires de qualité répartis sur tout le territoire ?

Certains d’entre nous avaient fait en 2012, un certain nombre de propositions dans le cadre de l’opération #PrivésDeDéserts.

Marisol Touraine présente ce lundi sa Stratégie nationale de santé. Cet évènement constitue l’occasion de nous rappeler à son bon souvenir, rappel motivé par l’extraordinaire enthousiasme qui avait accompagné nos propositions (voir plus bas les 600 commentaires) dont aucune n’a été reprise par la Ministre.

Nos idées sont concrètes et réalistes pour assurer l’avenir de la médecine générale et au-delà, des soins primaires de demain.

Notre objectif est de concilier des soins de qualité, l’éthique de notre profession, et les impératifs budgétaires actuels.

Voici une synthèse de ces propositions.

Sortir du modèle centré sur l’Hôpital

Depuis des décennies, l’exercice de la médecine ambulatoire est marginalisé, privé d’enseignants, coupé des étudiants en médecine. La médecine hospitalière et salariée est devenue une norme pour les étudiants en médecine, conduisant les nouvelles promotions de diplômés à délaisser de plus en plus un exercice ambulatoire qu’ils n’ont jamais (ou si peu) rencontré pendant leurs études.

Cette anomalie explique en grande partie les difficultés actuelles. Si l’hôpital reste le lieu privilégié d’excellence, de recherche et de formation pour les soins hospitaliers, il ne peut revendiquer le monopole de la formation universitaire. La médecine générale, comme la médecine ambulatoire, doivent disposer d’unités de recherche et de formation universitaires spécifiques, là où nos métiers sont pratiqués, c’est-à-dire en ville et non à l’hôpital.

La formation universitaire actuelle, pratiquée quasi-exclusivement à l’hôpital, fabrique logiquement des hospitaliers. Pour sortir de ce cercle vicieux, il nous semble nécessaire de réformer profondément la formation initiale des étudiants en médecine.

Cette réforme aura un double effet :

– Rendre ses lettres de noblesse à la médecine « de ville » et attirer les étudiants vers ce mode d’exercice. Nous ne pouvons reprocher aux étudiants en médecine de ne pas choisir une spécialité qu’ils ne connaissent pas.

–  Apporter des effectifs importants de médecins immédiatement opérationnels dans les zones sous-médicalisées.

Il n’est pas question dans ces propositions de mesures coercitives aussi injustes qu’inapplicables contraignant de jeunes médecins à s’installer dans des secteurs déterminés par une tutelle sanitaire.

Toute mesure visant à obliger les jeunes médecins généralistes à s’installer en zone déficitaire aura un effet repoussoir majeur. Elle ne fera qu’accentuer la désaffection pour la médecine générale, poussant les jeunes générations vers des offres salariées (nombreuses), voire vers un exercice à l’étranger.

Une véritable modernisation de la formation des médecins est nécessaire. Il s’agit d’un rattrapage accéléré d’opportunités manquées depuis 50 ans par méconnaissance de la réalité du terrain. Si la réforme Debré de 1958 a créé les CHU (Centres Hospitaliers et Universitaires), elle a négligé la création de pôles universitaires d’excellence, de recherche et de formation en médecine générale. Ces pôles existent dans d’autres pays, réputés pour la qualité et le coût modéré de leur système de soins.

Idées-forces

Les principales propositions des médecins généralistes blogueurs sont résumées ci-dessous. Elles sont applicables rapidement.

  • Enseignement de la Médecine Générale par des Médecins Généralistes, dès le début des études médicales
  • Construction par les collectivités locales ou les ARS de 1000 maisons de santé pluridisciplinaires qui deviennent aussi des maisons médicales de garde pour la permanence des soins, en étroite collaboration avec les professionnels de santé locaux.
  • Décentralisation universitaire qui rééquilibre la ville par rapport à l’hôpital :

Ces maisons de santé se voient attribuer un statut universitaire. Elles hébergent des externes, des internes et des chefs de clinique (3000 créations de postes). Elles deviennent des MUSt : Maisons Universitaires de Santé qui constituent l’équivalent du CHU pour la médecine de ville.

  • Attractivité de ces MUSt pour les médecins seniors qui acceptent de s’y installer et d’y enseigner :

Statut d’enseignant universitaire avec rémunération spécifique fondée sur une part salariée majoritaire et une part proportionnelle à l’activité.

  • Création d’un nouveau métier de la santé : “Agent de gestion et d’interfaçage de MUSt” (AGI).

Ces agents polyvalents assurent la gestion de la MUSt, les rapports avec les ARS et l’Université, la facturation des actes et les tiers payants. De façon générale, les AGI gèrent toute l’activité administrative liée à la MUSt et à son activité de soin. Ce métier est distinct de celui de la secrétaire médicale de la MUSt. Les nouveaux postes d’AGI pourraient être pourvus grâce au reclassement des visiteurs médicaux qui le souhaiteraient, après l’interdiction de cette activité. Ces personnels trouveraient là un emploi plus utile et plus prestigieux que leur actuelle activité commerciale. Il s’agirait d’une solution humainement responsable. Il ne s’agit en aucun cas de jeter l’opprobre sur les personnes exerçant cette profession.

  • Les « chèques-emploi médecin »

Une solution innovante complémentaire à la création du métier d’AGI pourrait résider dans la création de « chèques-emploi » financés à parts égales par les médecins volontaires et par les caisses.

Il s’agit d’un moyen de paiement simplifié de prestataires de services (AGI, secrétaires, personnel d’entretien). Il libérerait des tâches administratives les médecins isolés qui y passent un temps considérable, sans les contraindre à se transformer en employeur, statut qui repousse beaucoup de jeunes médecins.

 

Nos propositions et nos visions de l’avenir de la Médecine Générale, postées simultanément par l’ensemble des 86 participants, sur nos blogs et comptes Twitter, le 23 septembre 2013, sont des idées simples, réalistes et réalisables, et n’induisent pas de surcoût excessif pour les budgets sociaux.

L’ensemble des besoins de financement sur 15 ans ne dépasse pas ceux du Plan Cancer ou du Plan Alzheimer ; il nous semble que la démographie médicale est un objectif sanitaire d’une importance tout à fait comparable à celle de la lutte contre ces deux maladies.

Ce ne sont pas des augmentations d’honoraires que nous demandons, mais des réallocations de moyens et de ressources pour rendre son attractivité à l’exercice libéral.

 

Les participants à l’opération (Noms ou Pseudos Twitter) :

 

1.     Docteurmilie 2.     Dzb17 3.     Armance64
4.     Matt_Calafiore 5.     Docmam 6.     Bruitdessabots
7.     Ddupagne 8.     Souristine 9.     Yem
10.   Farfadoc 11.   SylvainASK 12.   Docteur Sachs Jr
13.   Méd Gé de L’Ouest 14.   Docteur Gécé 15.   DrKalee
16.   DrTib 17.   Gélule, MD 18.   DocAste
19.   DocBulle 20.   Docteur Selmer 21.   Dr Stephane
22.   Alice Redsparrow 23.   Docteur_V 24.   Dr_Foulard
25.   Kalindéa 26.   DocShadok 27.   Dr_Tiben
28.   Bismuth Philippe 29.   PerrucheG 30.   BaptouB
31.   Juste un Peu Sorcier 32.   Elliot Reid-like 33.   MimiRyudo
34.   SacroStNectaire 35.   DrGuignol 36.   DrLebagage
37.   Loubet Dominique 38.   CaraGK 39.   DocArnica
40.   Jaddo 41.   Acudoc49 42.   AnSo1359
43.   DocEmma 44.   DrPoilAGratter 45.   GrangeBlanche
46.   Docteur Pénurie 47.   Borée 48.   10Lunes
49.   Echocardioblog 50.   OpenBlueEyes 51.   nfkb
52.   Totomathon 53.   SophieSF 54.   SuperGélule
55.   BicheMKDE 56.   Knackie 57.   DocCapuche
58.   John Snow 59.   Babeth_Auxi 60.   Jax
61.   Zigmund 62.   DocAdrénaline 63.   DrNeurone
64.   Cris et chuchotements 65.   YannSud 66.   Nounoups
67.   MademoiselleAA 68.   Boutonnologue 69.   Françoise Soros
70.   Une pédiatre 71.   Heidi Nurse 72.   NBLorine
73.   Stockholm 74.   Qffwffq 75.   LullaSF
76.   DocteurBobo 77.   Martin Minos 78.   DocGamelle
79.   Dr Glop 80.   Ninou 81.   Martin Winckler
82.   UrgenTic 83.   Tamimi2213 84.   Doc L
85.   DrLaeti 86.   LBeu

 

Les commentaires de soutien de décembre 2012

Comment ne pas être ébranlé par les centaines de commentaires enthousiastes de jeunes médecins, de professionnels de santé ou de patients face à nos propositions ? Pourquoi ne pas aider les jeunes médecins à la fois à réaliser leurs rêves et à se mettre efficacement au service de la santé des Français ?

Les propositions de réforme de la médecine générale des 24 médecins blogueurs ont reçu plus de 1000 signatures de soutien.

650 signataires ont posté un commentaire :

  • À diffuser d’urgence aux politiques ! enfin des idées claires, réalistes, pour une autre façon de voir la médecine générale, merci pour ce beau travail !
  • Belle réflexion, félicitations à vous tous ! On ne peut que souhaiter que vous soyez lus « là-haut ».
  • …Et en plus, ça me donne déjà envie d’y exercer !
  • Bravo, enfin une proposition constructive et adaptée à notre métier !
  • « Je rêvais d’un autre monde …. » Merci à vous pour ces propositions qui me font croire que la médecine générale dont je rêve d’exercer pourrait exister un jour !
  • Bravo. Et merci d’avoir pris de votre temps pour mettre en forme toutes ces propositions.
  • C’est stimulant ! Est ce que nos dirigeants, tutelles etc.., cessant d’être sourds et aveugles pourraient lire ces propositions ?
  • Ce texte fait rêver ! En espérant que ce projet se concrétisera un jour…
  • Chiche ! On commence quand ?
  • Constat de départ tellement réaliste (si la formation des médecins & paramédicaux se fait exclusivement en hôpital donc en ville, il est très dur ensuite de leur faire sortir de leur vie).
  • Projet simple, clair et efficace. Pour avoir voulu lancer une idée de structure similaire, le coût de construction et fonctionnement est effectivement très réduit (inférieur à 1M€ avec tout les murs, le matériel, l’informatique & téléphonie).
  • En avant la Médecine Générale !!!
  • une jeune médecin généraliste remplaçante qui se sent pousser des ailes en lisant vos propositions :) Merci !
  • Enfin des propositions concrètes et réalistes ! Que le courage politique suive !
  • Enfin une réflexion de terrain aboutie !
  • Externe en médecine, je vous soutiens totalement, parce qu’il faut des propositions et que la votre et plus que pas mal ! Merci aux médecins bloggueurs, il faudra désormais compter avec vous !
  • Externe et bientôt interne et peut être futur MG (en tout cas c’est ce que je souhaite), je trouve ces propositions intéressantes. En tout cas le système proposé semble plus intéressant que celui actuellement en place. Surtout concernant la formation qui nous éloigne +++ de la médecine de générale. C’est pas avec 100 pauvres heures pendant l’externat (bien qu’elles aient été enrichissante dans mon cas) en cabinet que l’on se fait une vrai idée de ce qu’il se passe sur le terrain. Rapprocher l’université de la médecine générale est probablement la base de la réussite à long terme du sauvetage de cette profession.
  • Interne en MG, j’ai lu ces propositions avec beaucoup d’enthousiasme. Comme Lisa, je suis plein d’espoir pour notre avenir, mais j’ai aussi tellement peur d’être déçu par nos décideurs.
  • Je suis d’accord avec toutes les propositions. Attendons-nous a une opposition violente de ceux qui ont actuellement le pouvoir, quel qu’en soit le niveau. J’ai en effet tout compris en lisant « La revanche du rameur » ;-)
  • Juste mon rêve le plus fou, en espérant le voir se réaliser !
  • Les idées sont bonnes et ambitieuses Je signe pour ce futur ambitieux, tourné vers les patients et n’oubliant pas les effecteurs. Je soutiens votre énergie positive. Je ne remets rien en cause. Ma signature est preuve de ce soutien.
  • Même si je suis très fier du performant et efficace centre hospitalier universitaire de ma ville, je dois bien avouer que ces propositions permettront probablement de rééquilibrer la situation des généralistes.
  • Merci à vous tous, médecins blogueurs, qui faites découvrir notre métier tel il l’est réellement. C’est un vrai soutien pour notre pratique !. Je vous suis totalement sur ces propositions. Je rajouterais que l’on ne pense jamais à proposer à TOUS les médecins, jeunes ou vieux, de lutter contre la désertification médicale. Pourquoi le jeune médecin de 25-30 ans se verrait imposer d’aller à « Troupaumé dans le Néant », où il ne trouvera pas de crèche ni d’école pour ses enfants, pas de loisir hormis le club du troisième age, alors qu’il y a encore tant de médecins en France. Ou bien tout le monde participe ou bien personne, non ? Peut-être parce que les réformes ne sont pas décidées par les jeunes… Notez bien que je ne suis pas très concernée, ayant plus de 35 ans et étant déjà installée. Mais s’il faut que l’on fasse le tour des places de villages en « médicobus », j’en serai !
  • Merci pour ces idées ! Enfin une vraie réflexion sur les problèmes de démographie médicale et le futur de la médecine générale.
  • MG nouvellement installée, je suis rassurée de voir des propositions qui vont enfin dans le bon sens : une médecine plus efficace, moins coûteuse, un meilleur accès aux soins et moins de temps passé dans les papiers grâce aux AGI . Bravo !
  • Propositions tellement sensées ! enfin ! je vais m’empresser de relayer ce texte . Anne renault, MG installée
  • Très bonne proposition, qui semble tenable et envisageable d’un point de vue externe. En tout cas, c’est un beau projet. Merci à « vous 20 », que ces idées débouchent sur du concret.
  • Un grand bravo pour vos idées et votre démarche… La santé pour tous !!!
  • Un texte plein de brillantes idées ! De quoi inspirer notre ministre j’espère…
  • Un vrai bonheur à lire, voila une façon constructive de faire bouger les lignes
  • Une initiative juste et précieuse qui mérite d’être entendue. Merci
  • Une reforme brillante. Issu du terrain et non d’enarques deconnecte de la realite. J’adheres a 100% au concept et en tant que jeune MG je me voie tres bien dans vos MUSt. Mais nos tutelle auront elle le courage de lutter contre les lobbies de l’hospitali centrisme ??? En tout cas bravo pour votre texte
  • une révolution culturelle est en marche. De vrais échanges en direct conduisent à un vrai projet proposé par les vrais acteurs. Une vraie démocratie participative vers la médecine 2.0. Sans une autocritique et une remise en question immédiates , c’est la fin des dinosaures (ordre, syndicats …)
  • $Voilà qui fait rêver ! le « Must » serait de convaincre les politiques et le Ministère de la santé…
  • Voilà un très beau texte en espérant en entendre parler très bientôt ! de la part d’une toute nouvelle médecin généraliste
  • Voilà une proposition originale et de bon sens ; ça risque de choquer. Félicitations pour ce travail de réflexion et de proposition.
  • Votre proposition semble très intéressante. J’espère qu’il aura le succès mérité. Bon courage
  • votre réflexion est avant gardiste et mérite d’être étudiée de près par les pouvoirs publics. Bonne chance Une patiente avertie,
  • vous êtes formidable ! Continuez ce magnifique travail collectif !
  • Vraiment intéressant comme texte, qui j’espère nourrira de nombreuses réflexions et lancera un vrai débat, pas monopolisé par des gens qui ne s’y connaissent souvent pas beaucoup !
  • Wow, de super idées ! De quoi donner aux futurs jeunes médecins (dont je fais partie) les moyens et l’envie de faire MG et pourquoi pas de s’installer à la campagne.
  • 1 seul détail. On se propose de déshabiller les CHU en internes, pour habiller les MUSt. Dans ce cas, comment vont faire les CHU pour trouver le personnel remplaçant les IMG ? Sinon, merci pour ce projet très intéressant, d’une grande faisabilité, auquel j’adhère à 90%
  • 10 ans d’installation en rural et 10 ans de projet de MSP !Hier, l’ODM tolérait à peine que nous fassions un site internet… Aujourd’hui les Dr blogueurs (les seuls que je consulte régulièrement le soir chez moi après de longues journées et de trop courtes nuits et les seuls qui me parlent un langage qui calme mes doutes sur l’amour de mon métier, sur le sens de mon engagement pour mes patients et pour un territoire que j’ai choisi et enfin sur mon avenir et celui des jeunes confrères que j’espère contribuer à former…). Demain, OUI des MUST, nous vaincrons l’immobilisme et le pessimisme attentiste autant que la démagogie et l’hospitalo-centrisme ! J’adhère avec joie à toute initiative qui rapproche les professionnels de santé et leur insuffle l’énergie positive nécessaire pour travailler ensemble et avec nos patients à créer demain… Merci ;)
  • A fond dans ce type de propositions qui viennent du terrain. Après l’internet 2.0, vive la médecine 2.0. Document à faire circuler d’urgence à nos confères pour remuer les méninges
  • A part signer ici pour montrer à quel point on est d’accord, que peut-on (nous autre les pas-médecins) faire ? Envoyer le PDF à notre député en lui signalant à quel point c’est des vachement bonnes idées et que s’il veut garder notre voix ce serait bien qu’il soutienne ?
  • Ah bah en voilà des idées bien meilleures que recruter des vétos ! Félicitations pour tout ce bon sens, cette intelligence, et merci pour l’investissement de votre temps personnel dans la mise en forme de vos réflexions au service de la collectivité. Marie, véto mais aussi patiente et mère de patientes
  • Ah je dis OUI !!!
  • ah oui ? la médecine générale pourrait exister encore ? Je vais en reparler à mes carabins d’enfants, à qui je ne disais plus ce que je faisais…
  • Aller on y croit, pour la renaissance de la medge
  • allons-y, qu’est-ce qu’on attend ? mais en tant qu’architecte, je suis complètement contre un appel d’offre national pour la construction des Must. Ce n’est pas possible de par l’obligation d’intervention d’un architecte (/surface)+ la conception d’un bâtiment prend en compte son environnement, ou alors on va créer des lotissements de médecins ?? pas imaginable ! + autant en profiter pour faire travailler des entreprises locales plutôt que faire intervenir Bouygues ou Eiffage sur des centaines de bâtiments… en plus se c’est payé/subventionné à échelle locale, l’appel d’offre ne peut pas être national… mais bon, c’est un point de détail ! même si ces bâtiments coutent au m² 2fois le prix que vous annoncez (et ce serait plus proche de la réalité, surtout avec la RT2012), c’est encore un projet réaliste !
  • Ambulancier privé de profession , avec une vision extérieure aux problèmes médicaux du moment et habitant une (grande ) zone de désert ( bretagne) ,j’apprécie ce discours innovant contenant beaucoup de concret .Il est enfin temps que la société civile prenne les devants sur ceux qui ont le pouvoir et qui ne peuvent pas ..Bravo pour vos propositions que je soutiens .
  • Anapath en voie de disparition et père de deux étudiants en médecine, je ne peux qu’adhérer à ces propositions pleines d’intelligence et de bon sens. Merci !
  • Ancien médecin urgentiste et médecin praticien en ville j’ai délaissé l’exercice en raison déja de mauvaises conditions de travail. Si ce travail de collaboration peut aider à l’amélioration de l’exercice, à 400% avec vous. Que la ministre vous entende.
  • Apres des années de dur labeur dans une campagne « loindetout », peut etre une petite lueur à l’horizon grace à de vrais propositions. Merci
  • Au delà de la médecine générale 2.0, il me semble qu’il y a là de la politique 2.0… et si ça marche (là, c’est pour les rêveurs…), pourquoi pas une démocratie 2.0 ?
  • Avec de telles propositions, la médecine de ville peut à nouveau attirer les jeunes externes et internes !
  • Avec la possibilité d’un dialogue interdisciplinaire qui ne pourrait qu’augmenter l’efficacité des actions de soin ambulatoire (pour les patients ET les professionnels !!), me voilà une psychologue enthousiaste pour participer à ce genre de projet !
  • Avec mon soutien de citoyenne.
  • Beau projet ! Il est evident que pour inciter les jeunes médecins au liberal il faut alleger au maximum les lourdeurs administratives et favoriser l’exercice de groupe. Faire une place à nos externes dans ces structures me semble la meilleure façon de leur donner l’envie d’aller plus loin dans la medecine générale. En esperant être entendus puis compris un jour…
  • Beau projet, beau travail, et s’ils osaient le faire !!!
  • Beau projet, tout n’est pas clair pour moi mais le fond me paraît plus que sensé. Bon courage !
  • beau travail
  • Beau travail, j’espère que ce message sera entendu !
  • Beau travail, merci de soutenir la MG et de proposer des idées plus proches de la réalité
  • Beaucoup d’imagination dans des données pertinentes. Et la démonstration (évidente pourtant) qu’en médecine on peut faire une meilleure prestation sans surcoût. Bravo.
  • Mais peut-on espérer un avenir (malgré les affirmations de la ministre) à des propositions ne venant pas de politiques, grands administrateurs ou corps dits représentatifs ? Vanitas vanitatis !!
  • Ceci est d’autant moins plausible que, comme toute réforme intelligente, elle constitue un tout : il est difficile d’en reprendre seulement des morceaux sans aller à l’échec global.
  • En tout cas, comme médecin hospitalo-universitaire (!!) retraité (donc « né de 58 »), ayant eu ce bonheur de « faire de la médecine », j’apporte mon soutient entier à ces idées et ce projet.
  • Encore bravo, Y. Gille.
  • Beaucoup de très bonnes idées !!!
  • beaucoup de très bonnes idées mais qui nécessitent un courage politique et une capacité de lutte contre les lobbys de médecins (les grands pontes comme on les appelle !) et pharmaceutiques !
  • Belle initiative !
  • belle initiative de vouloir trouver des solutions concrètes. en espérant que le gouvernement planchera dessus pour la mettre en oeuvre.
  • Belle initiative, même si je trouve dommage que vous ne parliez pas de l’implication que pourrait avoir la pharmacie dans ce dispositif…En effet combien de pharmaciens sont à l’origine de création de maisons de santé et sont les seuls professionnels de santé à rester dans ces déserts (grâce à notre maillage territorial) ? Quand je vois parfois les prescriptions passées, je me dis qu’il serait bon que l’on se rencontre un peu plus pour parler médicaments…
  • Belle initiative, tout mon soutien !
  • Belle initiative. Médecin et chef d’entreprise pendant 20 ans, j’ai constaté la dégradation de notre profession. Ma réponse à cet état de fait a été de déplaquer et devenir salarié. J’aime bien cette réponse. Bravo !
  • belles idées
  • bienvenue aux (bonnes) nouvelles idées !
  • Bisous les copains =D.
  • Blogueurs, Twittos, Facebookiens peuvent faire avancer les choses à force de propositions !
  • Bon courage, on vous soutient !
  • Bon plan, surtout l’idée de l’auxiliaire administratif. Un peu dubitatif sur le cout au m² mais j’ai noté qu’il s’agit de prix sur de gros marchés. Notre maison médicale de 9 medicaux-paramedicaux, ouverte en 2010 s’est longtemps appelée Utopie…
  • Bon, on a le droit de rêver, jamais ces propositions ne seraient mises en place en l’état, d’autant plus que leur financement est un peu flou, un peu imprécis, un peu idéalisé, et que la CRISE économique dont on nous rabat les oreilles fait qu’il n’y a plus un kopek à dépenser. Mais vos propositions ont le mérite d’essayer de valoriser un peu la médecine générale face à la toute puissance hospitalo-U, et qu’il y en a bien besoin, cré vin diou.
  • Bonjour,
  • j’ai pris le temps de la réflexion pour venir mettre un mot suite au buzz sur le sujet.
  • Alors d’abord, bravo à tous pour votre mobilisation et votre volonté de changer les choses : c’est précieux et laisse augurer de belles choses pour la profession.
  • Venons en aux critiques (ben oui) :
  • 1/ la médecine générale est une spécialité comme une autre : il a fallu des années pour lui faire intégrer le modèle des autres spécialités et ainsi essayer de la faire reconnaître pour ce qu’elle devrait être : la plus belle et la plus difficile des médecines. Lui donner un cursus à part : c’est à nouveau la mettre à part, comme une sous médecine. Vous allez devenir des officiers de santé, des sou médecins : méfiez vous du retour de bâton. Je propose que les réformes concernent tout le monde et pas uniquement les médecins généralistes sinon vous serez des médecins « à part », à nouveau. 2/ Cloner la formation des CHU sur un modèle local est une mauvaise idée. Dans les CHU les formations sont assurées « en vrai » par le compagnonage mais ce sont les agrégés et PUPH qui sont rémunérés pour cette formation qu’ils font rarement. Reproduire le modèle en maison de santé locales amènera les mêmes perversions : créez votre propre modèle sur la base du compagnonnage et du groupe ; sortez du modèle pyramidal. Des enseignants avec des contrats de 5 ans, validés par les notes des étudiants par exemple. Dans les autres choses copiées sur les CHU : les administrateurs. No comment : à l’hôpital il n’y a plus de compresses pour les samu en décembre ; vous voulez vivre la même chose en périphérie ? Trop déléguer à des personnels administratifs c’est entrer dans le monde Kafkfa. 3/ la désertification : les médecins spécialistes la gèrent depuis vingt ans déjà. regardez ce qu’ils font (ah mais peut-être que dans les grandes villes vous savez pas ça…) : un spécialistes aujourd’hui il travaille en grande ville trois jours par semaine et deux jours par semaine dans des petites villes de campagne. Les généralistes pourraient faire de même.
  • Bref, réformer ok, bravo pour vos idées mais attention : vous stigmatisez la médecine générale en la séparant des autres médecines et vous voulez reproduire les mauvaises choses des CHU : prenez le meilleur, simplement.
  • Bonjour, chapeau pour cette proposition audacieuse et pragmatique. En qualitée d’entrepreneur (dans l’informatique, rien a voir)cela fait plaisir qu’un corps de métiers puisse réagir de façon constructive et cibler ses points forts et faiblesses pour proposer des solutions concrètes. Continuez ! ps : pour l’AGI, je connait une jeune boite innovante qui pourrait vous apporter encore plus de concret : http://www.icanopee.fr/index.php/fr/
  • Bonjour, je suis en accord avec l’intégralité des propositions, qui prend en compte enseignés et enseignants. Je solliciterais même la possibilité de créer des stages spécifiques d’une année complète pour les I.M.G., à leur demande et non imposable, sur la base d’un choix préemptif de rempiler pour un second et dernier stage dans la même M.U.St, bien que ça risque de poser problème quant à la sacro-sainte répartition des postes de stages bi-annuelle ; en revanche ça permettrait d’insérer au plus long terme certains futurs praticiens libéraux dans des secteurs déficitaires où ils auraient déjà eu le temps de nouer des contacts solides confraternels et interprofessionnels et d’y organiser leur propre vie socio-familiale le cas échéant.
  • Bonjour.
  • Voilà enfin de bonnes idées concrètes avec les moyens de les réaliser.
  • Je réalise mon travail de thèse sur le choix de l’exercice en médecine générale, en relation avec quelques autorités compétentes.
  • Je ne manquerais pas de leur faire connaitre ces propositions si ce n’est pas déjà fait.
  • Bon courage pour ces réflexions
  • Bonne chance !
  • …et bon courage !
  • Bonne chance dans votre tentative de faire bouger les choses…
  • bonnes idées ! espérons qu’elles iront loin !
  • Bonnes idées, réalistes et positives
  • Bravo ! :) super initiative, une vraie bulle d’oxygène pour l’accès aux soins et des conditions d’exercice plus décentes. Madame la ministre, la balle est dans votre camp ;)
  • Bravo ! Belle proposition réflèchie, censée et surtout applicable !
  • Bravo ! Bonne initiative
  • Bravo ! C’est du concret , ces propositions sont constructives et réalistes
  • Bravo ! Ca fait plaisir de lire des propositions constructives, dans l’intérêt de tous.Si seulement les politiques pouvaient vous écouter !
  • Bravo ! En espérant que ça ait un écho maintenant !
  • Bravo ! En tant que patiente et mère de famille, j’espère que cela aboutira !
  • Bravo ! et bon courage !
  • Bravo ! Et courage !
  • Bravo ! Il faut maintenant qu’ils aient le courage d’agir… Continuez vos actions, vous pourrez compter sur le soutien de beaucoup
  • bravo ! je ne suis pas médecin mais j’ai travaillé longtemps dans un cabinet dentaire. pour avoir travaillé en géronto, je suis très sensibilisée à la désertification médicale du territoire français , ce qui est complètement fou quand on mesure la richesse professionnelle qui est la nôtre dans ce domaine. vos idées sont intéressantes. l’homme politique qui aura le courage de le dire et surtout de les mettre en application est-il déjà né ???? bon courage
  • Bravo ! Je suis interne de médecine générale, et je suis ravie de lire des propositions constructives, réalisables… et qui ne nous stigmatisent pas ! Un peu d’espoir dans cette situation difficile… Je vote oui
  • Bravo ! les TwitAmis beau travail très innovant ! J’espere ce travail sera entendu !
  • bravo ! mais je pense crucial de développer la réflexion avec les infirmières (ce qui risque de ne pas être facile), les kinés (sans doute un peu plus facile), les diététiciennes et les podologues (bien structurés dans leurs ordres). bien cordialement
  • Bravo ! Mais nos politiciens auront-ils le cran de soutenir ces idées qui ne viennent pas d’eux ? Car on sait que nous ne sommes que de « simples » médecins. Le brio de l’Etat serait donc d’accepter de recevoir des conseils des 1ers concernés.
  • Bravo ! Ne pas subir, proposer !
  • Bravo ! quel bonheur de voir des propositions intelligentes à l’heure où des »penseurs » à Terra Nova envisagent la suppression des généralistes.
  • Bravo ! Un externe de plus qui pense comme vous !
  • BRAVO à tous et toutes pour votre créativité et les franches propositions !
  • Bravo a vous d’essayer de faire bouger les choses. Je rajouterai juste une chose : il FAUT former les étudiants en médecine (et le médecins) à la relation médecin malade. 30% des patients sont non observants de leur traitement (et même 50% pour les pathologies chroniques). Je suis persuadé que nous avons une énorme marge de progression dans ce domaine. J’espère que pas former les médecins aux relations inter-humaines, apparaîtra comme une aberration dans quelques années.
  • Bravo à vous pour ces propositions
  • bravo belle initiative. Bon courage pour la suite.
  • BRAVO BRAVO BRAVO !!! FORCE & HONNEUR !
  • Bravo continuez
  • bravo en esperant que nos politiques ne ferons pas que lire ce texte .. La médecine générale en a bien besoin ..
  • Bravo et merci !
  • Bravo et merci !!! En espérant voir cette solution se réaliser…
  • Bravo et merci pour ces belles propositions qui permettraient de redorer le blason de notre profession. Esperons qu’elles seront lues/entendues et appliquees par les autorites concernees.
  • Bravo et merci.
  • Bravo pour ce projet, je lui souhaite d’aboutir.
  • C’est une évidence : « comment ne pas comprendre qu’un jeune médecin qui a passé une dizaine d’années dans sa ville de faculté et y a construit une vie familiale et amicale ne souhaite pas bien souvent y rester  ? »
  • Ce sont les gens du terrain qui peuvent/doivent participer aux réformes, pas les politiques qui n’y connaissent rien et passent souvent d’un ministère à l’autre… et ce serait valable pour toutes les professions !!!
  • Une patiente qui n’habite pourtant pas encore un désert médical, mais où les médecins qui partent en retraite ne sont pas remplacés.
  • Bravo pour ce texte ! Puisse-t-il être entendu par les administrations et puissiez-vous être convié à travailler sur ce thème !
  • Bravo pour ces idées brillantes et pleines d’espoir, tant pour nous, internes de médecine générale, que pour les externes et médecins déjà en exercice. espérons que notre nouveau gouvernement vous entende.
  • Bravo pour ces idées innovantes
  • Bravo pour ces prises de positions constructives. Enfin quelque chose de pratique (et d’applicable !), plutôt que ces éternelles discussions sur les honoraires et les « mobilisations » de nos élus…
  • Bravo pour ces propositions !
  • Bravo pour ces propositions !
  • Bravo pour ces propositions ! J’espère qu’elles seront entendues !!!
  • Bravo pour ces propositions audacieuses ( en comparaison de l’inertie actuelle des institutions) et probablement réalisables ( les financements semblent très intriqués : budgets de l’état, de l’assurance maladie, des collectivités territoriales ), c’est évidemment l’avenir de la medecine generale puisqu ’il est porté et quasi plébiscité par les jeunes et futurs médecins. Y aura -t- il la volonté politique d’une telle réforme ? Serait-elle suivie par les nombreux généralistes au crépuscule de leur activité mais ayant néanmoins une dizaine d’années à exercer (vu les positions syndicales…) ? Esperons-le
  • Bravo pour ces propositions qui constituent un socle solide de réflexion pour nos élus !
  • Bravo pour cette initiative réfléchie et venant de personnes qui connaissent le problème de l’intérieur. En souhaitant de tout coeur que ces propositions soient entendues !
  • Bravo pour cette initiative, j’espère que ça débouchera les esgourdes de nos dirigeants
  • Bravo pour cette initiative, notre médecine n’est peut être pas si malade si on arrive a se bouger pour la défendre !
  • bravo pour cette proposition ! En espérant que ce texte atteigne plus d’oreilles ..
  • Bravo pour cette proposition et ses idées qui pour moi ont 2 avantages, remettre la MG a sa place et non pas à la traine de l’hopital et qui permet aux MG qui le souhaitent de faire leur pratique en tant que « salarié », ce que semblent vouloir les nouveaux diplomés. Sans parler des nombreux autres avantages « pratiques » de votre proposition. Alors encore bravo et espérons que cette proposition voit le jour.
  • Bravo pour cette réflexion originale et réaliste, que les politiques s’en inspirent et vite !! Pour l’externe que je suis aujourd’hui vous êtes une source d’espoir pour un exercice futur épanouissant.
  • bravo pour l’initiative qui j’espère débouchera sur des discussions fructueuses
  • Bravo pour l’initiative. Bravo pour la rupture avec les positions syndicales dont le triste bilan est le choix de notre médecine libérale par seulement 8 % des étudiants. Il est temps que la profession s’exprime, il est temps que nous tous médecins de terrain reprenions notre avenir en main. « En France le deuil des convictions se porte en rouge et à la boutonnière » nombre de responsables syndicaux nous prouvent à longueur d’ année combien Clemenceau avait raison ! Bravo donc pour vos positions, un bémol cependant , le lien renforcé avec les ARS qui peu n être pas synonyme d indépendance.
  • Bravo pour l’initiative. C’est bien de prendre son destin en main en faisant preuve de courage et d’imagination, et cette démarche innovante est louable. Etant spécialiste, je note avec une pointe de regret l’absence de chapitre consacré à l’articulation des spécialistes et des généralistes en coordination autour du patient. J’aimerais avancer avec vous sur ce point particulier de la démarche, qui ne saurait être négligé, celui du parcours des patients dans le système de soins, de manière à ce que vos MUSt permettent de coordonner à la fois la prise en charge médicale, mais également la prise en charge médico-sociale des patients. Avec un objectif : que le malade soit pris en charge par le bon circuit, ville, hôpital, milieu social, au bon moment. Cela diminuerait aussi notablement les coûts de la santé. A suivre !
  • Bravo pour toutes ces idées et ce bon sens qu’on aimerait rencontrer plus haut dans les sphères décisionnelles… Courage !
  • Bravo pour toutes ces idées, elles sont toutes excellentes !
  • Bravo pour toutes vos initiatives ! J’espère que ce projet ira loin. De tout coeur avec vous !
  • Bravo pour vos idées ! écouter les gens qui sont sur le terrain, voila ce que devraient faire nos politiques.
  • Bravo pour vos idées, pour votre initiative, …
  • Bravo pour vos ides. Reste a les appliquer !
  • Bravo pour votre créativité. Espérons que Mme Touraine vous entende et ait le courage politique de dire une bonne fois « non » aux privilégiés qui veulent garder leurs prés carrés.
  • Bravo pour votre initiative, en espérant que vous serez entendus !!!
  • bravo pr ces propositions innovantes avec tous mes voeux de succès
  • Bravo si tout cela pouvait devenir réalité… Médecin généraliste en Ardèche
  • Bravo, ça fait plaisir de voir des gens motivés pour faire évoluer leur métier alors que le gouvernement reste assez immobile sur cette question !
  • bravo, çà va peut-être réveillé les responsables…
  • Bravo, continuez !!
  • Bravo, de belles perspectives avec ces idées novatrices.
  • Bravo, du concret et de l’espoir
  • Bravo, enfin une réflexion intéressante sur ce thème. Un médecin généraliste maître de stage.
  • Bravo, étant spécialiste, d’exercice mixte, libéral et hospitalier, en grande ville, proche de la retraite je ne connais pas bien les problèmes des MG et encore moins des MG ruraux. Cependant je soutiens cette initiative venue du terrain, et qui emprunte les chemins modernes en laissant entrevoir les perspectives de l’exercice d’avenir. Il est temps pour les décideurs d’écouter enfin ce qui est dit par ceux qui connaissent les problèmes car ils sont sur le terrain et les vivent quotidiennement. Suivons cette proposition, faisons cet essai, laissons le grandir en le corrigeant eventuellement et voyons le résultat.
  • Bravo, excellent projet que je soutiens.
  • Bravo, j’adhère, j’adore, je vote pour ! Bravo bravo bravo !
  • Bravo, j’admire cette énergie et j’approuve ces propositions innovantes en tant que patiente souffrant de plusieurs maladies chroniques. Mon généraliste doit m’aider à gérer tout cela en parallèle et je trouverais cela tellement plus simple avec des spécialistes regroupés dans les MUST / MSP !
  • bravo, magnifique travail ! Il faudrait maintenant aller plus loin peut-être, créer une formation INDÉPENDANTE. S’unir enfin, nous médecins généralistes, comme on n’a jamais su le faire, avec force et motivation, pour porter ces idées rationnelles et tellement évidentes. Arrêtons de laisser parler pour nous des ainés trop souvent impliqués politiquement, syndicalement ou ordinalement, et qui ne représentent que (très) rarement la profession.
  • Bravo, mille fois bravo pour ce projet. Mettons tous le « paquet » médecins, para médicaux, patients pour qu’il soit soutenu par les « décideurs » et qu’il voit le jour.
  • Bravo, un texte clair qui semble réaliste. J’espère que vous serez tous entendus (aussi bien, voir mieux que pour les chemises des hôpitaux…) Merci !
  • Bravo, une rénovation complète du système s’impose : on est à bout de souffle … un médecin généraliste qui aime son métier, n’est pas en burn out, mais qui veut du changement de fond.
  • Bravo, vive la médecine générale. Il faut que les étudiants viennent dans nos cabinets de ville ou village, pour comprendre et aimer ce métier. Il faut diversifier la rémunération des médecins généralistes mais surtout pas avec un système contre productif (capi)qui pénalise « les patient pas tout à fait dans les clous ». Quelle bonne idée aussi d’associer chef de clinique interne en MG externe et médecins volontaires… Je suis tout à fait partante.
  • Bravo, voici une proposition bien construite et passionnante ! Il est permis de rêver un peu… imaginons que demain elle soit mise en oeuvre….
  • bravo. c’est tout.
  • Bravo. Des propositions bien pensées, réalistes, qui offriraient je pense un vrai renouveau à la médecine générale libérale. J’aime la médecine générale, mais je sais que je ne pourrai la pratiquer toute ma carrière si elle reste telle qu’elle est actuellement. Un rythme de stakhanoviste, une protection sociale inexistante, une foule de tâche administratives complexes et chronophages… tout cela me fera un jour jeter l’éponge, je le sais. En revanche, une médecine générale telle que vous la dessinez… je prends sans hésitation, jusqu’à la fin de ma carrière…
  • Bravo. Esperons que vous soyez entendus…. (un interne qui voudrait faire autre chose que du CHU !)
  • Bravo. Excellente initiative. La médecine 2.0 a de beaux jours. Merci
  • Bravo… Enfin une réflexion cohérente. J’espère qu’elle sera écoutée et mise en application si elle se révèle réaliste. Dommage que cela arrive trop tard pour moi. Courage !!!
  • Bravo… un projet cohérent plein d’idée novatrice et pertinentes. Esperons que vous pourrez le « vendre » a nos dirigeants.
  • C’est beau de voir des professionnels passionnés tenter de prendre leur destin en main… et maintenant la question est : le gouvernement actuel (pour lequel j’ai voté en espérant qu’il serait moins imbécile que le précédent -oui, je sais, je suis naïve) est-il capable de vous (nous) entendre ? Le doute m’étreint (oh oui !).
  • c’est beau merci
  • C’est bien en guise d’apéritif. Et où est le plat de résistance ? Quels sont les réseaux ? les opérations de lobbying prévues ? auprès des élus ? des universitaires ? des associations d’étudiants ? des syndicats ? Et attention aussi à trop vouloir copier les CHU en petit à ne pas en reproduire aussi les défauts.
  • C’est bien pensé, ça va dans le bon sens ! Espérons que ce soit entendu plus haut !
  • C’est effectivement une réforme en profondeur qui apporterait énormément dans l’exercice de notre métier. Par contre, il y a un point qui me parait pas assez développé c’est la revalorisation des actes du secteur 1 et éventuellement une participation minimes des patients pour freiner la consommation médicale pour des pathologies bénignes.
  • J’apporterais d’autres mesures telles que :
  • Samedi matin inclus dans la permanence de soins (PDS) c’est-à-dire tarifs garde
  • En semaine fermeture de tous les cabinets à 19 H 00, relayé par la PDS de 19 H00 à minuit.
  • Nuit profonde : Minuit – 08 H 00 assuré par le CH le plus proche
  • Cs à 35 € avec participation du patient de 5 €
  • Cs + MGE à 40 € avec participation du patient de 5 €
  • Cs + MNO à 45 € avec participation du patient de 5 €
  • Possibilité d’une majoration de 10 € à la charge du patient s’il y a plusieurs demandes (ex RO + gastro)
  • Tout certificat médical : sport, CCB… est exclusivement à la charge du patient : 50 €
  • V + MD : 45 € pour RO avec participation du patients de 5 €
  • V + MU : 55 € pour visite où il ne s’agit pas d’un renouvellement participation du patients de 15 €
  • IK : 1 € / Km distance allée-retour
  • CRD : 30 €
  • CRN : 40 €
  • CCAM : modification de la cotation, pour une cotation facile à retenir, facilement applicable et surtout on retire les centimes qui ne servent à rien sinon qu’à perdre du temps. Aucune participation du patient pour les actes.
  • Ex : « MG » pour actes de Médecine générale suivi de la spécialité « G » pour gynéco, puis l’acte « F » pour frottis
  • Par ex pour Actes de Gynéco :
  • Frottis : « MGGF » : 45 €
  • Pose d’1 DIU : « MGGD1 » : 55 €
  • Retrait d’1 DIU : « MGGD2 » : 45 €
  • Je pense qu’il faut prévoir une réforme eu urgence du secteur 1 (éventuellement janvier 2013) avant que la médecine générale ne soit totalement délaissée. Les conditions de notre travaille changent avec un manque d’attrait des jeunes remplaçants à la médecine libérale. L’âge moyen d’installation est de 38 ans. Beaucoup de jeunes médecins se tournent vers le salariat car ne se reconnaisse pas dans l’exercice de la médecine générale et sa pratique actuelle.
  • Merci pour votre investissement. C’est tous ensemble que nous pourrons changer les choses.
  • C’est extraordinaire ce que peut donner un groupe de personnes rassemblant ses idées !!! bravo à tous !!!
  • c’est réalisable.Et ce serait vraiment un grand pas.Dans le bon sens.
  • C’est tentant, c’est sur.
  • C’est un beau projet, félicitation pour ce travail – il faut maintenant le présenter aux politiques.
  • C’est un beau projet. J’ajouterais :
  • que le salariat exclusif n’est pas un gros mot ; l’idée d’un corps de généralistes fonctionnaires n’est pas forcément dérangeante
  • qu’une agence de gestion et d’interfaçage régionale (AGIR) serait un plus = fonction d’organisation de tâches mutualisée (contrôle métrologique des appareils des MUST et des cabinets médicaux, gestion du parc de matériel, recherche de professionnels de santé sur demande des must, supports en hygiène, en comm, achats groupés etc.)
  • l’AGIR pourrait répondre aux besoins des musts en terme d’informatique ou d’évaluation raisonnée intelligente de leurs actions, voire plus… C’est réalisable. You had a dream BravoC’est un bon travail de fond qui mérite d’être connu et reconnu par nos gouvernants. Merci
  • c’est un super projet. Merci pour votre investissement, çà fait plaisir !! Je suis à 200% pour vos idées
  • C’est une proposition intéressante et moins institutionnaliste que celles proposées auparavant. Bravo.
  • ça donne envie !
  • Ca donne envie…
  • Ça fait rêver : moi qui était prête à me tourner vers un poste salarié, je considérerais avec intérêt cette nouvelle façon d’exercer la médecine générale. J’ai toujours été attirée par l’exercice à la campagne, mais à l’heure actuelle, on y est tellement éloigné de tout …
  • Ca fait rêver mes deux côtés : l’usagère et la sage-femme ! Bravo les 24 !
  • Ca me plairait beaucoup de travailler dans ces MUSt, de pouvoir exercer une medecine de qualité dans un environnement qui fait rêver et qui permettrait un enseignement aux futures générations ! J’aurais bien aimé avoir cette possibilité là durant mon cursus. BRAVO, que votre proposition remonte loin et haut…
  • Ca rassure de voir que des gens cherchent et trouvent des solutions à ce probleme. Merci
  • ça, ce sont des propositions concrètes et novatrices !
  • Ce n’est que de la base que les initiatives peuvent monter : bravo ! MG remplaçante, je voudrais aussi souligner la difficulté à se décider pour installation qui soit utile à la France et compatible avec le boulot du conjoint et la vie de famille… A très bientôt j’espère !
  • Ce projet a le mérite de montrer à nos décideurs institutionnels ce que la Société Civile est capable d’élaborer. Il reste maintenant à porter le concept au plus haut niveau en intégrant les « intérêts » universitaires mis en cause. Ce ne sera pas facile, mais des expérimentations ciblées sur certains bassins de vie peuvent permettre de premières évaluations comptables sans lesquelles notre Grand Argentier ne laissera rien sortir. Ce projet est logique et sensé, il synthétise l’espoir de nombreux enseignants généralistes, j’y souscris entièrement.
  • Ce texte est audacieux, souvent réaliste, sauf pour le reclassement des VM…bravo !
  • Ce travail de propositions réalistes est impressionnant. Bravo à vous tous qui œuvrez pour faire avancer l’offre de soin en milieu rural. Vous êtes formidables !
  • Ce travail de réflexion qui semble ô combien nécessaire dans la situation actuelle de la MG paraît très interessante à une non-spécialiste de la mèdecine,et, à voir les commentaires enthousiastes pour la plupart, il est temps de se mettre au travail…
  • Ces propositions émanant de « médecins de famille », au quotidien sur le terrain – désertique ou urbain -, devraient retenir la meilleure attention des instances décisionnelles. Y a du grain à moudre, sûrement.
  • Tous mes encouragements.
  • Ces propositions sont complètement délirantes et sans aucune compatibilité avec la réalité économique ! Il ne faut pas confondre le mal-être de professionnels, la difficulté de l’accès aux soins et la surconsommation des prestations ! Les réformes à réaliser sont simples et connues :
  • suppression du paiement à l’acte
  • suppression de la médecine libérale
  • sectorisation de la population et affectation d’un médecin référent
  • Cet article devrait être proposé aux revue Médecine et Prescrire (et bien sûr au ministère de la santé). AMHA, la répartition des MUSt sur le territoire sera difficiel et toutes les zones difficiles ne pourvoiront pas forcément la patientèle pour au moins 5 médecins (1 senior, 2CCUMG, 2 internes), même si ceux ci travaillent plus calmement que la plupart des libéraux actuels) en zone peu peuplée… Mais le projet reste très intéressant (beaucoup plus que ce qui est proposé par les autorité).
  • Cette initiative est excellente . Je ne vois pas de réaction sur le vif du Ministre de la Santé ! Je ne pense pas que des réformes se feront sur les études médicales vu le programme du Président sauf si cata complète. Au cas où, revoir la notion »exit du modèle centré sur l’hôpital » car les possibilités de création des Maisons universitaires ne se fera pas sans la participation de l’hôpital public et les cliniques mutualistes dans les déserts médicaux. Cordialement, confraternellement
  • Cette proposition me semble réaliste et très intelligente.
  • Chez moi c’est assez fréquent les maisons médicales pluri disciplinaires voire les centres de santé communaux. Je savais pas jusqu’ à quelques années en arrière que les déserts médicaux existaient et que j avais de la chance..
  • Comme je l’ai dit sur twitter félicitation à vous tous pour ces propositions qui pourront faire avancer la médecine mais surtout l’empêcher de quitter certain village du fond de nos campagnes.
  • Congratulation pour cette merveilleuse initiative si bien pensée !
  • Courage…
  • Croisons les doigts pour être enfin entendus…et écoutés surtout !
  • De belles et bonnes idées, qui je l’espère verront le jour sous peu !
  • De belles idées
  • De belles idées ! À nous de créer l’exercice de la médecine de demain :)
  • De biens bonnes réflexions. Maître de stage, en MSP, j’en discute avec les Internes : pour le moment, la MG leur fait trop peur…
  • De bonnes idées qui (re)donnent confiance dans la médecine générale. Dans ces conditions, j’aurais envie de la pratiquer. Merci.
  • De bonnes idées qui seront j’espère considérées à leur juste valeur par les décideurs…
  • De bonnes propositions – on n’arrivera à rien sans ce type d’initiative. Donc, je vous soutient et j’espère que ce texte recueillera l’attention des responsables qui ont le pouvoir d’en faire une réalité.
  • De bonnes propositions, une réflexion intéressante, je n’en attendais pas moins de ces médecins 2.0 que je suis depuis quelques temps déjà !
  • De l’audace et de la reflexion ! Bravo.
  • De la part d’une étudiante en médecine : j’adhère !
  • De quoi faire bouger les choses ! En espérant que ce soit entendu !
  • De quoi me motiver pour le début de la thèse !
  • Du bon sens, du bon sens
  • De riches bonnes idées.
  • de tout coeur avec vous… même si je suis peu concernée, étant donné que je suis une Suissesse vivant en Suisse, je trouve vos propositions pertinentes et je les soutiens !
  • De très bonne idée qui pourrai faire avancer beaucoup de chose.
  • De très bonnes idées !
  • De très bonnes idées ! En espérant que cela fasse bouger les choses.
  • De très bonnes idées !!!
  • De très bonnes idées, merci pour ce travail
  • De très bonnes idées, puissent-elles se concrétiser !
  • De très bonnes idées, qu’il n’y a plus qu’à mettre en pratique…
  • De très bonnes idées.
  • De très bonnes idées. Je suis étudiant en DCEM4 et futur généraliste, très en colère contre une partie de nos ainés (l’ordre en particulier, pour ne pas le citer) qui n’ont aucun scrupule à proposer des mesures pour leur relève qu’eux même auraient trouvé inacceptables. L’intelligence politique élémentaire de vos propositions « donnant donnant » est devenue trop rare. Merci à Jaddo pour le lien.
  • Dentiste depuis 10 ans je soutiens à fond vos propos et vous n’imaginez même pas à quel point il existe une ressemblance entre ce que vous décrivez et la catastrophe attendu dans le monde dentaire avec la main mise du monde hospitalo-universitaire depuis qlqs années. Vivement que les grandes familles du mondes médicale français s’associent pour enfin réfléchir à l’organisation de notre cadre de travail, de notre formation, de notre rémunération et de notre protection sociale. BRAVO !!!
  • des idées constructives, sensées et documentées. j’espere que cela sera pris au sérieux par de plus hautes autorités.
  • Des idées pour faire avancer le débat …. bravo amis twittos belle initiative
  • Des idées qui correspondent enfin à ce que je souhaite comme la plupart des médecins de terrain, des idées qui donneraient une bouffée d’oxygène aux libéraux installés et permettraient de recruter sans problème les jeunes MG. Le gouvernement saura-t-il faire confiance aux médecins de terrain et relever le défi d’aider à la mise en oeuvre de toutes ces idées ? Je l’espère car il est urgent dans l’intérêt des populations comme celui des médecins , d’endiguer le déclin démographique des généralistes, rendre attracive et revaloriser leur profession (tout en leur laissant cette part d’ indépendance nécessaire à l’éthique), et de leur faire confiance pour organiser cette médecine de proximité de qualité, innovante et peu coûteuse qu’ils proposent.
  • Des idées réalistes qui dépoussièrent le malheureux paysages que nous dessinent quelques pontes parisiens bien éloignés du terrain.
  • Des propositions claires et bien pensées, je signe : )
  • Des propositions cohérentes et très justes !
  • Des propositions concrètes qui rassemblent et organisent de bonnes idées simples et réalisables.Bravo. La révolution 2.0 est en marche…
  • Des propositions enthousiasmantes pour une interne de médecine générale ! Bravo
  • des propositions intelligentes, une explication claire, j’adhère !
  • Des propositions raisonnables qui sembles réfléchies, ça change de ce qu’on peut voir en général. J’espère que vous aurez de la visibilité et que ce texte fera écho ! Bon courage.
  • des propositions très inintéressantes, il est temps que les choses bougent ! Je suis une jeune infirmière et j’espère toujours un suivi médical le plus complet possible pour mes patients quand cela n’est pas le cas. Il me parait bien judicieux de permettre de dégager du temps médical grâce aux AGI.
  • Des propostiions intéressantes, un beau travail, félicitations !
  • du bon sens et du dialogue : j’espere que ses propositions vont tomber dans des bonnes oreilles.
  • En cette fin de semestre, et avec l’actualité, ce projet me donne envie de continuer pour l’avenir de la MG
  • En espérant que ces propositions trouvent autant d’écho que la mobilisation contre les blouses des malades à l’hôpital et des suites favorables du ministère. BRAVO à vous
  • En espérant que ces propositions trouvent résonance auprès de plus hautes instances.
  • En espérant que toutes ces propositions atteignent leur but. Soutien à vous tous.
  • En plein questionnement sur une future installation, j’espère que vos propositions trouveront un écho au plus vite !
  • en tant qu’étudiante en DCEM4 et souhaitant m’orienté en médecine générale voilà de très très bonnes idées en espérant qu’elle soit entendue !!
  • En tant qu’étudiante en médecine et désirant faire de la médecine gé, j’espère que votre projet plein de bonnes idées sera entendu !!!
  • En tant qu’infirmière je serais heureuse de travailler dans ce genre de structure, un vrai travail de collaboration ! Bravo !
  • En tant qu’interne de médecine gé, j’adore mon futur métier mais comme beaucoup autour de moi je voudrais l’exercer dans de bonnes conditions. Et quand je lis vos propositions, que je vois enfin des idées constructives, j’ai envie de vous dire bravo, et un grand merci à vous tous !! Je soutiens à 100% et plus si je le pouvais. Espérons que vous serez entendus !
  • En tant qu’universitaire de MG, je ne peux qu’approuver !
  • EN tant que citoyen français, je soutiens ce projet… si tout n’est pas réalisable, et si qq imperfections existent : ce projet a néanmoins le mérite de constituer une réflexion intéressante sur notre modèle de santé. L’hopital n’est pas la solution à tout… Je suis pour une médecine locale, proche qui puisse aider, soigner sur place sans directement envoyer chez le spécialiste ou à l’hopital… Bref, continuez ! j’espère que ce projet (ou des parties de ce projet) trouveront un écho favorable chez les décideurs parfois déconnectés de la réalité !
  • En tant que future interne en médecine générale, je trouve que ces propositions répondent bien à nos inquiétudes ! Je suis très attirée par le milieu rural et les patients qu’on y cotoie, mais j’ai très peur de me retrouver seule dans ma pratique… en espérant que nous seront entendus !
  • En tant que patiente, je trouve l’idée géniale !! Les maisons de santé qui puissent être également lieu de formations des futurs médecins c’est une idée brillante !
  • En tant que psychologue, je veux bien rejoindre une MUSt ! :)
  • en tant que remplaçante en médecine générale je ne peux qu’applaudir à ces propositions que j’attends depuis longtemps !
  • Encore bravo à tous.. Exerçant en zone déficitaire je suis on ne peut plus d’accord avec vous. Pourquoi les mesures incitatives ne marchent pas ? 1 : peur que le conjoint ne trouve pas de travail localement (dixit certains internes reçus au cabinet avec le député du Touquet.) 2 : les aides financières ne sont accordés qu’aux groupes ainsi un jeune installé seul (mon cas) y échappe alors qu’il comble le même manque. 3 : crise de vocation, idée que la médecine générale est encore la poubelle de l’hopital .. (tu as fait médecine générale car tu as loupé l’internat..)
  • Enfin
  • Enfin ça bouge !
  • Enfin de bonnes idées sur l’avenir de la MG, et enfin faites par ceux qui la pratiquent !
  • enfin des choses intelligentes,je suis actuellement salarié hospitalier,mais devant vos propositions,pret à repartir en sens inverse pour une vraie médecine !
  • Enfin des idées fraiches, des propositions censées, tout ça tient debout économiquement et socialement. Luttons pour que le débat continue !
  • enfin des propositions alternatives et intelligentes ! Vous avez mis des mots sur les sentiments que j’avais, moi qui suis externe et qui me destine, avec envie et quelques fois appréhension, à la médecine générale !
  • Enfin des propositions concrètes , mais par les premiers concernés avec les patients. Les politiques à vous de jouer !
  • Enfin des propositions concrètes APPLICABLES !!!
  • Enfin des propositions connectés à la réalité de la profession et du terrains.
  • Enfin des propositions de ceux qui connaissent le terrain !..un Med G un peu perdue qui retrouve un cap…merci
  • Enfin des propositions innovantes Et puis n oublions de sortir de la médecine liberale : forfait , salaire, …
  • Enfin des propositions innovantes et qui ont le mérite de faire bouger les choses…si on reste en l’état, on court à la catastrophe. Il est indispensable d’avoir des médecins généralistes dehaut niveau
  • Enfin des propositions novatrices, cohérentes, applicables et non coercitives. Merci pour ces idées et la défense d’une médecine au service de tous et partout. J’adhère +++ Il faut diffuser autour de nous ce concept pour emporter l’adhésion Dr GUYON
  • Enfin des propositions pragmatiques ! (médecin de santé pub)
  • enfin des propositions qui donne de l’espoir à la jeune génération !!!!
  • Enfin des propositions qui donnent envie d’y adhérer, qui sont claire pour le non-savant (comprendre le néophyte du système), et qui semblent cohérentes !
  • Enfin des propositions réalistes.
  • Enfin des propositions reflechies !!!
  • Enfin des réflexions utiles et réalistes. Pas de guerre de clocher, de l’action. Bravo
  • Enfin des vrais gens de terrain qui ont des idées innovantes et utiles pour les patients. En tant que jeune spécialiste en médecine générale remplaçante, et qui n’a pas du tout envie de s’installer vu le fonctionnement actuel du système de soin, je soutien votre démarche.
  • Enfin des vrais propositions !
  • Enfin du concret !J’adhère totalement,et espère pouvoir continuer à exercer la médecine générale de cette manière !
  • enfin quelqu’un qui nous comprend
  • enfin un peu d’espoir. Proposer enfin une vraie formation…
  • enfin un projet innovant, clair et efficace. pour la 1ere fois je me dit que dans ces conditions je signerai bien un clinicat à la fin de mon internat !
  • Enfin une réflexion réfléchie !
  • Enfin une solution de proposée ! Et même si elle comportait des erreurs ou si elle ne menait à rien, peut être qu’elle permettra au moins de faire réfléchir.
  • Enfin une synthèse de nombreuses idées dispersées depuis trop longtemps.
  • N’est-il pas trop tard ? Non, car les faits sont têtus. Continuer comme depuis cinquante ans, c’est tuer le pays France, car le budget de la SS égale le budget de l’état, et pèse lourdement sur la compétitivité internationale de la France, jusque mort s’en suive… si on ne change rien très rapidement.
  • Marisol Touraine devra admettre ce fait. Continuer le tout hôpital = catastrophe annoncée, et pas seulement pour la santé. A l’évidence il n’y a pas d’autre solution que ce que vous proposez. La France a assez de médecin, alors pourquoi cette pénurie sur le terrain ?
  • Après 30 ans de MG, dont 10 ans d’enseignement aux internes et la construction d’une Maison Médicale, seul l’application très rapide de votre projet pourra m’éviter un départ en retraite le plus vite possible. Sur une cinquantaine d’interne enseignés en 10 ans, seul 4 se sont installé en MG (dont 2 avec moi) ;
  • Il est vital pour les français et le pays (comme je l’explique plus haut) que nos idées soient appliquées. Pas besoin d’être les plus fort ; nous avons déjà raison et nous vaincrons tôt ou tard. Il vaudrait mieux que ce soit avant la catastrophe annoncée.
  • Enfin une vrai réflexion sur les problèmes de désert sanitaire Félicitations
  • Enfin, de vraies propositions faites par et pour des MG. Actuellement encore externe, je souhaite devenir MG alors je trouve vos propositions de formation très interessantes !
  • Enfin, une manière intelligente de concevoir la médecine rurale, en en faisant un pôle d’excellence d’exercice de la médecine générale. Merci les copains.
  • enthousiaste !
  • enthousiaste aussi, et intéressée par ce foissonnement d’idées et de bonne volonté… ça change
  • Envie de réagir à ce projet réfléchi +++ MERCI, MERCI, MERCI pour ces proposition pleines de bon sens, il faut que ça remonte+++ Merci de mettre cet accent sur la prise en amont de ce problème de démographie médicale : DECENTRALISONS la formation de MG au coeur du métier de médecin généraliste. Les étudiants disent tous qu’ils ont du mal à assumer ce choix (c’est peu dire aux vues des remarques hospitalière…). Il faut les intégrer au coeur de ce métier plutôt que cotoyer de manière disproportionnée l’hôpital et une vision hospitalocentrée. Utilisons les moyens modernes actuels en particulier pour l’enseignement (Externes en stage 1/2 journée loin d’un lieu d’enseignement en MUSt rurale. proposer des solutions de logements…) jeune médecin passionné par cette médecine de ville.
  • Espérant de tout coeur que vous serez entendus et suivis par vos confrères……
  • Espérons être entendu sur ce sujet ; de belles propositions bien argumentées :)
  • Etant étudiante en médecine, je ne peux qu’adhérer… Merci pour ce beau texte, en éspérant qu’il deviendra réalité…
  • Étudiant en D3 (5e année de médecine), j’ai depuis la D2 décidé de devenir MG libéral. J’ai mis du temps à assumer cette décision devant les autres étudiants et les médecins du CHU, car cette profession est méprisée par beaucoup comme étant une voie de garage pour ceux qui n’auraient pas le niveau pour devenir « spécialiste ». Je pense que ces propostitions sont très positives et pourraient faire changer l’état d’esprit des étudiants et des universitaires sur la médecine générale.
  • Etudiant en D3, conquis !
  • Etudiant en medecine et probable futur medecin generaliste. Je soutiens avec force ces propositions.
  • Etudiant en médécine, je ne me destine pas à la médecine générale pour le moment mais m’intéresse comme tout futur praticien à la question de la formation et de l’exercice de la MG et ne peut qu’adhérer à cette proposition construite, originale et nécessaire.
  • Étudiante en cinquième année de médecine, je ne peux qu’applaudir ces propositions. A mes yeux elles apportent des réponses à la fois concrètes et réalistes à des inconvénients majeurs de la médecine générale, qui font hésiter un grand nombre d’entre nous en arrivant au seuil de l’internat : méconnaissance de la profession par les étudiants, salaires insuffisants pour la charge de travail et le nombre d’études, isolement, péril de la liberté d’installation.
  • Comment procéder pour que tout cela ne reste pas sur écran ? Peut-être constituer une communauté formelle de médecins et d’étudiants désireux de faire évoluer la profession, qui puisse peser plus lourd qu’elle ne le fait aujourd’hui – dispersée – dans les débats publiques. Il n’en reste pas moins que ce texte publié sur vos blogs et cette pétition sont un bon début, et ont le mérite de pouvoir être accessibles et diffusés facilement.
  • En espérant qu’ils trouvent une suite, tous mes encouragements !
  • Etudiante en médecine
  • Etudiante en médecine ;-) une bouffée d »oxygene ce texte…
  • Etudiante en médecine intéressée par la médecine G en campagne mais que la situation actuelle dans ce domaine effraie, je suis conquise par vos propositions. Enfin des idées qui ne semblent pas complètement irréalisables, même si tout n’est pas évident ; en tout cas ce texte mériterait vraiment, vraiment, d’être lu par les décideurs de l’avenir de la profession ! Une bonne base de réflexion
  • Excellent !
  • Excellent !!
  • Excellent initiative, idées originales.
  • Agir sur la formation initiale est l’un des piliers d’une vraie réforme du système de santé.
  • Bien cordialement,
  • Frédérick Stambach, Interne en médecine générale
  • Excellente initiative que je soutiens et donc je signe !
  • Excellente initiative qui va se heurter d’entrée aux syndicats traditionnels à moins qu’ils décident d’accompagner le projet.
  • Excellente initiative, excellentes propositions. Il faut maintenant que le gouvernement mette son bleu de travail et ouvre les discussions pour qu’enfin, on mette en place la solution pour être #PrivésDeDéserts Je soutien, je signe !
  • Excellente initiative, pleine de bon sens, il n’y a plus qu’à espérer que ces propositions tombent dans des oreilles influentes… Faites tourner !
  • excellentes idées
  • excellentes idées , tout à fait d’accord pour ces nouveaux emplois qui nous permettront de nous recentrer sur la profession et d’améliorer le confort et l’accueil des patients j’attends la suite ……
  • Excellentes idées ! Bravo
  • Excellentes idées, pourvu que les autorités aient l’humilité d’écouter ceux qui connaissent ce dont il parlent ! Bravo pour votre travail !
  • Excellentes propositions concrètes et innovantes pour les jeunes medecins .Mais il faut aussi un volet concret pour ceux dejà en place et les futures medecins apres le post universitaire .Sinon cela ne reglera pas les devissages de nombreux MG et donc les deserts medicaux. Le gouvernement doit comprendre que pour une offre de soins sans « deserts » et d’accès aisé pour la population , cela passe par une vrai et importante valorisation du metier de MG !!
  • Excellentes propositions. Mais « médecine 2.0 » c’est le langage de nos élites/journalistes et donc ça ressemble aux trucs qu’ils essaient de nous faire avaler. Je propose « Nouvelle médecine », quelque chose de plus français et moins facebook. Sinon, je n’ai rien à dire, c’est du beau boulot.
  • Externe à Paris 7 et membre d’un collectif étudiant qui essaie de faire bouger la pédagogie à la fac et offrir une alternative à la monoculture hospitalière, je vous remercie d’avoir rédigé tout ça !
  • C’est dans ce genre de systèmes qu’on veut travailler ! Et merci de d’avoir rédigé proprement ce que nous formulons souvent de façon maladroite…
  • faire passer le pratique avant le technocratique, c’est ça être #PrivésDeDéserts !! osons
  • Faudra bien faire attention à éviter de créer des hiérarchies. par exemple, pas de chef de service de MUst, mais plutôt un collège des médecins en poste (et pourquoi pas autant de poids décisionnel aux membres de la maison, qu’ils Soient médecins, externes, internes, secrétaires ou AGI). Cela ne résoudra pas tous les problèmes de pouvoir, mais ça peut aider.
  • Félicitations ! Des propositions pour une fois faites par des acteurs qui connaissent VRAIMENT le travail de terrain.
  • Félicitations et bon courage, les groupes de pression et conflits d’intérêt ne verront pas ce projet d’un oeil bienveillant, mais c’est une raison supplémentaire de le poursuivre !…
  • Félicitations pour ce travail de qualité. Je salue l’initiative de ces idées qui sont toutes plus judicieuses les unes que les autres. J’espère sincèrement que vous saurez vous faire entendre, je sais à quel point c’est difficile de faire changer d’avis des gens qui, en réalité, ne connaissent pas la réalité du terrain.
  • Félicitations pour ces belles propositions qui répondent toutes à une réalité terrain bien trop souvent oubliée. Médecine générale 2.0, cependant aucune allusion aux outils 2.0 qui devraient faciliter la coordination des soins (messagerie sécurisée, dossier médical partagé/personnel, télémédecine etc.). Ces outils ne vous semblent pas utiles ?
  • Formidables projets d’avenir,Espérons que vous soyez entendus !Pensez néanmoins a faire en sorte que les excellents stage pour les externes chez le MG n’engendre pas de surcouts pour eux( participation par collectivités locales au frais de déplacement ou au transport ; frais qui peuvent rebutter a faire se stage).
  • Fort interessant et hors des sentiiers battus et rebattus Félicitations Bientôt 60 ans je suis intéressé à poursuivre une activité salariee en MSp rural et à céder ma clientèle de ville dans un groupe médical à Limoges
  • Futur médecins rassuré de voir des propos sensés !
  • future interne de médecine générale, probable future médecin (semi)rural…merci !!!!
  • Future interne en MG, je serai ravie de travailler en MUSt
  • Future jeune interne de médecine générale, je suis bluffée par vos propositions qui méritent toute notre attention et celle de notre ministère ! Merci pour ce dispositif clair, juste et audacieux !
  • Future MG, j’adhere au concept et à l’effort de réflexion ! En espérant que ces idées soient mises en pratique.
  • géniaaaal :) enfin des gens sensés !!!!
  • Génial ! Une future consoeur Med G ravie de vos propositions !
  • Génial, J’ai vécu une expérience similaire en recrutant un ex directeur d’une boite de travaux publics pour diriger un réseau de santé gériatrique. Une réussite absolue : un logisticien doté d’une capacité hors norme à négocier comme dans son ex métier du « noir ». Des résultats surprenants pour permettre des retours et des maintiens durables à domicile de personnes très fragilisées par la maladie, le handicap. Et en plus jamais de déficit, un savoir faire qui manque dans la santé ! Mais une suspicion constante : quelles sont ses compétences en gériatrie ? Courage car vos idées peu convenues et peu convenables vont fédérer les opposants du système. Je vous invite à venir débattre de vos idées dans l’un des « café santé » que nous organiserons à Lyon dans les prochains mois. Cordialement cafe.sante.societe@gmail.com
  • Génial, totalement d’accord !!! Merci pour ce travail énorme et qui reflète réellement ce que pensent les futurs MG Je rentre dans ma 3ème année d’internat de MG, et j’avoue que je pense déjà à l’après… Jusqu’à la lecture de vos propositions, j’avais pensé m’exiler en suisse ou passer l’équivalence anglosaxonne pour aller travailler partout dans le monde sauf en France… Ou bien rester en France mais devenir salariée dans un CH en manque de médecin polyvalent (et en gros faire de l’interim de médecin remplaçant !!!)… Je repousse vraiment l’installation avant même d’avoir fini mon cursus, tant le côté administratif me ronge ! Sincèrement merci, je vous soutiens à 100%, votre projet me ressemble et c’est génial !!
  • génial,vive la médecine générale, à 64 piges,cela me donne envie de prolonger ce métier formidable,bravo les artistes
  • Genialissime !
  • Go !
  • Go, go, go….On vous soutient. Merci pour cette initiative ;)
  • Good job ! ;-)
  • Habitant en zone très rurale et soigné par des médecins généralistes de plus de 60 ans qui retardent leur départ en retraite faute de remplaçant… tout nous dirige vers le CH et provoque des engorgements des urgences… Gestionnaire RH, je vois des salariés qui ne peuvent pas voir un médecin avant 48h avec tous les riques sanitaires et juridiques qui sont induits… Bonne Chance
  • Habituellement remplaçant en médecine générale côté français, je travaille actuellement pour 6 mois dans une maison médicale belge « au forfait ». Ca ressemble fortement à une MUST avec une équipe pluri-disciplinaire (médecin, kiné, infirmière, exercice libéral ou salarié au choix), des acceuillantes (équivalent d’AGI) et 2 assistants/internes en formation… Je n’ai jamais rencontré de meilleures conditions de travail !!!
  • I have a beautiful dream….
  • Idées très intéressantes et vraiment motivantes pour les futurs étudiants et futurs MG ! Bravo à tous !
  • Il est urgent de faire quelque chose ! Vous avez mon soutien.
  • Il faut, de plus, que la France forme suffisamment de médecins, et arrête le pillage des pays pauvres de leurs praticiens ! C’est aussi une solution aux « déserts » : quand il y a beaucoup de médecins qui s’installent, ils vont là où ils peuvent « faire leur trou »…. (que se passait-il dans les années 70-80 ?). Cette remarque n’enlève rien à la qualité des propositions des 24.
  • Il serait temps de mettre la santé au service des humains (patients et médecins), qui sont bien plus que des chiffres dans les ordinateurs des technocrates (et bien plus intéressants !)
  • Il suffisait d’y penser !! ;-)))
  • Il suffisait de demander aux concernés !
  • IMG qui souhaiterait vraiment que le vent tourne dans le bon sens : le notre et celui des patients !
  • Impressionnant ! Bravo. À travers des commentaires adressés à l’un ou l’autre des auteurs, apparaissent des pistes et des arguments chez nos voisine européens. Chez nous en tous cas, l’urgence est absolue. Espérons le changement…
  • infirmier travaillant dans un service d’urgence dans un desert medical. Projet surrement perfectible mais qui me parait réaliste. Dans 5 ans la moitié des praticiens de mon departement sera à la retraite. Le changement, il faut qu’il arrive maintenant et c’est urgent !
  • Infirmière et patiente je soutiens largement ces propositions.
  • Initiative forte et courageuse. Les propositions sont justes et simples mais seront-ellles entendues en haut lieu ?. On croise les doigts. Merci pour ce travail de fond.
  • initiative tres positive
  • Intéressant
  • Interne de Med Gé, je trouve ces propositions très intéressantes, elles nous ouvrent enfin des vraies perspectives d’avenir pour notre exercice futur face aux propositions politiques et syndicales, merci !
  • interne de médecine générale, dépité par l’absence de réflexion quant au devenir de ma spécialité à la faculté, réconforté par les hérauts soignants du net
  • Interne en fin de cursus… Un peu d’espoir donc ! Merci !
  • interne en médecine générale dernier semestre. Un peu d’espoir, merci !
  • interne en médecine générale, prête à soutenir un « monde de la santé 2.0 »
  • Interne en médecine interne, cousin hospitalier de la médecine générale, je soutiens à 100 % vos propositions qui font preuve d’originalité, de vision à long terme et qui proposent une redynamisation de la spécialité ainsi qu’une réorganisation du réseau hopital-ville nécessaire au désengorgement de celui ci qui nuit à l’ensemble du système de santé, au réel fondement de la médecine général dans le cursus des études médicales. 2 remarques seulement : 1 chef de clinique pour 2 internes c’est du fantasme, dans les spécialités on ne voit cela qu’en Ile de France, en province c’est plutot 1 pour 4 ou 5 internes.. Ensuite oui oui à l’enseignement universitaire en MG mais il faut absolument s’investir dans la recherche clinique : prenez exemple sur les généralistes britanniques qui font des publications admirables en épidémio sans demander un travail acharné, par un recueil précis de données Bien sur pour cela il faudra libérer ces CCUMG de toutes les taches administratives monstrueusements chronophages. Merci encore pour la médecine et pour les francais.
  • interne en MG, je signe
  • interressant, bien construit
  • j’adhere
  • J’adhère !!!
  • J’ADHERE !!!! Puissent les tutelles s’en inspirer…. A faire connaitre autour de soi
  • J’adhère complètement à cette initiative et je vous félicite pour ces belles propositions. C’est innovant et ça fait avancer le débat : bravo !
  • j’adhère complètement mais j’y crois pas, il ne vont jamais accepter. qui ça ils ? voir dans le texte des propositions : nos amis des CHU notamment.
  • J’adhère complètement puisque localement après un vaste chantier nous allons ouvrir une maison des IMG en stage sur notre territoire semi rural à distance des facultés à coût réduit pour les IMG, et par ailleurs, je porte un projet de MSP en ZUS qui correspond à tout ce que vous décrivez, mais avec obstination car certains « locaux » prétendent que MG=riche (ce qui est vrai selon la qualité des soins réalisés, plus d’actes, plus de revenus, moins de qualité : mais de cela qui s’en préoccupent !) donc pourquoi nous aider ne serait ce que sur les locaux ? !
  • J’adhère dare-dare ! Christian HURBAULT (alias ZANGRA) MG depuis 29 ans attendant patiemment chaque jour sans rien voir arriver, ce qui fera revivre son désert des DARDARES…
  • J’admire la précision du projet, j’adhère. Une patiente (potentielle) en milieu rural.
  • j’adore, j’adhère !
  • J’ai d’autres propositions à vous faire. Comment est-il possible de vous contacter ? Merci.
  • J’ai lu attentivement vos propositions – j’y adhère tout à fait – j’ai lu également vos textes d’introduction à chacun de vous médecins blogueurs – des billets exprimant votre ressenti actuel et là, j’adhère encore plus ! Avec toute ma reconnaissance pour cette belle initiative. Maman d’un tout nouveau étudiant en DCEM4
  • J’ai lutté sans succès pour regrouper des MG dans une MSP dont j’avais obtenu le local et la subvention ARS ! Alors j’ai pris ma retraite anticipée de MG à 62 ans. Je serais encore à mon poste avec la réforme intelligente que vous proposez. Membre du PS, je vais y soutenir ce projet. Contactez-moi.
  • J’aime beaucoup cette proposition de réforme, qui complèterait sûrement très bien notre formation en plus de résoudre le problème des déserts médicaux ! Par contre, ce n’est que du détail, mais pour les logements à prix réduit des externes, il faudrait y réfléchir (en D3 on gagne à peine plus de 200 euros…)
  • J’approuve, je ne suis pas médecin mais la compagne de mon fils l’est. Je pense que ces propositions devraient être plus connues et donc peut-être relayées plus largement dans des sites comme « CYBERPLUS » ou « AVAAZ local ». Des affiches-pétitions pourraient être placardées dans chaque salle d’attente de généralistes convaincus. Qu’en pensez-vous ?
  • J’encourage vivement !
  • j’espère de tout cœur que ce projet deviendra réalité !
  • j’espère qu’au moins une partie de ce projet verra le jour, cela rendrait plus attractive la MG de ville et lutterait contre la dévalorisation martelée au cours de la formation de 2ème cycle…
  • J’espère que tout ceci aura une portée folle ! C’est déjà fou d’avoir réuni tout ce monde pour ça ! Une réforme clés en main, que demandent les ministres ?
  • J’espère que vos propositions trouveront une oreille à l’écoute auprès du gouvernement pour faire bouger les choses. Bon courage à vous !
  • J’espère que vous serez entendu !
  • J’espère que vous serez entendu. Allez : Tous ensemble !!! Tous ensemble !!! Ouais ! Ouaiiiis !
  • J’y crois donc je soutiens.
  • Je commence ma P1 l’an prochain et j’espère avoir la chance de faire partie d’une année de réforme !! Merci, le métier a bien besoin d’être redressé.
  • Je dis OUI !!!!!!!!
  • Je me joins à tous les commentaires ci-dessous : très belle initiative. En espèrant très fort que vous réussissiez à déscléroser un peu le système !
  • Je n’ai pas vu la signature de mon petit frère qui est généraliste et qui m’a dit « Ouah, c’est génial ce truc ! » lorsque je lui ai expédié le projet. Alors, comme je sais qu’il n’a pas beaucoup de temps pour surfer sur le ouèbe, je signe à sa place. Et aussi à la mienne, en tant que grande soeur d’un généraliste qui mène une vie … je ne peux pas dire de chien, il y a des chiens beaucoup plus peinards ! C’est génial ce truc !
  • je n’aime pas écrire, mais vous lire est un plaisir
  • Je n’y connais pas encore grand chose, en tant que simple étudiante, mais les idées me plaisent. J’espère qu’elles seront entendues !
  • Je ne suis pas du milieu médical mais concerné par ce débat. Texte qui devrait etre lu par les hautes instances.
  • Je ne suis pas médecin mais je lis nombre de blog tenus par les initiateurs de ces propositions et j’aime la façon dont vous décrivez/pratiquez la médecine. J’espère que vous serez entendus.
  • Je ne suis pas médecin, mais avec vous à 100%. Bravo, enfin des gens qui réfléchissent et veulent permettre à la société d’évoluer vers une médecine juste, accessible pour tous.
  • Je ne suis pas médecin, mais il n’est pas compliqué de comprendre que quelque chose doit absolument changer dans l’organisation des professions de santé en France, et le plus vite possible…
  • Je ne suis pas MG mais je vis à la camagne. Merci pour ces propositions qui je l’espere seront suivies (Par pitié je veuuux un méééédeeecciiiiiin pas à 15km de chez mouaaaa. En plus vos blogs respectifs sont top (meme si j’adoooore celui de Gélule =D)
  • Je ne suis qu’en 3 eme année et ne sais pas encore quelle spécialité je choisirais mais ces propositions sont agréables à entendre après tout ce qu’on a pu nous dire au niveau de la coercition etc.. Des réformes qui révoltent les jeunes !
  • Je ne suis qu’un simple aide-soignant, mais je suis passé par deux IFSI différents et j’ai pu constater de visu l’évolution générale de tous les métiers de la santé. Après avoir découvert le plaisir de lire certain d’entre vous sur vos blogs, je découvre aujourd’hui des propositions intelligentes et pleines de bon sens qui me semblent mûrement réfléchies et tout à fait applicables, bref, je vous remercie tous de me redonner un peu de foi dans l’espèce humaine : il reste encore de vrais humains parmi nous qui veulent pouvoir assurer leur mission de service public et de soins. merci, je suis de tout coeur avec vous, je signe et re-signe des deux mains !! Bon courage à vous !
  • Je pensais avoir déjà signé, et puis non, en fait, alors voilà. Vous avez raison, continuez !
  • Je plussoie
  • je soutiens :)
  • je soutiens !
  • Je soutiens ces médecins pour que survive notre médecine !
  • je soutiens et je partage ! une urgentiste qui se souvient aussi de ses racines :)
  • Je soutiens votre créativité hors cadre « hors norme  » la dame au chignon rend en plus les propos très humoristique ce qui rend la lecture plaisante l écoute de mme Touraine viendra du nombre
  • je soutiens, je soutiens, nous en sommes arrivés à un point de non-retour en ce qui concerne le fossé qui se creuse entre les politiques, tétanisés par les dépenses de santé qui ne peuvent qu’augmenter et incapables de trouver des solutions modernes et inventives, et nous.
  • Je soutiens.
  • Je soutient pleinement ce texte
  • Je suis actuellement externe au chu, et il est vrai que le manque de place en stage de médecine générale ne nous permet pas de nous faire une idée du métier de médecin généraliste a priori bien éloigné des professions médicales hospitalières
  • Je suis avec vous !
  • Je suis avec vous ! Bravo !
  • Je suis d’accord avec tout cela. En esperant que vous parviendrez a vous faire entendre assez rapidement pour participer a cette creation comme interne ou comme chef…
  • Je suis en début d’études de médecine, et espère de tout coeur que de telles mesures seront appliquées ! Bravo !
  • Je suis ergothérapeute, essentiellement à domicile en zone rurale. Je ne peux qu’être pour cette proposition qui met le patient au centre du soin… Beau boulot :)
  • Je suis étudiante en médecine en 6e année et je me dirige vers un internat de médecine générale J’ai lu vos propositions, qui me paraissent très prometteuses !! Notamment la mise en place d’un système d’enseignement en médecine générale, avec la mise en place d’un clinicat et de MG libéro-universitaires. Par contre, le délai de réalisation me semble un peu utopique… 3 ans, est-ce que ce n’est pas un peu court ? Et d’autre part, je n’y connais pas grand chose dans ce domaine, mais le financement risque d’être également un peu difficile… Mais bon, j’espère en tout cas qu’il n’y aura pas trop d’obstacles sur cette route, et qu’on pourra voir ces propositions se mettre en place vite (d’ici à la fin de mon internat si les 3 ans sont possibles !!!). Merci beaucoup à vous en tout cas !!
  • Je suis externe et c’est enfin une solution qui paraît humaine vis à vis des étudiants actuels ! Bravo !
  • Je suis externe, et votre projet me donne envie de faire médG.
  • Je suis généraliste et urgentiste donc à la fois hospitalier et liberal, j’adhère à vos propositions.
  • Je suis impressionnée de ce que vous avez accompli. J’espère que vos idées seront mises en oeuvre, dans un temps raisonnable. Recevez, tous, toutes, ma considération humaine.
  • Je suis infirmière libérale et j’adhère complètement a votre projet. Ca nous permettrais a nous, infirmière, de travailler en collaboration et enrichirais nos connaissances et notre pratique quotidienne.
  • Je suis interne et d accord avec routes vos propositions. J irais bien travailler en MUST.
  • Je suis l’actualité du club des médecins blogueurs toujours avec beaucoup d’attention. Je me reconnais dans cette vision de la médecine qui, je l’espère, fera partie de notre avenir. Je trouve cette initiative et ces propositions très intéressantes, et vous soutiens dans cette démarche. Surtout, continuez à bloguer !
  • Je suis manip radio au chômage pour cause de « non rentabilité » et derrière vous à 100%. Continuez, les idées sont bien évidemment les bonnes mais ils sont puissants en face.
  • Je suis médecin généraliste remplaçante, jeune, issue de la génération ECN, et qui a choisi la médecine générale par vocation sans avoir jamais vu en quoi ça consistait.
  • Je suis MG maitre de stage des universités, je cherche désespérément à monter un pôle de santé dans une zone bientôt désertique, je vous suis à fond. Continuez à phosphorer. On a besoin d’idées nouvelles.
  • Je suis ok avec votre démarche alors je signe. Bon courage pour la suite.
  • Je suis orthophoniste en milieu rural (zone trèèès sous-dotée en médecins et paramédicaux).Votre projet me semble plein de bon sens, j’espère que vous serez entendus !
  • je suis pharmacien et réjouie de savoir que certains sur le terrain réfléchissent et ont des idées nouvelles à proposer mérite d’être diffusé et entendu plus largement , non ?
  • Je suis Rhumatologue libéral, ces propositions sont pleines de bons sens, tellement pleines de bon sens que je ne comprends pas pourquoi ce n’est pas ce type de propositios que font les gouvernements… 100% d’accord…
  • Je suis simplement une patiente qui souhaite du bon sens dans la formation des MG
  • Je suis spécialiste mais entièrement d’accord avec vos propositions, enfin quelque chose de logique !
  • je suis tout à fait d’accord avec ces propositions si l’on veut éviter la désertification des province, et le monopole des hopitaux,ainsi que l’enrichissement des labos j’étais justement en train de lire le livre du Dr Borée quand j’ai reçu ce mail
  • Je suis un médecin généraliste à la retraite, après trente années d’exercice libéral en Périgord. Je soutiens ce texte.
  • Je trouve la proposition complète et souple. Elle s’adapte mieux aux patients et retrouve la cohérence des centres de santé en ajoutant le bénéfice de la formation des jeunes médecins.
  • Je trouve votre démarche intéressante et vos idées originales, elles méritent d’être débattues ! Bon courage dans votre démarche.
  • Je viens de tomber « par hasard » sur ce qui semble avoir fait un buzz il y a quelques semaines. Je suis très intéressée, pour ne pas dire passionnée par ce que je viens de lire. Merci et à très vite.
  • Je vient de finir mon internat et j’espère une réforme : enfin une mesure réalisable qui ne contraint pas les médecins généralistes. Merci !
  • je vois ma retraite arriver et pourtant vous me donnez l’envie de replonger dans la médecine que j’aime. Continuons ce combat Merci
  • Je vous aime ! Comment être libertaire tout en ayant parfois envie de coercition ? Comment aimer exercer ce métier sans être bouffé juqu’à la moëlle ? En mettant en place des lieux où les médecins ne seront pas abandonnés à leur(s) responsabilité(s) sans aide aucune, sans soutien, sans avenir, sans temps lbre, sans vacances, sans espoir… Oui à l’idée de mettre quelqu’un qui aime ça pour s’occuper de toute la merdouille bureaucratique ! Pour quelqu’un qui aime ça, ce ne sera pas de la merdouille ! Béni soit-il ! On comprend bien que la sécu ne veut pas vraiment notre malheur ; ceux qui ont lu Céline comprendront que la vie de médecin dans un monde sans sécu répond bien à sa description : les riches te prennent pour un larbin, les pauvres pour un voleur. La médecine générale : appelez moi général ! Le spécialiste, ce conducteur de tuyau disait à tort un interniste, intervient pour préciser quelque chose qu’il n’aurait pas entrevu si n’était le regard du généraliste. Baissez vos cols, camarades ! Le vieux monde est de plus en plus loin derrière nous. Nous travaillons pour nos patients, disait mon maître (un seul, tant ils sont rares…), pas pour notre prestige. Donc, encore et encore, je vous aime Dr Marc Alain D (soit MAD, j’ai pas fait exprès)
  • Je vous félicite pour la remarquable proposition des MUS. Peut-être avez-vous lu « Numerus clausus », paru chez Springer en 2011 (15 euros), qui retrace l’histoire de la pénurie médicale actuelle. Construire la médecine ambulatoire sur le modèle (en gros) de la médecine publique hospitalière est effectivement une des solutions les plus intelligentes. Bon courage et déjà bravo pour le retentissement de votre texte.
  • Je vous soutiens !
  • je vous soutiens en tant que patiente. C’est bien pensé, bien rédigé, une utopie réalisable ! Bravo à tous et ça donne envie de réfléchir à des actions dans plein d’autres domaines d’importance et de croire qu’imaginer un monde meilleur fait toujours plus progresser que se contenter de gérer vaguement l’existant !
  • Jeune interne de biologie (qui ne m’installerai jamais !), je soutiens vos propositions !!! Un peu dubitative devant les AGI ; mais cette analyse si pleine de bon sens fait plaisir – après toutes les horreurs sur les méchants médecins balancées par les médias en ces temps de négociations conventionnelles…..
  • Jeune médecin généraliste remplaçant, adhérent Reagjir, merci pour ces propositions très constructives. J’espère de tout cœur des réformes rapides et bonnes de l’exercice libéral de la MG. Si ce n’est pas fait, je pense réellement à quitter la France pour exercer à l’étranger. Je vous soutiens !
  • Jeune MG remplaçant, j’ai souvent du mal à structurer ce que je voudrais proposer pour améliorer l’exercice de la MG. Vous avez réussi. Bravo !
  • Jeune MG, tout a fait d accord avec ces propositions !merci !
  • Juste bravo et bonne chance !
  • Juste merci…
  • Juste un bravo pour votre initiative et mes souhaits qu’elle soit écoutée
  • Kiné et patiente, je soutiens ces propositions
  • L’espoir fait vivre. Espérons que ces propositions soient entendues. Jeune médecin généraliste remplaçante assez anxieuse pour l’avenir de la MG…
  • L’idée des MSUt est belle et, là où des choses à peu près similaires (cabinets à vocation universitaire) existent déjà depuis quelques mois/années, tout le monde en a l’air satisfait. Je ne peux que plussoier cette idée.
  • Par contre, le chiffre de 1500 chefs de cliniques de médecine générale par année est surréaliste à l’heure actuelle, où la médecine générale est dévalorisée au moment du choix post-ECN. Sans tout résumer au seul concours trèèèèèèès critiquable, on peut quand même se poser la question de l’apport de connaissances universitaires de quelqu’un qui aura fini dans la toute fin du classement, non ?
  • Enfin, je trouve la phrase « Une formation supplémentaire de un an leur permettrait d’exercer cette nouvelle fonction plus prestigieuse que leur ancienne activité commerciale. » à propos des VM tout à fait insultante. Ca revient à dire qu’on va former les concessionnaires pendant un an pour qu’ils deviennent garagistes, plus prestigieux car moins commercial… nope ?
  • Pour le reste, encore une fois, j’approuve totalement ^^
  • L’idée des MUSt est très intéressante.
  • L’idée est excellente… mobilisons nous !
  • L’internat se termine dans deux mois…commence alors la médecine générale…cette spécialité que j’ai choisi…lire ce projet ne fait que renforcer cette vocation…merci
  • La Médecine Générale, c’est un métier, ça s’apprend
  • Désolé pour l’erreur de manip
  • La révolution des médecins est en marche, vivement !
  • le bon sens près de chez vous.
  • Le but de la médecine est d’améliorer la santé. Le but d’une entreprise est de gagner de l’argent.
  • Cette quadrature du cercle amène à se féliciter que les nombres de chimiothérapie ou de vaccinés malades augmente. Le véritable indicateur de santé publique serait au contraire que ces nombres diminuent !
  • Dans les conditions actuelles, cette excellente initiative ne séduira pas les banquiers et leurs laquais. Let the force be with you !
  • Le début de la révolution … :-)
  • Les hauts fonctionnaires, qui ne connaissent le terrain que très indirectement, élaborent des solutions globalement cohérentes, mais souvent peu applicables. Les pigeons qui jabotent sur Facebook ne voient pas plus loin que leurs intérêts corporatistes, et leur argumentaire ne dépasse pas les jaculations de café du commerce. Dominique Dupagne et ses camarades de réflexion apportent un vent de fraîcheur au cerveau : voici des professionnels de terrain, soucieux du bien commun, qui savent prendre du recul et proposer des solutions à la fois intelligentes, concrètes, et applicables. Mme Touraine serait bien inspirée de ne pas s’en tenir à une réaction de convenance ou de circonstance, mais de prendre au sérieux ces propositions. Et je ne doute pas que D Dupagne & Co, sur d’autres questions, ont également des suggestions pertinentes. Mais en France, peut-on se faire entendre quand on n’appartient pas à la noblesse d’État ?…
  • JPR – praticien hospitalier
  • Les mesures et réformes de ces dernières années sont perverses car elles mettent en opposition les intérêts des professionnels et ceux des patients. Vos propositions au contraire les font converger. Bravo et merci.
  • Les ministres n’ont toujours juré que par l’hôpital publique qui est la pierre angulaire du système. C’est politiquement une sécurité pour eux car les professeurs sont nommés par le ministre sur propositions de leurs paires. Il sera difficile de leur faire valider un système sur lequel ils n’ont pas de moyens coercitifs de contrôle.
  • Les principaux diagnostics de la faillite actuelle du système sont là. Est-ce que nos responsables en sont conscients ? Les réponses sont intéressantes. C’est une bonne initiative.
  • Les propositions recoupent largement les propositions de l’ISNIH (cf site web).
  • Les professionnels de santé, jeunes et futurs, restent unis face à la problématique de la démographie médicale.
  • ma fille est étudiante en médecine et je soutiens cete initiative je reste persuadée que c’est collectivement et avec des idées hors des stéréotypes que l’on pourra construire quelque chose oú tous seront pris en compte. Merci aux twittos et aux bloggers. Une « im » patiente. :-)
  • maintenant il faut être écouté
  • Maire d’une petite commune rurale du Finistère qui a eu à prendre des initiatives pour combattre une désertification médicale rapide, j’ai lu avec attention et intérêt vos propositions. Celles-ci me semblent utiles et dignes d’être soutenues. Toutefois, je ne vois pas en quoi elles contribueraient à enrayer la désertification médicale. En effet, les pôles universitaires de médecine générale que vous préconisez s’installeront, de par leur nombre, leur taille et les infrastructures annexes qu’ils requièrent dans des communes d’une taille respectable, où le corps médical de ville est déjà solidement représenté – je veux parler de communes de 8 à 10.000 habitants. Nos villages resteront donc sans médecin de réelle proximité, sauf actions complémentaires qui restent, me semble-t-il, à définir.
  • Mais ça paraît compliqué…
  • Pour ma part, je m’en tiens à ces « 4 Clés d’Or Pour Une Proposition Constructive » :
  • 35 heures comme pour tout le monde,
  • Un statut mi-libéral, mi-salarié territorial,
  • L’outil de travail à titre gracieux, mis à disposition sans contrepartie par les Communautés de communes,
  • ni astreintes ni visites ni gardes, et bien sûr pas de réquisition :-) À la limite, si gardes il doit y avoir (jusqu’à minuit heure de Cendrillon, pas une minute de plus), elles auront lieu dans une maison médicale où les intéressés se déplaceront (voir par exemple celle de Gastin dans le 83), et certainement plus à courir les routes comme le « voudraient » aujourd’hui la plupart des centres 15.
  • Voilà.
  • MCU-PH Poste moins difficile que MG mais mieux payé….
  • Médecin de centre de planification après 3 ans de médecine générale en libéral, pourquoi ? quand j’ai compris que le libéral et moi étions incompatibles (je ne suis pas un petit chef d’entreprise), j’ai choisi le salariat et le statut de fonctionnaire, dans un domaine que j’aime particulièrement. Dommage de devoir renoncer à la médecine générale pour des problèmes d’exercice en libéral. Dommage que personne ou presque n’ai compris que la crise des vocations en médecine générale est en partie liée à ce statut libéral.
  • Médecin généraliste à La Reunion, je me range à vos côtés. Merci pour vos propositions !
  • médecin generaliste ayant quitté l’exercice libéral (car le manque d’enthousiame des confreres et collegues paramédicaux pour le travail en équipe et le partage, m’a poussé à integrer une équipe mobile de soins palliatifs)j’adhère à vos propositions, je suis de plus en plus persuadée que la pluridisciplinarité et la pluriprofessionnalité nous permettent de mieux respecter le patient,de limiter la iatrogénie etlimiter les projets thérapeutique déraisonnables. Il me semble que les jeunes generations sont moins frileuses pour le partage et les echanges, et sont pretes à ramer sans perte de sens.
  • Medecin Géneraliste de moins de 50 ans (ca veut tout dire non ?)
  • Je soutient ce texte à 100 %, puisse-t-il améliorer ce milieu, disons,…… sclérosé ? ……obsolète ?…….depassé ?……inneficace ?…. Bon vous avez compris je crois.
  • médecin généraliste dîplomée depuis 2 ans : j’adhère +++++
  • Médecin généraliste et mère de 4 enfants , j’ai choisi d’exercer dans un hôpital de jour d’onco-hématologie , ce qui m’a offert un cadre d’exercice , la possibilité de travailler à temps partiel et de préserver une vie de famille.Vos propositions sont pleines de bon sens et redonnent un peu d’espoir .Merci
  • Médecin généraliste installé depuis 3 ans. En ouvrant ce matin les blogs médicaux que je lis régulièrement (17 des 24 qd même), j’en ai eu des frissons !!! quelle formidable initiative. Merci, merci, merci à tous pour votre boulot. En espérant que la force du nombre puisse faire bouger les choses
  • Médecin généraliste remplaçant jusqu’à présent, car sans idée d’installation précise. Je suis actuellement dans des missions médicales de développement (et non pas « humanitaire »,c’est tellement décevant). Je réalise des formations pour les médecins et infirmières du premier niveau de soin de pays en voie de développement qui ont probablement beaucoup plus de problème que nous pour être attractifs (pas de gardes ou PDS, pas d’actes d’urgence, peu de confiance des patients qui préfère aller directement à l’hôpital pour de la bobologie de routine…). La situation que je vis et vois tous les jours dans ces pays, me font réaliser à quel point vous avez raison, et qu’il est bon d’avoir des médecins qui croient qu’un avenir (avec ou sans les pouvoirs publiques ?) d’une médecine générale avec plus de moyens de formation et de pratiques pour les soins d’urgence permettra d’être attractive. Pour le reste votre texte sur les MUSt est largement représentatif de ce que je pense, bien que je ne soit pas sur que les collectivités/territoires/état vont nous aider dans leur obstination de désendettement et de désengagement. De tout cœur avec vous !
  • Médecin généraliste remplaçant, ces propositions sont très intéressantes. Merci
  • Médecin généraliste remplaçant, je ne demande qu’à travailler dans de bonnes conditions. Merci pour tout ce bon sens. Puisse-t-il imprégner les décisions politiques à venir.
  • médecin généraliste remplaçante je trouve ces propositions pleines de bon sens ! merci
  • médecin généraliste remplaçante, L’évolution de notre travail est obligatoire
  • Médecin généraliste rural en pré-retraite. Bravo, bien pensé et surtout réaliste et plein de bon sens. Nous avons fondé une maison médicale pluridisciplinaire totalement libérale autour de laquelle gravitent de nombreux étudiants et jeunes médecins. Ils arrivent « formatés » par le CHU et, suite aux stages de MG, repartent à 99% de chez nous avec l’envie de faire de la médecine rurale dans des conditions identiques… des conditions d’exercice attractives changent tout dans les motivations des jeunes.
  • Médecin libéral angiologue, père et oncle de futurs médecins, un peu harassé sous le poids des contraintes de l’exercice libéral, un peu déconcerté par la largeur du fossé qui se creuse entre l’oligarchie du monde hospitalo universitaire et les médecins de premier ou second accès qui rament et s’usent sans être ni reconnus ni écoutés, je ne peux qu’être séduit par ce projet qui parait réaliste et donne pourtant à rêver. La médecine de terrain a besoin d’exercer un contre pouvoir, de faire entendre sa voix autrement que par le tam tam corporatiste de nos syndicats, les MUST pourraient être le levier qui permettrait de réaffirmer l’utilité de la médecine libérale et de faire évoluer nos conditions de travail. Bravo d’avoir exercer votre droit de proposition de façon aussi pertinente.
  • Medecin salarié, un retour en ville me semblerait optimal avec ces formules !
  • MédGé 2.0…l’espoir renaît ! Avec quelle joie je signerais pour 2 semestres en MUSt plutôt qu’aller m’encroûter en CHU (stage toujours obligatoire dans ma fac..) J’espère que ce texte ira loin, bravo les 24 blogueurs !
  • Merci
  • Merci
  • Merci
  • merci ! bien sûr, j’adhère ! Faites que ça arrive à nouveau aux oreilles des journalistes « grand public » (à l’instar de la pétition pour la dignité du patient à l’hôpital) et des politiciens…
  • Merci ! Je joins ma voix à toutes les autres, en espérant que ça aide à faire résonner ce texte, ces idées, cette force de proposition dans des sphères plus hautes…
  • Merci ! Une externe :-)
  • Merci !!
  • Merci à tous ceux qui cherchent de vraies solutions pour notre avenir. (étudiante DCEM3)
  • Merci à vous pour tout ce travail, et ces propositions géniales. En espérant que ça fera bouger les choses.
  • Merci aux médecins ayant pris le temps de réagir et de proposer des solutions censées ! Relayons tous pour permettre des avancées dans le bon sens et pour les générations de médecins futures.
  • Merci beaucoup et bravo pour ces nouvelles propositions novatrices et qui comprennent véritablement les enjeux de ce débats.
  • Un Néo interne en MG
  • Merci beaucoup pour ces propositions, réalistes et concrétisant les souhaits de la nouvelle génération !
  • Merci de cette initiative et des ces propositions qui me semblent vraiment intéressantes et applicables.
  • Merci de ne pas subir, de ne pas vous décourager et de proposer !
  • merci de nous représenter si bien. J’adhère. Marilyne Giorno médecin généraliste
  • Merci et bravo ! Merci et encore merci !
  • Merci pour ce gros boulot ! Et espérons que vos petites voix montent assez haut pour être entendues…
  • merci pour ce travail
  • merci pour ce travail, je souhaite qu’il débouche sur de vraies solutions et qu’il ne soit pas l’objet d’une simple récupération politique de n’importe quel bord
  • Merci pour ces belles propositions ! Quand on lit, ça a l’air simple…pourquoi les politiques n’y ont-ils pas pensé ?
  • Merci pour ces propositions !
  • Que pensez vous de l’intégration des sages femmes dans les MUST (suivi des grossesses normales, suivi des femmes au cours de leur vie) en complément du généraliste afin de diminuer le recours aux médecins gynécologues débordés et parfois peu pertinents ? La fin de l’hospitalo centrisme devrait aussi concerner la naissance avec la création de maisons de naissance « proches » de maternité, permettant des économies et surtout un accompagnement des femmes et des couples beaucoup plus satisfaisant pour elles et les sages femmes.
  • Merci pour ces propositions intelligentes. Aurore, future interne de médecine générale.
  • Merci pour ces propositions qui correspondent totalement à ma vision de la MG de demain ! J’espère que cela portera ses fruits…
  • Merci pour ces propositions qui sont ont ne peut plus sensées ! Etudiante en 4ème année de médecine je me désespère des propositions de l’Ordre, toutes plus coercitives les unes que les autres … Enfin du bon sens !
  • merci pour ces vraies propositions, un projet ambitieux avec une refonte globale de ce système périmé.
  • merci pour cet optimisme !!! On se sent moins seul a essayer d’imaginer une activité qui nous corresponde !!
  • Merci pour cette belle, bonne et juste proposition ! J’aimerais tant que toutes les idées en soient appliquées… Cela changerait la médecine, que ce soit pour les soignants ou pour les patients.
  • Merci pour cette proposition collective et intelligente ! Vous avez tout mon soutient !
  • Merci pour cette très intéressante réflexion. J’espère qu’elle portera ses fruits.
  • Merci pour l’initiative, de quoi motiver les jeunes générations de médecins généralistes !!
  • Merci pour l’initiative. Je soutiens ce texte.
  • Merci pour vos propositions !!
  • Merci pour vos propositions, quand on habite en zone rurale, ça fit du bien de trouver des gens qui se préoccupe de nos conditions de vie
  • Merci, maintenant je rêve.
  • Merci, merci ! voilà qui concentre et rend possible un exercice auquel je réfléchis beaucoup et dont je rêve un peu. J’espère que les choses changeront un minimum d’ici mon Internat. Parce qu’externe depuis un mois (très débutante…) je sais déjà que je ne suis pas faite pour un exercice hospitalier, je sais depuis longtemps que ce que j’aime le plus, c’est la médecine générale, et je sais aussi que je suis volontiers attirée par un exercice en campagne… à condition de ne pas y être seule… parce que je veux aussi des enfants ! Pourvu que vous puissiez changer les choses. (le prochain combat, c’est la vente de médicaments à l’unité, qui marche si bien aux USA et qui ferait faire de belles économies à la sécu en plus d’éviter des catastrophes d’automédication).
  • Dans ma MUSt en Bourgogne je veux bien les murs du couloir en bleu, s’il vous plait. ;)
  • Merci, Merci, Merci pour cette belle initiative !
  • Merci. J’espère que votre démarche aboutira.
  • mes voeux vous accompagnent
  • MG remplacant en complet accord avec cette révolution du paysage medical francais qui me fait rêver. Cependant restons sur terre, nos syndicats ne sont pas représentatifs de ces idées et les enarques responsables des instances dirigeantes incapablent de proposer 1/100ème de ce qui est la logique même…
  • Mille mercis pour ces propositions constructives !
  • Nous avions ce projet de maison médicale pour notre ville : centraliser les médecins généralistes et professions paramédicales… Peut être en 2014 :-)… Belle initiative !
  • Nous ramener les médecins, super Si on pouvait nous ramener aussi les dentistes, les ophtamologistes et toutes les autres spécialités qui nous fuient, nous atteindrions le top du top. Belles idées, continuez, dévellopez, améliorez…..
  • Nous somme en mesure de créer un MUSt dans les jours qui viennent et nous recherchons un AGI pour administrer un centre de formation au DMP et à la Télémedecine dans eco-lieu agéable selons les méthodes agiles..
  • Nous sommes de tout coeur avec vous !
  • Nouvelle interne en MG, je trouve ces propositions très intéressantes, enfin des propositions intelligentes, raisonnées … et adaptées à la réalité du métier. Bravo pour l’initiative !
  • ok
  • On fait tourner.
  • On fonce !!!
  • On s’y croirait ! …C’est beau ! Le changement … C’est maintenant !
  • Orthophoniste enthousiaste…. Je diffuse intensément !
  • orthophoniste, je vous soutiens complétement. Nous avons aussi eu à nous battre pour la reconnaissance d’un niveau Master de nos études. Nous devons aussi faire face à une pénurie d’ortho dans certaines régions et les mesures de punition n’arrangeront rien !! Courage ! et vive la médecine générale !
  • Ouahh, vous êtes gonflés ! Mais vous avez raison, oh combien raison. Je signe des deux mains
  • Oui ! C’est juste, intelligent, raisonnable et sage. On se prend à croire que cela devienne vrai. Que ce texte soit porté haut !
  • Oui !!
  • Oui !!
  • oui, l’hôpital prend en otage les étudiants en médecine. Corollaire obligatoire, cette prise d’otage a lieu dans les grandes agglomérations,ou patients et médecins s’entassent les uns sur les autres, pour l’apprentissage d’une : « relation médecin-patient intersubjective et non usinaire ». Haha. Pas étonnant après 3 ans d’externat ou l’on nous matraque avec l’idée que si on est nul on finira méd G dans le trou du cul de la France, pas étonnant quand on joue sur les peurs de ces étudiants, qui sont mis en compétition les uns contre les autres dans un concours avec un classement qui pourra leur assurer leur sésame pour une place à Paris, ou dans une autre grande ville qui joue à singer Paris, que ce soit ces étudiants la les plus conservateurs, et plutôt responsables de l’immobilisme ambiant. Merci les vieux, votre pédagogie est plutôt efficace. Le changement c’est pour maintenant. La rupture tranquille. Pour une vision décomplexée du système de santé . Hahaha Hoooohoh hihihihi.
  • OUi, mille fois oui, créer une MSP/PSP est une galère pas possible et pourtant c’est l’avenir !! Merci à Dominique pour les MUst, il en avait déjà évoqué l’existence il y a plus de cinq ans. Courage à tous, on y arrivera
  • OUI, OUI et 1 000 fois OUI.MERCI. ENFIN UNE MÉDECINE PLUS HUMAINE. MERCI.BON COURAGE. Aomame13
  • Parce que je ne conçois pas ma vie sans MG
  • Parce que je trouve super votre initiative commune ! En esperant que ça fasse bouger les choses …
  • Parceque on a besoin de vous. Parceque je suis contente qu’il y ait l’espoir que cela voit le jours. Parceque je suis contente que quelqu’un y ait pensé. Merci
  • Parfait , j’ addhère 100%
  • Pharmacienne
  • Plutôt que de toujours prêter l’oreille au vacarme de l’arbre qui tombe, encourageons cette forêt qui germe. Bravo et merci.
  • Pour que ça couine plus fort !
  • pour que cela aboutisse
  • Pour suivre quelques uns des blogueurs, ils sont des médecins tels que je voudrais avoir, et les propositions semblent au béotien que je suis cohérentes.
  • POUR une médecine lucide et humaine. Merci au Dr Dupagne, aux bloggeurs, à Formindep, à Prescrire, à tous ceux qui se battent.
  • Pour une meilleure médecine pour tous.
  • Pourvu que çà devienne réalité, même en partie.
  • projet tres intéressant qui simplifierait le parcours labyrinthique de création d’une MSPD !!!
  • Proposition superbe, simple et très claire.
  • Merci
  • Quand des généralistes sont obligés de passer par dessus la tête de leurs représentants ordinaux, syndicaux ou institutionnels, c’est qu’ils estiment ne pas être entendus, reconnus ou défendus. #PrivésDeDéserts
  • Quand les médecins blogueurs commencent à connecter leur cerveaux pour faire avancer la médecine générale, ça fait des étincelles !!!! merci de mettre votre notoriété au service de l’amélioration de nos conditions de travail, mais aussi au service de la population générale ! Une générosité qui vous honore tous encore une fois !!!
  • Que cela porte loin mes amis, TRÈS loin !
  • Que de bonnes idées !
  • Quel travail, pensé de a à z, bravo. Une proposition adaptée à la réalité et porteuse d’espoir, qu’on arrête de tirer toujours vers le bas la santé en France avec des propositions négatives voire punitives.
  • Redoublant de D4, je me tâte pour la médecine gé… Ce qui est sûr, c’est que si ce que vous proposez est mis en place, ça fera sérieusement pencher la balance !
  • Réflexion collective intelligente et pertinente. Belle démonstration de la force de propositions des praticiens de terrain. Espérons que vous serez entendus.
  • sage-femme, je vous soutiens
  • Si seulement nos dirigeants pouvaient vous écouter…
  • Si votre logique pouvait être contagieuse..!
  • Simple individu lambda, je signe moi aussi ces propositions, car la médecine nous concerne tous.
  • Sortir au plus vite de la réforme stupide de Robert Debré,
  • – arrêter le numerus clausus qui va entraîner une « coloured medicine » comme en Angleterre, nombre de médecins anglais s’étant installées aux USA,
  • – arrêter la concentration des techniques en CHU pour les favoriser en ville,
  • – changer le comportement des Médecins Sourcilleux Surveillants de la SS, dont la vocation est de faire ch… les médecins de ville au lieu d’améliorer la qualité des soins.
  • – Surtout FAIRE CONFIANCE aux médecins libéraux !
  • S’ils avaient voulu faire du fric, ils feraient de la politique….
  • Soutien ++ Mais vite avant qu’il ne soit trop tard pour recevoir de l’aide de ma génération
  • Un médecin « sénior »
  • soutien 100%
  • soutien sans réserve/catégorie patient.
  • Super !
  • Super idée ! Il faut juste que la mayonnaise prenne. Un bemol : MUST gérée par des AGI, cadre sup de santé formé ou visiteur médical à former… Il faut que ce soit un vrai gestionnaire reconnu pour ses qualités professionnelles et humaines, pour ses capacités à discuter autour de la table avec les tutelles et pour ses convictions en la médecine générale. Nouveau métier à créer et valoriser pouvant etre occupé par un cadre sup. déjà formé et opérationnel. ;-)
  • Super Initiative !
  • Super initiative en espérant que cela fasse bouger les choses. Soutien 100% ! Un médecin généraliste bientôt en must !
  • Superbe idée, bien exposée :) Comment envisagez vous la formation continue des médecins, dans ces Must ? Comment souscrire à l’obligation de recherche et de publication si on est universitaire ? Comment organiser le temps de ces praticiens Must entre les activités de soins/enseignement aux internes/recherche-publication ? Serions nous financés par une institution pour nous rendre au congrès annuel de la Wonca ? Moi aussi j’aimerais que mon service me paie mon billet ;)
  • Sur le principe je ne peux qu’adhérer à ce texte mais…Je suis déçu du manque de sérieux (et je mesure mes mots) dans l’évaluation économique et financière de ce système. C’est d’autant plus dommage que les pistes envisagées sont crédibles mais trop d’approximations tuent le projet. Merci pour cette initiative qui amène le débat interne à la profession sur la place publique. Merci.
  • Texte court et totalement descriptif de ce que devient dès aujourd’hui la médecine générale en dépit de l’incurie gouvernementale et de l’extravagante myopie syndicale médicale. Sans que cela puisse légalement exister, très nombreux sont les cabinets médicaux qui fonctionnent de cette façon sous l’impulsion des Départements de Médecine Générale de nos facultés et de la pression des jeunes MG qui ne comprennent pas comment la génération actuelle des médecins a pu laisser se dégrader ainsi notre magnifique métier. La création des chèques-emploi pour financer les AGI est une urgence qui permettrait de débloquer en quelques semaines notre système de soins de premier recours.
  • Tout à fait convaincu…. hélas ! faut être seul dans son coin perdu et tirer sa galère pour comprendre les problèmes.
  • tout à fait d’accord. soyons des centaines, des milliers peu-être, il n’est pas interdit de rêver, à signer ce texte, et ça fera certainement avancer ces propositions.
  • tout a fait d »accord avec vous
  • Tout est dit ! Soutenons nos MG ! Allé avançons
  • tout est dit …voir même a déjà été dit …1076, au suivant …
  • Tout me semble cohérent, et faisable. J’aime cette idée d’attirer les jeunes plutôt que de les contraindre, bref, je soutiens !
  • Tout simplement BRAVO ! Espérons qu’il y aura un écho.
  • tout simplement évident
  • Toute fraîche externe, ça donne terriblement envie. Merci !
  • Toute jeune médecin généraliste je vous remercie de faire enfin bouger les lignes, pleine d’espoir pour notre avenir !
  • Toutes les solutions aux problèmes des déserts médicaux sont bonnes à être poser sur la table ! Je ne suis pas expert du sujet, mais il serait bon que ces propositions soient discutées, si elles peuvent résoudre une partie du problème !
  • Très beau texte qui reflète bien la pensée de nombre d’entre nous et de nos jeunes confrères.
  • Très belle initiative !!!! Il faut se battre pour des idées et surtout pour su’rlled puissent aboutir ! Courage !!!!
  • Très belle réflexion ! Par expérience personnelle je pense qu’il manque une réflexion importante sur le Des et le doctorat. Il existe un pool de médecins inutilisables à cause d’exigences universitaires parfois aberrantes ! (@maluapy)
  • très bien pensé, on y croit !
  • très bien toutes ces propositions la semaine dernière nous avons reçu une étudiante de 6° année (pendant ses conges) pour lui faire découvrir la médecine générale car elle n’avait pas pu faire de stage d’externe pdt son cursus I l faut donc changer des choses !
  • Très bon travail de réflexion en profondeur. Espérons que le message sera entendu et écouté !
  • très bonne boîte à idées !
  • Très bonne initiative, vivant dans un petit village, plus de medecin, de dentiste. AUCUN PRATICIEN VEUT PRENDRE DE NOUVEAUX CLIENTS !!!!!
  • Très bonne initiative. Ca change de propositions zéro de nos syndicats paraplégiques J’ai peur que nos administrations et ministères ne soit pas dotés des capacités de répondre vu que ca sort des sentiers battus.
  • trés bonne proposition, merci pour la MG
  • très bonne réflexion à méditer !
  • Très bonnes idées à reprendre… Bravo au collectif Médecine 2.0
  • Très bonnes idées, espérons que cela soit entendu et appliqué justement.
  • très bonnes propositions !
  • Très bonnes propositions, bravo.
  • Très bonnes réflexions.Absolument indispensable de réorganiser les études médicales
  • très constructif ++++
  • très intelligent
  • une réserve cependant : je suis heureux d’avoir appris la médecine à l’hôpital
  • Très intéressant ! Bravo pour l’initiative ! Je soutiens ces propositions
  • Très interessant, MERCI pour ce propos constructif qui propose à tous les acteurs de se sortir par le haut et dont l’esprit d’innovation redonne un peu d’oxygène.
  • L’idée de mettre en contact durant leur formation les étudiants, et les généralistes pourrait contribuer à mettre fin à la scission entre les secteurs en développant une culture commune au sein des maisons médicales, que ce soit sur le plan de la pratique, de l’enseignement-pédagogie et de la recherche.
  • Mais aussi désengorger les visites de mandarins entourés de leur cours de carabins au lit des patients chosifiés (c’est encore comme cela ?)
  • Et peut-être aussi (un peu) les urgences ?
  • Bravo aussi pour l’idée de reclassement des visiteurs médicaux vers des postes plus utiles…
  • Mais…
  • Le lobby pharmaceutique laissera-t-il faire ?
  • Les politiques seront-ils assez courageux ?
  • Le ministère entendra-t-il cette voix indiquant une voie originale …
  • Je soutiens. Merci.
  • tres pertinent. il faut aussi revaloriser le secteur 1 CSà 30 ou 35 euros minimum visite pour personnes agées 50eurosminimum le docteur Dupagne exerce en secteur 2. il me semble…
  • Un beau projet en devenir pour une nouvelle génération de MG. Bon courage
  • Un beau travail !
  • Un bel exemple d’intelligence collective et oui a 100% pour que tous aient un acces a une MG de qualite !
  • Un énorme enthousiasme en lisant vos propositions. Et comme une envie de mobilité !
  • Un grand bravo ! Il y a longtemps que le système de santé attendait des propositions aussi innovantes et originales. J’espère vraiment qu’elles aboutiront. Médecin en Santé publique.
  • un grand BRAVO !!!!
  • Un grand bravo à vous tous pour cette réflexion et ces propositions !!!
  • Un grand bravo pour ces idées novatrices et j’espère pleines d’avenir. J’adhère à 200%
  • un grand soutien convaincu
  • Un immense bravo ! Je suis touchée. Texte clair, concis, brillant avec des propositions simples mais intéressantes. Ouf, de l’air dans la politique de santé !
  • Un nouveau monde (médical) qui émerge sans doute enfin ! Bravo et merci !
  • Un pavé jeté dans la mare des hautes institution françaises invariablement en retard d’un demi-diècle =)
  • un peu vieux pour voir changer les choses, mais j’espère que ce sera utile aux plus jeunes qui démarrent dans ce métier.
  • Un projet concret et réaliste !
  • Un projet qui met tout le monde d’accord et qui représente mieux la médecine générale dans le cursus médical !
  • Un texte clair, des propositions intelligentes. Bravo et bon courage
  • Une alternative construite et intéressante ;)
  • Une base de proposition souvent évoquée dans les « projets de santé » de nos chers ARS, mais aussi des innovations neuves. Bonne chance.
  • Une force de proposition à diffuser aux politiques et à la société civile ! Bravo
  • Une IMG qui veut travailler à la campagne, mais pas sous la contrainte, pas séparée d’un mari Ingé, et pas mettre ses enfants à l’internat dès le collège !
  • Une proposition porteuse d’espoirs pour la médecine générale, à divulguer intensément pour que cela se concrétise !
  • Une véritable proposition. Si en plus les économies des médicaments de la maladie d’alzheimer peuvent être utile…
  • Vive la Médecine Générale libre !
  • Vive le pouvoir du rassemblement et du web ! Bravo aux médecins-blogueurs : je vous lis tous, c’est passionnant et très intéressant !
  • Voilà des propositions constructives et intelligentes. J’espère qu’elles seront suffisantes pour s’opposer aux lobbies universitaires et industriels (pharma) en place.
  • Voila enfinune bonne idee pour faire de la vraie medecine en France ! Je valide !!
  • voila tout l’intérêt du réseu des médecins blogueurs (outre les délicieux billets…) continuez !!
  • Voilà, preuve qu’avec de la volonté, on trouve de bonnes solutions. Merci à vous tous. J’espère qu’avant mon internat, certaines de ces mesures seront deja mises en place !
  • Votre initiative me plaît. Je vous souhaite plein de courage
  • Votre initiative me plaît. Je vous souhaite plein de courage et de réussite pour permettre une médecine de proximité ouverte à tous et efficace tant pour les patients que pour les médecins. L’idée sur le possible reclassement des VM est intéressante !!! Merci pour votre initiative.
  • Vraiment intéressant ! Enfin du concret dans les propositions pour une meilleure medecine de demain, continuez comme ça, on a besoin de gens comme vous pour que vive la MG !
  • Y-aurait-il un avenir moins sombre pour la médecine générale ?? Voilà une très bonne nouvelle ! Un article très bien construit.
  • y’a plus qu’à !
  • yeeee et donc on ne serait plus obligé de sortir la voiture en pleine tempête de neige et faire au moins 50 bornes pour une consult’ ? + 1
  • Yes !
  • yes ! ( we can )
  • Yes we can…. mais je ne suis pas sur d’avoir tout compris. Dans tous les cas, cette démarche a le mérite de partir du terrain et je reste persuadé que -quoiqu’en dise « Terra Nova » le MG est et restera médicalement et financièrement indispensable
  • Oui ça y est, c’est fini. C’est pas trop tôt, hein ?

 

Fugue.

22 septembre, 2013

Madame la ministre, Marisol chérie, Ma Marisol, Poulette

(Vous permettez que je vous appelle Poulette, Madame la ministre ? Entre femmes françaises influentes selon adopteunmec.com, on est un peu comme unies au sein d’une belle et grande famille, non ? On se tape les côtes avec le coude, pas vrai ? Je vous ressers un peu de gigot d’agneau, Marisol belle ?)

J’ai mis longtemps à me décider à vous écrire, Marisol sacrée.
D’abord parce que vous écoutez pas ce qu’on vous dit.
Causer aux politiques, jme disais, c’est à peu près aussi utile que d’être une femme française influente selon adopteunmec.com, et je doutais fort que ça puisse être aussi rigolo.

Je pesais les pour et les contre, j’atermoiemais, je cherchais des pistes.

Et ce qui m’a décidée, finalement, c’est que pendant que je réfléchissais à tout ça hier soir, l’esprit occupé et mes doigts caressant machinalement le niveau 165 de Candy Crush, comme tous les putains de jours depuis plus d’un putain de mois, le miracle tant attendu a eu lieu. Sugar crush, Madame la ministre.
Je me suis dit que c’était un signe.

Du coup, je vais vous raconter quand j’ai décidé de devenir médecin généraliste.

Il faut commencer par vous dire qu’à la fac, je me révoltais intérieurement quand les profs invoquaient l’ombre froide de la honte suprême, la menace ultime, le châtiment :
« Vous finirez médecin généraliste dans la Creuse ».
« Mais putain, je me disais. Pourquoi ils s’acharnent comme ça ? C’est pas bientôt fini ce racisme primaire ? C’est vrai, à la fin, en quoi c’est moins bien que le reste, la Creuse ? C’est un département comme un autre, merde.»

Ouais. J’étais pas plus maligne que tout le monde, hein.  Je n’avais aucune carte pour l’être.
Ce n’était même pas une opinion réfléchie, pesée. Je n’aurais sans doute pas été capable de l’argumenter bien loin si on m’avait demandé de le faire, c’était juste une certitude évidente, qui ne se questionne pas plus que l’herbe qui est verte ou que Michel Leeb qu’est pas drôle. Médecin généraliste, c’est la honte. C’est comme ça depuis que le monde tourne*.

Je ne savais pas encore ce que je voulais faire, mais le spectre était déjà amputé.
Et puis au fur et à mesure de mes stages, des critères se sont précisés.

En obstétrique, je me suis dit que quand même, voir des gens pas malades de temps en temps, c’était une sacrée bouffée d’oxygène. Je ne me voyais pas réussir à tenir toute une vie avec que des malades super malades, à n’être que dans la mort et dans la souffrance et dans le noir tout le temps. Pour la cancéro, ou la gériatrie, ou les soins palliatifs, il fallait des épaules plus larges que les miennes. J’avais besoin d’être un peu dans la vie, de temps en temps, dans les bonnes nouvelles, les chamallows et le cycle éternel qu’un enfant béni rend immortel.

Aux urgences, j’ai adoré l’ambiance et le travail en équipe. J’ai adoré être la première personne à essayer de trouver le truc qui cloche, à remonter d’un symptôme vers d’autres puis vers un diagnostic, à reconstituer une histoire.
J’adorais passer d’une entorse de cheville à une douleur abdo à un trauma crânien, j’adorais rencontrer plein de gens différents, j’adorais être leur premier contact avec l’hôpital et  un peu « leur » médecin pour un temps. Celle à qui on demande des nouvelles.
Et puis quand même, j’ai réalisé deux choses. D’abord, que se planquer dans les chiottes pour esquiver les cas les plus graves ( j’ai jamais pigé les mecs de Grey’s Anatomy qui se battent comme des lions à jeun depuis deux jours pour s’occuper du pire, ça m’a toujours dépassée ) et être paralysée du corps et de l’esprit par les surplus d’adrénaline allait sans doute être un obstacle mineur à une brillante carrière d’urgentiste.
Ensuite, que c’était quand même un peu frustrant de ne pas savoir les suites. De poser un beau diagnostic sans savoir s’il allait être confirmé. De découvrir des tranches de gens et de vie, d’essayer de dépatouiller des situations et de ne jamais savoir si ce qu’on avait fait ou dit ce jour-là avait changé un peu les choses, et dans quel sens. De ne jamais avoir su si elle avait finalement porté plainte ou s’il avait réussi à arrêter de boire.

En orthopédie, j’ai  réalisé que le travail en équipe, d’accord, mais que la hiérarchie hospitalière dans toute sa clicheur (clicheur, de cliché. J’aurais pu dire stéréotypie mais ça sonnait moins bien), non.
Que ça me pesait trop de travailler dans un endroit où la pire chose qui puisse arriver soit qu’un externe adresse la parole à un PH.
Que j’en avais marre qu’on me demande à longueur de journée si le piercing sur la langue, c’était pour <insérez ici un mime de fellation> et que ça paraisse une excellente blague très drôle à tout le monde.
Qu’il faudrait avoir la chance plus tard de tomber dans le bon service, où le respect ne s’acquiert pas qu’avec la blancheur de la blouse ou le port du pénis. Je savais qu’il en existait. (Ou alors devenir la grande chefe et imposer moi-même les règles,  mais sur ce point je manquais d’ambition. Et puis ça aurait fait dans trop longtemps.)

En gastro, j’ai découvert que j’aimais bien expliquer les trucs.
Que quand un patient me retenait par la manche à la fin du tour en me disant « Pardon, mais il a dit une rectocolitémoquoi ? », ça me plaisait de m’asseoir au bord du lit et d’expliquer le peu que j’en avais compris. Parce que moi aussi, trois semaines avant, je m’étais dit « Une rectocolitémoquoi ? » et que moi non plus je n’avais pas osé poser la question au chef.
J’ai découvert que finalement je m’ennuyais un peu au bloc.

En réa, j’ai appris à placer judicieusement la trouyoteuse pour qu’elle ne troue ni le début de la ligne du sodium ni celle des bicarbonates (une compétence dont je me réjouis encore aujourd’hui).

En radio, j’ai découvert que je ne voulais pas faire radio.

À ce stade du récit, on pourrait croire que bon, j’étais pas loin de mettre le doigt dessus, quand même.
La fille, elle veut faire un truc de premier recours, où on voit des pathologies différentes et des gens différents, des trucs des fois un peu graves et des fois pas, où on passe du temps à expliquer des machins et où on a un suivi au long cours et des nouvelles des patients, si possible sans être trop étouffée par le système hiérarchique.

Hey bin oui, bin non. Toujours pas généraliste.
Une certitude ancrée est ancrée. On m’avait moulée comme ça.
On m’avait moulée à trouver inéluctables les blagues misogynes (la seule révolte que j’avais eue avait été de finir par l’enlever, mon piercing sur la langue), à n’envisager que l’hôpital comme lieu d’excellence (je me gaussais avec tout le monde des courriers des libéraux qui avaient fait n’importe quoi avant de finir par envoyer enfin leur patient dans un endroit décent) et à penser que bien sûr, un médecin généraliste ça soignait (mal) des rhumes et des gastros.

C’est ça que la fac m’a appris, Madame la ministre.
Et, si j’en crois la lecture de mes confrères ici ou (ou ou ou ou ou ou ou ou ou ou ou là), ma fac ne faisait pas figure d’exception.
(ou alors on était tous dans la même fac et on le sait pas, allez savoir.)
(d’ailleurs c’est quand même rigolo cette obsession pour la Creuse. Pourquoi pas à Berck ou dans l’Oise ? Mystère. Ça doit faire partie des traditions séculaires et des phrases qu’on se transmet de génération en génération…)

Et je cherchais désespérément la spécialité qui cumulerait tout ce que j’attendais.

 

Et puis j’ai découvert enfin ce que c’était qu’un médecin généraliste.
Une seule rencontre du bon bonhomme, et paf. Révélation, illumination, séisme.
Pas à la fac, et pas dans mes stages. J’ai découvert ça sur internet.
C’est internet qui m’a appris la vraie vie, Marisol jolie, est-ce que ce n’est pas délicieusement ironique ?

Est-ce qu’il ne faudrait pas essayer de faire un peu en sorte que ce genre de miracle n’arrive pas que par miracle ? Essayer de favoriser les rencontres et la découverte de l’au-delà-des-murs-de-l’hôpital ?
Essayer d’ouvrir les esprits, de dégager les horizons ? Essayer d’apprendre la complémentarité de nos métiers au lieu de la compétition ?
Comment peut-on s’étonner que les cabinets se vident alors qu’on dépense toute cette énergie à imprégner les médecins de l’idée que l’hôpital est leur seul foyer et qu’en partir, c’est fuguer ?

Qu’on se comprenne bien, Marisol adorée.
Je ne veux pas être privée d’hôpital, il est précieux. Il fonctionne parfois de travers et il y a des choses à améliorer, mais je veux l’hôpital.
Je ne veux pas être privée de mes confrères spécialistes, qui me sont indispensables.
Mais je ne veux pas non plus que nous soyons #PrivésDeMG.

Alors je vous dis à demain matin, Madame la ministre.

Avec tous mes égarements,
Jaddo.

* ♪♫ C’est comme ça depuis que le monde tourne, y a rien à faire pour y changer, c’est comme ça depuis que le monde tourne, y vaut mieux pas y toucher.  ♫

L’amor y a

19 février, 2012

Je sais pas bien pourquoi je suis amoureuse comme ça des Martin.
Ils n’ont rien d’exceptionnel, les Martin, et pourtant à chaque fois que j’arrive au cabinet du Dr Carotte et que je les vois sur le trottoir, j’ai le petit chaud au cœur d’une journée qui commence bien. Faut dire qu’ils m’aiment bien aussi ; ils viennent toujours le vendredi maintenant. Et j’ai bien l’impression qu’ils s’illuminent un peu quand j’arrive.
Lui me fait un gros clin d’œil appuyé, elle sourit timidement en faisant un petit hochement de tête avec les yeux d’un gamin devant une boîte de cookies.
D’ailleurs avec le temps, j’ai développé une alarme à Martin. Sur la route du cabinet, quand je me dis « Tiens, ça fait longtemps que j’ai pas vu les Martin » , ça ne loupe pas, ils sont là. Métronome réglé sur trois mois.
Il ressemble à Obélix, elle ressemble à Bonemine après quinze ans de régime.
Il devient doucement frontal avec le temps. La deuxième ou troisième fois, alors qu’ils étaient venus un jeudi et que d’habitude c’est pas moi le jeudi, en me voyant ouvrir la porte il avait beuglé dans la salle d’attente « OOOH ! MAIS C’EST LEUH PETIT DOCTEUR AUJOURD’HUI !! ».
Ça m’aurait énervée d’à peu près n’importe qui, ça m’avait touchée dans sa bouche.
Ils viennent tous les trois mois, pour Monsieur. Madame pourrait allègrement venir tous les six, mais j’avais bien vu que ça l’avait contrariée quand je l’avais proposé. Va pour trois mois.
On commence par Monsieur, toujours. Je me fais rapidement une idée de l’ordonnance, en fonction de si je l’entends siffler de derrière mon bureau ou non. On passe dans la salle d’examen, il fait une blague ou deux, parfois à base de « Ah, si j’avais vingt ans de moins !  » (trente, tu seras gentil…), je l’examine, on discute, il refait une blague ou deux, il se rhabille pendant que je renouvelle son ordonnance devant Madame dans un silence concentré.
Il est gigantesque, sensiblement aussi large que haut, il est diabétique hypertendu BPCO, il a une voix de basse même si j’aurais préféré dire « de baryton » parce que le mot est super plus joli, et l’autre jour, alors que je le croisais dans la rue sur le chemin du cabinet, on a échangé deux mots, il a fait un bisou sur sa main et il a posé sa main sur ma joue.
De plus en plus frontal, mais je l’aime de plus en plus.
Ensuite, je m’occupe de Madame. Elle tremble de plus en plus, mais ça ne la gêne pas et ça n’inquiète pas le neurologue.
Elle a toujours 18 de tension, je la fais toujours se reposer 5 minutes, et elle a toujours 17 après.
Je mens, je lui dis qu’elle a 15, parce qu’on sait bien toutes les deux qu’elle a 13/7 chez elle.
« Je suis émotive, hein ! » , qu’elle me dit, à chaque fois.
« Bin forcément, vous venez de me parler de votre fils… » , que je lui réponds, à chaque fois.
Elle est contrariée, avec son fils. Toujours, pour trois fois rien. Il a pas appelé, ou il a pas rappelé. Elle m’en parle à voix basse tous les trois mois.
Et puis elle s’inquiète pour Monsieur. À voix encore plus basse.
Il ne peut plus l’emmener danser depuis quelques années déjà, elle qui aimait tellement ça. Elle se fait du souci pour lui.
Je retourne faire son ordonnance à elle pendant qu’elle essaie péniblement de se reposer pour faire baisser sa tension d’un ou deux points.
« Elle s’inquiète pour moi » , qu’il me dit à voix basse.
Faut que je me méfie, à trop les aimer. C’est le seul de mes diabétiques pour lequel j’ai oublié le contrôle bio pendant quasi dix mois. Dix mois sans hémoglobine glyquée. L’autre jour, je me suis rendu compte en remplissant un dossier administratif que je ne savais même pas s’il fumait. Un patient BPCO, que je vois tous les trois mois. Aucune putain d’idée de s’il fumait.
Par contre, je sais qu’ils ont marié leur fille en Normandie en mars, et je connais par cœur ses mains rugueuses.
Ce n’est pas bien, un jour je passerai à côté de quelque chose, fatalement, à bien les aimer comme ça.

 

Ils sont rentrés dans le cabinet côte à côte.
Jamais vus.
Indiens, ou Pakistanais, ou un truc du genre.
Elle m’a fait le grand sourire des femmes qui ne parlent pas un mot de français.
(Je suis pas dieu capable de vous expliquer pourquoi, mais le sourire « Je-fais-style-genre-je-parle-pas-français-mais-t-inquiète-pas-que-je-comprends-tout » et le sourire « Je-pigne-VRAIMENT-pas-un-mot » sont vraiment très distinctement reconnaissables.)
Il a pointé son ventre du doigt. Il a dit : « Elle bébé, et… Bébé. Nous pas vouloir. Pas pouvoir Bébé. »
Encore une consultation facile.

 

Ils sont arrivés avec 12 minutes de retard, parce qu’ils sont très occupés, et qu’à chaque fois on attend. Madame avait rendez-vous seule, mais elle vient avec Monsieur puisque ce sera rapide, et qu’il n’y a que des ordonnances à faire, et qu’ils vont me dire quoi.
Monsieur a juste besoin de faire « un bilan des cinquante ans ». Madame se tient à côté, raide comme la robe austère de la justice sous laquelle je vous raconte pas © . Dans le bilan, Monsieur voudrait aussi le test de la prostate, là.
Du coup, j’essaie d’expliquer que ce n’est pas si simple. À mesure de mon discours, que je tiens en regardant Monsieur bien dans les yeux, je sens Madame dans le coin gauche de mon champ visuel se durcir encore, comme si c’était Dieu possible.
La commissure de sa bouche se met à trembler de plus en plus perceptiblement.
J’accroche tout ce que j’ai d’ancres dans les yeux de Monsieur.
Erreur de débutante, aggravée sans doute par mon historique avec Madame, avec qui les consultations se passent toujours super mal.
Madame explose au milieu d’une de mes phrases. Parce que pardon, mais elle travaille au ministère, et si ce que je raconte avait un tant soit peu de bien fondé elle en aurait entendu parler quand même. Et c’est bien la première fois qu’elle entend « une chose pareille », et on se demande quel genre de médecin je suis, et que c’est criminel, de ne pas vouloir dépister un cancer à quelqu’un.
Je laisse l’orage passer en silence, j’attends qu’elle ait fini, j’ouvre la bouche enfin et je dis que la rombière, elle va la mettre en sourdine trois minutes et décaniller de mon cabinet, ou alors curer la prostate de son mari elle-même à la main puisqu’elle est si maligne.
Dans ma tête.
Dans ma bouche, telle le couard roseau, je propose des liens, un peu de lecture, qu’on est pas aux pièces et qu’on pourra en reparler la prochaine fois.
J’ai revu monsieur seul, un bon dix mois plus tard.
Il n’a pas fait le reste du bilan, pis il a paumé l’ordonnance, et d’ailleurs de toute façon dix mois plus tard elle est plus valable.
Je relance la question des PSA.
«  Ah, oui, j’ai lu les trucs que vous m’aviez donnés… C’était intéressant, hein, c’est vrai que ça donne à réfléchir.  »
Quelques secondes de silence, il ajoute « Moi je suis d’accord avec vous…  »
Quelques secondes de silence, ses yeux partent en haut à droite, il examine un truc intérieurement et il souffle :
« Bah, faites-les moi pour Madame…  »

 

Ils ont un accent espagnol à couper au couteau. Deux vaches espagnoles, mais des toutes petites vaches.
Des petites vaches mignonnes de 85 ans.
Ils viennent toujours à deux, même quand c’est seulement pour un.
Cette fois, c’est pour les deux. Ils vont bien, c’est juste pour remettre les médicaments, là.
On fera semblant d’oublier son cancer en veille  cette consultation encore.
Il entre dans le cabinet en brinquebillant, la tête à hauteur des épaules et le menton sur le sternum, à cause de son dos qui se gondole. Elle le talonne. Ils sourient.
Lui il a un peu mal aux mains, il s’y est fait, mais quand même ça bloque et ça rouille le matin. Il a un peu de mal à écrire, même s’il écrit moins qu’avant. De toute façon c’est elle qui fait les chèques, il dit en se marrant et en lui jetant un œil en coin.
Pendant que je pose les questions d’usage à Madame, je le vois qui fixe quelque chose derrière moi.
Je me retourne, je regarde le tableau du Dr Carotte accroché derrière moi, je le regarde.
Son œil s’allume.  « Non, mais… Je me suis toujours demandé, mais… Qu’est ce que C’EST que ça ?  » Il se marre tout ce qu’il peut à l’intérieur. Il essaie faire sérieux, il essaie très fort de préparer une blague pince-sans-rire, mais sa malice diffuse de la lumière par tous les pores de sa peau. N’est pas anglais qui veut, et lui est décidément franchement espagnol.
« Non mais c’est un tableau ça ? C’est quoi, vraiment ?  »
Il se marre comme un gamin.
Il fait semblant d’engueuler Madame qui ne retrouve pas la carte vitale, il peste, il fait mine, elle fait semblant d’être contrite et elle se marre avec lui.
Dans la salle d’examen, je revois son œil qui s’allume devant l’autre tableau du Dr Carotte.
Il me voit qui le vois, il sait que je sais qu’il prépare une blague, il ricane doucement et puis il dit « Non mais quand même, le Dr Carotte… Il a mal goût, hein !  »
J’éclate de rire. Je le fais répéter deux fois, juste pour savourer de l’entendre répéter.
Je repense à notre première rencontre, quand je l’avais trouvé odieux.
Agressif, inarrêtable, remonté contre la terre entière, disant tout le mal du monde du Docteur Carotte, des médecins du monde entier, et dans la foulée de moi qu’il rencontrait pour la première fois, exigeant des réponses, ne les écoutant pas. Une boule de foudre débaroulée en trombe dans le cabinet, antipathique au possible.
Madame était méchamment malade.

 

Ils viennent à deux. Trentenaires. Le rendez-vous est pour lui.
Je l’avais déjà vu quelques semaines auparavant pour une gêne au pénis, un truc qui le chatouillait un peu sur le gland, et comme elle avait eu des condylomes peu de temps avant, il s’inquiétait.
Il n’y avait rien à l’époque, un pénis parfait. J’avais expliqué que les condylomes, ça va ça vient, ça peut revenir d’une infection ancienne, comme l’herpès, que ça ne voulait rien dire.
Il s’inquiétait aussi d’avoir pu choper le VIH, parce qu’à quelques reprises ils avaient fait l’amour sans préservatif.
Ils avaient fait des tests récemment tous les deux, négatifs tous les deux. J’ai mis un moment à piger le sujet de son inquiétude. Il pensait que le VIH, ça s’attrapait comme un gamin : au hasard, comme ça, en faisant l’amour sans protection. Génération spontanée de VIH. Il ne savait pas qu’il fallait que le partenaire soit séropositif pour transmettre l’infection. Il avait été vachement rassuré.
Bref, entre-temps, un truc a poussé, là où ça le démangeait quelques semaines avant.
On passe tous les deux dans la salle d’examen, je jette un coup d’œil, et oui, y a pas à tortiller du cul, c’est un condylome.
Je suis encore penchée entre ses cuisses qu’il se met à beugler au-dessus de ma tête :
« AH ! TU VOIS ! T’ENTENDS ?  »
La réponse hurlée parvient de la salle d’à côté : « BIN OUAIS, J’AI ENTENDU ! PARDOOON, J’T’AI DIT !  »
Ils sortent main dans la main pendant qu’elle lui explique à l’oreille comment on met l’Aldara.

 

J’aimais bien cette fille. Vingt-trois ans, fraîche comme la rosée, souriante, toujours polie, toujours contente.
Elle s’était assise devant moi, je l’avais reconnue (Je l’aime bien, elle) sans la reconnaître (Je sais plus son nom ni pourquoi elle était venue la dernière fois).
Elle m’avait déposé un test de grossesse sur le bureau avec un sourire radieux.
« Ça y est ! »
J’avais jeté un œil sur le dossier, la consultation précédente, une vague histoire de sinusite.
Quand elles me disent qu’elles sont en essai-bébé, la plupart du temps on en discute à mort, j’écris plein de trucs dans le dossier, je prescris de la Spéciafoldine, des prises de sang, tout ça.
Là, rien, une sinusite.
Je m’étais dit que sans doute, j’avais dû poser la question au moment de la prescription d’AINS, qu’elle avait dû répondre un truc elliptique genre « Pas encore » que je n’avais pas interprété aussi fermement qu’il avait été dit.
Bref, ça se finit par une première consultation de grossesse, avec plein de conseils et de paroles et de sourires.
Et puis quelques semaines après j’ai reçu ce type que je détestais. Un type que je détestais depuis longtemps. Sans raison valable en dehors de mon alarme-à-moi-que-j’ai. Vaguement chiant et hypocondriaque, mais j’ai plein de patients chiants et hypocondriaques que j’adore. Lui, il me faisait du froid dans le bide sans explication valable. Winter is coming.
Il me raconte que sa copine est enceinte, qu’elle ne se rend pas compte, qu’elle est trop jeune, qu’ils ne sont pas ensemble depuis assez longtemps, qu’elle ne veut pas avorter parce qu’elle a peur que ça la rende stérile à ce qu’elle dit, et il me demande les arguments médicaux qu’il pourrait lui opposer, ce qu’il pourrait lui dire pour qu’elle comprenne qu’elle peut avorter sans crainte de conséquences physiques.
Alors oui, forcément, vous vous avez déjà tout compris, alors que pour moi à l’époque ils n’étaient pas encore dans le même paragraphe d’une même histoire. J’ai dû prendre le temps de relier les deux personnes et les deux consultations dans ma tête. Ça m’a un peu secouée quand j’ai fait le lien.
La consultation d’homme-qu-on-déteste qui demande d’un point de vue médico-médical les arguments anti-crainte-de-l-IVG à donner à la fille-au-sourire-radieux de la semaine dernière dont on vient de se rendre compte qu’elle était en couple avec lui, laissez-moi vous dire que ça a été un vrai bonheur.
J’ai revu la fille la semaine d’après, en larmes.
La semaine suivante, et la semaine suivante, et les semaines d’après.
Et je vous passe les détails, je vous passe le sordide, les choses qu’il lui a dites juste avant et juste après l’avortement. Un pervers comme dans les livres.
Avec cette nuance près que je n’avais que sa version pour elle. Et, aussi, c’est vrai, mon alarme dès les premiers jours contre lui.
Je l’ai revue aussi 15 mois après. Avec exactement la même histoire, une IVG en plus, et la prochaine, peut-être, en préparation.
Autant la première fois j’avais tenu. J’étais restée derrière ma blouse, j’avais mis tout ce que j’avais de stéthoscope entre nous pour dire « Et, vous me dites que vous hésitez parfois à le quitter… Quelles seraient les raisons de rester ? … RIEN ? OH TIENS DONC HUM HUM HUM….  »
Cette fois-là j’ai craqué. J’ai entendu ma bouche dire « Non mais là faut PARTIR hein…  »
Je crois qu’elle est partie. Je ne sais pas.
J’ai toujours la frousse de le revoir lui, pour un rhume ou une sinusite.
Je ne pense pas pouvoir être encore son médecin à lui, et je ne pense pas pouvoir lui dire que je ne peux pas sans rompre le secret médical que  j’ai vis-à-vis d’elle.

 

On les tient à domicile depuis une dizaine d’années.
Elle a un Alzheimer grave, il s’occupe d’elle tout ce qu’il peut et on essaie tous de ne pas voir qu’il débute le sien lui aussi.
Il m’appelle régulièrement, tous les vendredis, en criant « C’EST RAYMOND !  »
Il s’offusque tous les vendredis que le Docteur Carotte ne soit pas là, il s’indigne tous les vendredis à seize heures trente que je ne puisse pas faire une visite à domicile là maintenant tout de suite parce que bientôt faudrait choisir quand on tombe malade, il m’explique tous les vendredis que là sa femme ça va plus du tout, et il raccroche tous les vendredis en disant « Bon, vous direz à Carotte que Raymond a appelé ! »
J’ai fini par réussir à les voir en vrai, à l’occasion de quelques visites programmables.
Il appelle toujours en urgence, et quand j’arrive, il ne sait plus du tout qui je suis, il est surpris de me voir là, et il ne sait plus du tout pourquoi il a appelé.
Elle, elle est toujours souriante, elle est toujours contente de me voir, elle ne sait plus trop pourquoi mais elle sait qu’elle m’aime bien.
Elle a cet humour des Alzheimers que j’adore, cette façon de faire une pirouette pour masquer l’oubli.
Le même humour que Monsieur Desfosses. L’année dernière, je l’ai reçu en consultation pour la troisième ou quatrième fois. J’avais mon T.Shirt bizarre noir, avec des manches longues, coupées au premier quart du bras, en haut, avec des épingles à nourrice qui relient le haut de la manche avec les trois quarts restants, sur un demi-centimètre de peau apparente. Je lui ai demandé s’il se souvenait de moi, je lui ai dit qu’on s’était déjà vus il y a quelques mois. Son regard s’est perdu un instant, puis il a pointé le haut de mon bras de l’index et il a dit : « En tout cas, vous avez bien grandi depuis la fois dernière ! »
Voilà, cet humour-là.
Bref, Raymond et sa femme, ils ne savaient encore plus pourquoi j’étais là.
La fois d’avant, elle se grattait, alors il lui avait mis des crèmes, mais elle se grattait encore. J’avais regardé la table basse, où étaient alignées les crèmes. Dexeryl, Locapred, Ketoderm, Huile de lavande, Amycor, Vaseline, Vinaigre balsamique.
Je jure que je n’invente rien. Il s’étonnait que ça gratte encore.
Bref, cette fois-là, j’y vais, en urgence. Ils m’accueillent d’un œil rond, ils n’attendaient personne.
Je demande ce qui ne va pas à Madame qui trottine depuis la salle de bains pour nous rejoindre au salon.
Elle se tait quelques secondes, empoigne son pantalon deux fois trop grand à la taille, et dit : « Ce qui ne va pas… Ce qui ne va pas… Bin mon pantalon, vous voyez bien.  »
Je me marre. Elle se marre, contente que sa blague ait réussi. Monsieur finit par se marrer un peu aussi, mais il continue à avoir l’air inquiet.
Je reviendrai la semaine prochaine, pour voir.

 

Il est portugais, il est français.
Lui est bloqué à domicile, lui va plutôt bien.
Ils ont 65 et 68 ans.
Il vient me chercher au cabinet les ordonnances pour lui.
Il arrive difficilement à marcher, plus du tout à bander, ils supportent courageusement tous les deux.
Je me dis que ça n’a pas dû être facile pour eux il y a trente ans.

 

Elle rentre dans le bureau d’un pas lent et mesuré, dans sa robe bleu marine avec des gros boutons dorés.
Elle me serre la main, me sourit, elle s’assied face à moi.
Elle sort sa petite pochette qu’elle ouvre en deux. Dans la poche du bas, sa dernière ordonnance. Dans la poche du haut, séparée en deux, sa carte vitale et sa dernière prise de sang. Elles sont rudement bien pensées, ces pochettes.
Elle vient juste pour son renouvellement.
J’ouvre son dossier. Dernière consultation il y a trois mois. Un mot, il y a un mois : « Courrier : mari décédé (décomp cardiaque et pneumopathie d’inhalation) »
Je me bénis un peu intérieurement de faire ma maniaque des courriers et des dossiers tous les samedis.
Je prends des nouvelles doucement.
Elle va bien.
«  Il faut bien faire aller, vous savez.  »
Elle dort, elle mange, ses enfants sont présents.
Je demande combien de temps ils ont été mariés. Elle me dit qu’elle est contente que je pose la question. Elle souffle « Soixante-deux ans » avec un petit sourire fier.

 

Ils viennent à deux. Ils sont jeunes, il est noir, elle est blanche, ils sont magnifiques.
On dirait une pub Benetton, mâtinée de matinées Ricoré.
Elle est tombée dans l’escalier et elle a mal aux côtes.
Je l’examine, sous les yeux attentifs de Monsieur qui nous a suivies dans la salle d’examen.
Je raconte toujours que l’œil du médecin, ahahah, hyper professionnel, aucun sous-entendu, jamais, rien à voir, aucun lien entre les deux côtés de la barrière.
Elle, je m’en souviens comme une des deux fois dans ma vie où j’ai été troublée. Malgré moi, un machin non professionnel qui a surgi pendant que je l’examinais. Deux fois dans ma vie, hein.
Elle était vraiment, vraiment belle. Un corps et un ventre parfait, à rendre jalouse n’importe qui.
Il était vraiment beau, et ils étaient amoureux que ça transpire de partout et que ça t’emplit ton cabinet.
J’ai posé quelques questions, pour comprendre un peu comment elle était tombée, si ça avait cogné devant ou derrière, tout ça. Elle a rougi furtivement, elle a lancé un regard en coin à son amoureux.
Elle a dit quelque chose à voix basse à base de qu’y fallait me le dire, que c’était pas grave.
Il a acquiescé, doucement et sérieusement, qu’il valait mieux le dire. Il a regardé ses pieds.
Elle m’a dit en chuchotant qu’ils avaient fait l’amour trop fort et qu’elle s’était fait mal.
Il avait visiblement envie de mourir, d’avoir cassé son amoureuse.

 

Eux aussi, ils viennent en couple, à chaque fois, en se rythmant sur celui qui doit venir le plus souvent.
Je ne sais plus bien pourquoi, mais à elle, on lui fait des MMS régulièrement.
Pas « souvent », hein, mais régulièrement. Mettons une fois par an.
À leur demande à eux deux, je crois.
Et je le vois bien, qu’il lui a fait répéter, le matin même.
Quand elle ne sait plus, elle se tourne vers lui d’un quart, discrètement.
Il fait bouger ses lèvres, discrètement. Il lui souffle.
Ils trichent, main dans la main.
Je vois bien qu’ils trichent, et je lui mets à elle le score qu’ils ont obtenu à deux.
Sans remords, parce que c’est le score qui me semble le plus vrai.

A la fin de l’envoi…

30 décembre, 2011

Je suis troublée.

Dans la vie, je n’ai jamais été une grande toucheuse.
Parce que dans la vie, on le sait bien, y a grossièrement les toucheurs et les non-toucheurs. On a tous un copain comme ça (ou alors on est ce copain comme ça) qui ne peut pas s’empêcher de vous toucher, toutes les trente secondes. Il fait une blague, bam, il vous colle une tape sur l’épaule. Il commence une phrase par « Tu sais », paf, il colle sa main sur la vôtre. On a tous une grand-tante qui nous caresse les cheveux d’un air distrait en nous parlant. On connait tous quelqu’un qui ne peut pas s’empêcher de se mettre à 30 cm de vous pour vous causer. Envahissement d’espace vital, c’est juste insupportable.
Je ne suis pas de ceux-là. Sors de là, t’es dans mon cercle.

Et je me suis rendu compte que dans mon métier, j’étais une sacrée toucheuse. J’arrête pas. Je tripote mes patients à longueur de temps.
Genre je laisse une main sur leur épaule pendant que j’ausculte le dos.
Souvent, je m’assieds à côté des gens, pour l’auscultation pulmonaire. Ils sont assis sur la table en face de moi, et c’est quand même plus pratique. Alors je m’assieds à côté, à gauche, je pose ma main gauche sur l’épaule gauche, je me penche un peu et j’ausculte le dos de la main droite. Des fois, nos cuisses se touchent, du coup.
Quand ils sont couchés, je me penche. Parce que je sais pas. Déjà, si faut voir un truc, j’ai besoin d’avoir mes yeux à 5cm. Je suis myope comme une taupe, certes, mais à 30 cm avec mes lentilles, je vois quand même clair. Or, j’ai pas besoin de voir clair, j’ai besoin de voir GROS. Mes internes me reprenaient sans arrêt sur mes sutures, parce qu’au bout de 4 points je finissais systématiquement le nez collé sur la plaie.
Je regarde entre des orteils, je me penche. Nez sur le pied. Et je me dis que si j’étais patiente, j’aimerais peut-être moyen ça.
Et c’est la même chose si je regarde un pénis.
Quand ils sont couchés et que j’ausculte le cœur, je me penche aussi. Je suis mieux concentrée comme ça, allez comprendre. Si je passe sur le poumon gauche, celui le plus éloigné de moi, je me penche encore. Je suis quasiment collée au patient. « Respirez fort », je dis. Gentiment, les gens tournent la tête, parce que là, en respirant fort, ils me respirent direct sur le visage. Si j’étais patiente, je ferais pareil.

Quand ils se couchent, souvent, on dirait qu’ils s’imaginent que je vais leur sauter sur le bras pour prendre la tension. J’ai encore rien fait, j’ai rien dans les mains, je comptais pas commencer par ça, mais ils se couchent et ils me tendent leur bras raide à 45° au-dessus du lit. Sauf que la tension, je la prends au repos, avec le bras le long du corps, détendu. La tension c’est fiable si les gens sont décontractés ; pas au garde à vous, raides comme la justice, avec le bras tendu et le poing serré, et la frousse d’être chez le médecin. Du coup j’attrape le bras et je le repose sur le lit, doucement, et souvent je le caresse un peu dans la foulée.
Dans ma tête à moi, dans mes gestes, c’est une façon d’exprimer « Là, là, pose, détends, relâche, tout va bien. » Mais bordel, je me rends compte que je caresse le bras. De haut en bas, du plat de la main, sans aucune raison médicale valable.

Je peux pas commencer une consultation sans serrer une main. Même des touts-petits. C’est autre chose aussi, en plus ; c’est une façon de poser le contact, c’est une façon d’ouvrir la consultation, c’est un moment de sas entre la salle d’attente et la consultation qui commence. (Et puis les petits adorent ça, qu’on leur serre la main. Je m’agenouille, je me mets à leur hauteur et je serre la main. A deux ans, ouais. Ils adorent ça. Je pense que ça participe en bonne partie à tous les « Ohlala dis donc, vous êtes douée, hein, il est jamais sage comme ça d’habitude » que je récolte à la fin de mes consultations pédiatriques, mais c’est un autre sujet.)
Bref, tout ça pour dire que même nourrisson, même avant l’âge du serrage de main, j’ai besoin de toucher avant d’entamer ma consult. Un doigt sur l’épaule peut suffire.

Quand je vérifie des grains de beauté sur le dos, j’y vais au plat de la main. Genre comme si mes yeux suffisaient pas.
Pourtant dans la règle ABCDE, y a pas d’histoires de relief ou de texture, hein.

Quand j’examine un bébé, j’ai toujours une main qui traîne. J’écoute le cœur, j’ai une main sur la jambe. Je regarde les yeux, j’ai une main sur le ventre.
Dans ma tête à moi, dans mes mains, c’est « Là, là, tout va bien, moi-gentille. »

Je me suis rendue compte de ça effarée l’autre jour, parce que je pense que si j’étais patiente je le vivrais peut-être super mal.
J’ai réfléchi. Beaucoup. Pour savoir pourquoi je fais comme ça, pourquoi la non-toucheuse de la vie se transforme en toucheuse de la médecine.
Je n’ai pas de réponse. J’ai l’impression que j’ai besoin de ça pour mieux comprendre mon patient. Ça n’a pas beaucoup de sens, pourtant, je m’en rends bien compte.
J’ai besoin de le toucher, de le sentir, j’ai besoin de proximité, j’ai besoin de sentir sa peau sous ma peau.
Et la phrase « J’ai besoin de sentir sa peau sous ma peau », celle qui me vient spontanément des tripes quand j’essaie de comprendre,  à la relire, je vois bien que ça sonne érotico-je-sais-pas-quoi. Et dieu sait que ce n’est vraiment, vraiment pas la question. C’est strictement la même chose pour un homme, une vieille femme, un nourrisson.
Je ne sais pas, comme si le toucher me permettait de mieux m’approprier la personne, de mieux la deviner, de mieux rentrer en contact avec elle.
Ça m’effraie un peu, parce que je me dis que c’est peut-être très mal vécu en face.

Dans mes moments d’optimisme, je me dis que les gens doivent bien le sentir, que ça n’a rien de déplacé, que c’est bienveillant, que c’est une question de contact au-delà du charnel. Que d’ailleurs, je n’ai jamais senti de malaise ou de frein, qu’on ne m’a jamais rien dit.
Dans mes moments de pessimisme, je me dis qu’on ne dit pas à son Docteur « Hey oh, hey, mon espace vital ! » . Qu’on rentre chez soi mal à l’aise et troublé en se posant des questions. Qu’il faut peut-être que je me force à me surveiller mieux.
Et puis, quand j’imagine me surveiller mieux, arrêter de toucher les gens, je n’arrive pas à m’imaginer faire du bon travail, j’ai l’impression que ça va me manquer, que ça ne sera « pas pareil » , qu’il me manquera quelque chose. Un sens, du sens.

Du coup je me tâte.
Mouahahah.

 

« Je veux qu’on la change d’hôpital. Je veux qu’elle soit vue par un autre cardiologue. Sinon je vous préviens, je porte plainte. C’est non-assistance à personne en danger. Je vous préviens. Si elle meurt, je me tue, je vous préviens. »

Mlle Yasmine me prévient.
Elle n’est pas prête à voir sa mère mourir, pas prête du tout.
Et pourtant, sa mère va diablement mourir. Bientôt, sans doute, même si bien sûr je ne peux jurer de rien.
Je sais juste que le meilleur cardiologue de la ville n’y changera rien.

Mlle Yasmine sait bien qu’elle va mourir, que ça arrivera, un jour.
Juste, pas maintenant. C’est trop tôt, elle n’est pas prête. Pas encore.

Quand sa mère est tombée malade, elle a tout quitté, tout arrêté.
Elle s’est mise à mi-temps, d’abord. Et puis quand elle s’est rendu compte que le salaire de son mi-temps passait tout entier dans les frais pour payer quelqu’un pour s’occuper de sa mère quand elle travaillait, elle s’est arrêtée complètement.
Elle a pris sa mère chez elle.
Elle l’a nourrie, changée, bercée. Elle l’a massée avec des crèmes et des huiles que j’aimerais bien connaître ; je n’ai jamais vu une peau aussi douce et belle chez quelqu’un d’alité aussi longtemps.
Elle la posait au sol quand elle allait faire les courses, pour qu’elle ne tombe pas du lit en son absence.
Elle mettait des oreillers et des couvertures partout, et elle partait faire les courses en vitesse.

J’étais appelée de temps en temps au chevet de Mme Yasmine.
« Elle respire mal » , « Elle ne mange plus » , « Elle a de la fièvre » .
A chaque fois, dieu du ciel, elle était vivante. Si peu. Suffisamment pour sa fille.
« Elle a froid » , qu’elle me disait.
Il faisait 58° dans l’appart, Mme Yasmine avait 36 couches de pull. J’en remontais 35 pour accéder à un bras épais comme celui de ma nièce.
Je faisais semblant de prendre la tension, mon brassard faisait quatre fois le tour, c’était ridicule.

« Elle a de l’anémie ! » , qu’elle me disait.
Moui, bon, 11,8 d’hémoglobine. Pas si mal.
J’essayais de ne surtout rien faire. Mlle Yasmine prenait des rendez-vous d’elle-même chez le gastro et chez l’endocrino et chez le néphro.
Mlle Yasmine voulait une coloscopie, pour voir d’où ça saignait.
Heureusement, le gastro a dit comme moi. Il a dit que la coloscopie, ce n’était guère raisonnable.

« Elle est constipée, même avec les médicaments. Elle avait mal au ventre l’autre jour, je l’ai vidée, du coup ; ça allait mieux. »
Mlle Yasmine extrait les fécalomes de sa mère. L’idée me glace un peu.

Et puis à un moment où elle a essayé une nouvelle fois de lâcher prise, on a fait hospitaliser Mme Yasmine. Ses reins lâchaient, son cœur lâchait, elle était septique ; cette fois elle allait vraiment mourir. C’est ce qu’on croyait tous, du moins. Y compris le médecin du service, qui a passé vingt minutes avec moi au téléphone, pour m’expliquer le mal qu’il avait à se dépatouiller de tout ça.
C’est la fois où Mlle Yasmine a menacé de suicide et de plainte si sa mère mourait, où elle a réclamé le meilleur cardiologue de la ville.
Elle n’est encore pas morte, elle est encore retournée dans le studio de sa fille.

Mme Yasmine vient de fêter ses 104 ans.
Elle ne parle plus depuis presque 12 ans.
Ça fait 36 ans que Mlle Yasmine a quitté son mi-temps.

Je dois y aller la semaine prochaine.
J’ai pas très envie.

Formation Mes Couilles

15 août, 2011

FMC. Comme Formation Médicale Continue.
Parce qu’un médecin doit continuer à apprendre toute sa vie, tout ça.
Moi qui sors à peine de ma Formation Médicale Initiale, j’y touche pas grand chose, en Formation Médicale Continue. Mais j’ai quand même un congrès à vous raconter.

Commençons par le commencement : qu’est-ce qui a bien pu me pousser à aller passer tout un week-end (pluvieux, certes) dans un congrès de médecine générale avec plein de noms de labos sur la plaquette de présentation ?
Réponse : c’était pour valider mes heures obligatoires de formation à la fac, pour avoir mon DES. Grosso modo, on doit avoir assisté à xxx heures de cours, valider d’autres machins, faire des RSCA, ranger des trucs dans des pochettes en plastique dans un joli classeur, écrire « Port-Folio de Mlle Jaddo » sur la tranche, et à la fin on a un DES.
Moi, comme j’avais raté deux-trois heures de cours (ahem), j’ai eu l’occasion de finaliser la partie « avoir assisté à xxx heures de cours » en assistant à deux congrès. Un congrès que je vais vous raconter, et une formation SFTG qui a été réellement chouette et instructive. Et enrichissante. Je retournerai aux séminaires SFTG.

Bref, j’avais bien vu, hein, les noms de labos de partout en bas de la plaquette de présentation du congrès.
Mais ça restait un bon deal. Et puis, m’étais-je dit, ce sera intéressant de voir à quoi ça ressemble, un congrès de médecine générale pour les grands, même avec des labos. Au moins sociologiquement parlant. Et puis peut-être que j’étais trop méfiante, le programme était pas si mal, y avait des trucs qui m’intéressaient et sur lesquels j’avais besoin d’infos. Sans doute que certes, forcément, entre deux conférences il allait falloir jongler entre quelques stands de labos, mais peut-être que la qualité des intervenants serait au rendez-vous. Peut-être que je voyais ça d’un œil trop critique.
Et je vous jure que j’y suis allée avec mes préjugés dans la poche.

Je me lève indécemment tôt, je m’habille indécemment pas assez par rapport à ce que ce week-end allait finalement être pluvieux, et quelques heures plus tard j’arrive dans les locaux. Avec ma demi-heure d’avance systématique. Des stands de partout, des brochures, des noms de molécules, des noms de labos, des noms d’assurances, des stands des stands des stands. Je cherche désespérément une tête connue, ou à défaut à l’air aussi paumée que moi.
Je me réfugie près d’un café, donné par un gars derrière ce qui semble un vrai bar, sans nom de labo au dessus.
Et oh ! ça y est, enfin, une tête connue. Un médecin que je connaissais un peu. Appelons-le au hasard Docteur M comme Médiator.
Un type qui est abonné à plein de revues médicales SAUF Prescrire parce que « il a été abonné au début mais il s’est fatigué de ces gens qui sont quand même un peu des ayatollahs de la médecine. » (Je vous jure) (Toute ressemblance avec un personnage existant est peut-être bien une coïncidence pas si hasardeuse.)
Un type que j’avais entendu râler que quand même, avant les congrès on pouvait y aller avec madame et qu’on pouvait faire un peu de golf, que maintenant on était surveillé comme des écoliers et qu’on était quand même plus à l’école, qu’avec tout ce qu’il travaillait la semaine si il allait à un congrès c’était quand même un peu normal qu’on y bosse pas AUSSI le dimanche matin merde à la fin. Un type à qui j’avais entendu un VM assurer que si si, là y avait un green fee offert le dimanche matin, et que ça « n’apparaîtrait pas dans les notes de frais » et que du coup ça respectait les dernières lois sur l’interdiction de cadeau tout ça.
Il a été très content de me voir, il m’a raconté en gonflant la poitrine qu’il venait TOUS LES ANS à ce congrès parce que la formation médicale continue c’était quand même super important et qu’il faisait partie des gens qui se forment, parce qu’il y a des médecins qui ne se forment pas mais lui il trouve que c’est important de se former pour pas rester sur ses acquis.

Mes préjugés sont un tout petit peu sortis de ma poche, j’ai essayé de les y repousser en me forçant à ne pas voir ça comme un présage.

Bon, vous me voyez venir avec la discrétion de l’éléphant dans le magasin de porcelaine, hein.
J’avais prévu de vous raconter ça comme je l’ai vécu, dans l’ordre chronologique, avec mes espoirs qui se fissurent peu à peu, mes derniers remparts de naïveté qui s’écroulent à mesure, et mes préjugés qui jaillissent finalement de ma poche plus nombreux et plus forts que jamais.
Force est de constater que je ne vais pas y arriver. L’exercice de style est trop dur, j’irai directement à la conclusion.
Bien sûr, que ça a été pire que prévu, que ça a été la démonstration éclatante de tout ce que je craignais.

On nous a filé des documents avec les résumés des différentes présentations (vous savez, comme à la fac ? Les diapos du power point à gauche, un espace pour les commentaires libres à droite…), un badge avec notre nom, et un boitier-télécommande avec des touches (comme quand on passe le code, là).

Au début des conférences, j’ai soigneusement noté avec mon joli crayon dans la marge des précisions médicales sur ce qu’on nous disait. Les trucs qui ne figuraient pas sur les diapos, les questions que je me posais et qu’il faudrait fouiller, tout ça.
Très vite, j’ai arrêté, parce que plus on me parlait, moins j’avais confiance. J’ai fini par noter mes impressions, discuter de l’emballage, commenter les commentaires.
J’ai aussi noté des tas de trucs dans un cahier que j’ai évidemment perdu depuis, en pensant au post que ça allait faire sur mon blog.
J’y vais de mémoire, donc.

Des médecins spécialistes hospitaliers sont donc venus me parler de l’exercice de la médecine générale libérale.
Je dis « des médecins spécialistes hospitaliers » parce que c’est ce qu’ils disaient quand ils se présentaient, soit environ 40 à 50% du temps. La moitié du temps, on ne savait pas qui était cette fille qui nous vantait les mérites d’une stratégie thérapeutique.

J’ai noté ceux qui présentaient leurs conflits d’intérêt, ça m’a laissé du temps libre pour me gratter les fesses parce qu’ils ont été deux.

Jveux dire, comme je suis pas bien forte en connaissances théoriques, comme j’y suis allée en ayant pas beaucoup d’opinion sur l’Ivabradine, comme j’y suis allée en étant sincèrement intéressée de savoir si le coup de mettre le Neisvac dans le calendrier vaccinal était une bonne chose ou pas, j’étais FACILE à convaincre, messieurs-dames. Une cible facile, une petite bougie toute neuve, presque vierge, un truc à modeler et sur lequel poser vos empreintes en deux temps trois mouvements.
Vos discours puaient tellement le labo, vos diapos étaient tellement démagogiques, vous étiez tellement mauvais acteurs, vous avez tellement érigé mes défenses tellement haut, vous auriez pu me convaincre que le Paracetamol est un médicament de merde rien qu’en en disant du bien.
A la fin, je m’amusais à essayer de deviner rien qu’à votre gueule et à votre façon de parler le quota de conneries que vous alliez dire et la dose de mauvaise foi avec laquelle vous alliez saupoudrer tout ça.
Vous m’avez repoussée dans les fins-fonds de mes préjugés. « C’est encore le gars qui a l’air de revenir du ski », je notais, à la fin.

J’y suis allée vierge d’Ivabradine, donc. Préjugés : zéro.
Voilà ce que j’ai noté, pendant ta présentation sur l’Ivabradine, homme dont j’ai noté à côté de la diapositive de présentation « Prêche pour une meilleure liaison MG-cardio » :

Pour les non-pharmaciens :
« Il dit que la fréquence cardiaque est un facteur de risque en lui-même d’évènement cardiaque. Moins 10 battements par minute = moins 26% de mortalité. C’est très nouveau pour moi comme concept (vous voyez, hein, pas de préjugé, naïve et tout), dommage que les diapos soient rien à voir. (ouais, parce qu’on nous avait filé un papier qui avait rien à voir avec sa présentation. Comme à la fac, vous disais-je). Ça fait très très pro-Ivrabadine (ouais, même pas je savais écrire le mot du premier coup) avec son joli sourire et ses photos Aubade.
–> chercher infos. Ducon. »
J’imagine que j’ai rajouté le Ducon un peu plus tard dans la présentation.
Et puis je suis allée chercher des infos, donc, et voilà ce que dit Prescrire sur l’Ivabradine :

Voilà.
Dans la famille des diapos démagogiques insupportables qui m’ont amenée à m’armer de tout ce que j’avais de pincettes mentales, il y a la femme-mère-qui-inspire-confiance-avec-son-brushing-et-qui-veut-protéger-le-col-de-l’utérus-chéri-de-sa-fille-adorée.
Non parce que quelle que soit mon opinion sur le vaccin (qui mériterait un post à part entière)(et qui grosso modo peut se résumer à « mitigée » , avec Prescrire qui dit pourquoi pas mais pas mal d’infos contradictoires par ailleurs), sérieux, quelle crédibilité apporter à un type qui met ça dans son diaporama ?

Sérieux, on dirait pas une pub pour Kinder Délice ?
A une assemblée de médecins, hein, le mec il met ça.

Il y a eu aussi le méningocoque qui est un germe REDOUTABLE avec redoutable en majuscule et en gros et en rouge et des photos de nécroses et de gangrènes juste après.
L’argument, c’est ça. Ouhlala c’est très méchant une méningite à méningo. Regardez le pauvre petit peton du petit bébé tout nécrosé.
Et même que Michel Denisot, s’il a un cancer de la prostate, bin il veut le savoir.

C’est pas ça, que je voulais entendre, Madame.
Déjà, j’aurais bien voulu que tu te présentes.
Ensuite j’aurais aimé entendre les raisons d’épidémio qui ont fait changer les recommandations, j’aurais voulu entendre quelques hésitations, la liste des arguments pour la généralisation du vaccin, la liste des arguments contre, et pourquoi on peut raisonnablement penser que le pour l’emporte sur le contre. J’aurais voulu entendre tes conflits d’intérêt.

Et là, moment de bravoure, parce qu’on était déjà vers la fin du congrès et que j’étais déjà remontée, parce que je me sentais poussée par l’ivresse de ma révolte, j’ai demandé le micro à la fin de la présentation. Pour demander à la dame ses conflits d’intérêt.
Une fois le micro dans les mains, d’une voix forte et assurée…
Non en vrai, une fois le micro dans les mains, je me suis sentie comme la fille qui doit chanter Copacabana devant tous les invités du mariage, j’ai bredouillé un minable « Heu, déjà heu d’abord merci beaucoup pour cette présentation heu très intéressante, mais heu je trouve quand même juste dommage que… »
Elle m’a dit « Pardon ? Parlez dans le micro s’il vous plaît. »
Sainte Marie Mère de Dieu.
« Heu, je disais : déjà d’abord merci beaucoup pour cette présentation heu très intéressante, mais heu je trouve quand même juste dommage que heu, vous n’ayez pas déclaré vos conflits d’intérêt. »
Ouais, bon, pardon, hein. On fait les révoltes qu’on peut avec les couilles qu’on a.
Bref, je n’ai quand même pas regretté, parce que la dame, après avoir affiché sur son visage une expression savamment dosée entre l’offuscation contenue et l’amusement réprimé, a dit que Ah mais pardon, elle était en lien aussi bien avec labo X que labo Y et que labo Z, qui étaient tous présents sur le marché de la vaccination, qu’elle n’avait cité ni favorisé aucune marque de vaccin, et que par conséquent elle n’avait aucun conflit d’intérêt.
J’ai bafouillé un vomitif « Merci », mais je vous laisse apprécier la réponse.

Tous n’ont pas été du même acabit, quand même.
Certains m’ont plutôt plu. Un cardio qui a présenté ses conflits d’intérêt et lui-même en début d’intervention, qui m’a semblé parler avec mesure, en évoquant notamment les dangers de sur-médicaliser une hypertension chez la personne âgée, en parlant du besoin d’être raisonnable, tout ça.
Bizarrement j’ai été vachement plus réceptive à ce qu’il disait par ailleurs.

Sinon, dans la liste de ce qu’on m’a dit ces deux jours-là, et que j’ai noté avec force de guillemets mais dont je vais vous épargner les photos, on m’a dit que :
Un patient à qui on donne une statine en prévention primaire, il faut continuer à vie parce qu’il y un effet rebond à l’arrêt.
Donner une statine en prévention primaire à nos patients de 80 ans, c’est éviter qu’ils finissent hémiplégiques.
(Ça c’était le type qui avait l’air de revenir du ski. Il nous a montré une diapo dont le titre était « Ce que nous devrions faire », et il a truffé son discours de « ça peut » , « ça pourrait »,  « on va sans doute en venir à ».)
Ella One dont nous allons vous présenter les meilleurs résultats…
(« Merveilleux lapsus » , ai-je noté en marge)
La prescription large d’Ella one doit devenir une priorité.
(DOIT devenir, hein)(Je vous passe la photo là aussi de Prescrire qui juge ce médicament sans intérêt nouveau par rapport au précédent).
La prescription d’AINS est possible au premier trimestre de la grossesse.

Moi, à la limite, je trouve ça rassurant.
Que le fond soit tellement conforme à la forme. Je trouve ça aidant.
C’est un peu comme Internet. Quand vous tombez sur un site, vous vous faites quand même vite une idée de la qualité du contenu à la gueule qu’il a. Du comic sans ms en police 28, écrit en bleu sur fond jaune avec des petites étoiles sur le côté, ça vous donne pas la même impression d’emblée que le site du Formindep. Et il se trouve que quand même, dans la majorité des cas, le sérieux du contenu est relativement en conformité avec la gueule que ça. Et je dis tant mieux. Ça ne fait pas tout, mais ça aide au premier tri.
Tant mieux que les mecs achetés par les labos n’aient pas encore compris qu’ils seraient vachement plus difficiles à dépister s’ils donnaient leurs conflits d’intérêt (ouais, même s’il y en a, moi j’aurais plusse confiance, juste de principe) et s’ils arrêtaient avec leurs REDOUTABLES et leurs discours sans nuances.

Et je garde le meilleur pour la fin.
Vous vous souvenez, au début du post, quand j’ai parlé du genre de télécommande avec des boutons ABCD dessus comme au code ?
C’est là que ça devient savoureux.
A la fin de quelques présentations, on avait des quizz. Histoire de vérifier que le troupeau avait bien brouté comme une brave bête, qu’il avait bien digéré, et qu’il pouvait restituer tout ça dans une belle bouse.
On nous passait un quizz, et puis on s’extasiait de la qualité de nos réponses. Je vous jure qu’à un moment, y en a même un qui a dit que « pour des généralistes » on s’en sortait vraiment bien et que ça lui faisait plaisir à voir. La vie de ma mère.

Les questions c’était genre : « Que faut-il pour assurer une diminution de y% de la mortalité par méningite ? »
Et les bonnes réponses c’était genre « Assurer une vaccination large et étendue » « Promouvoir le vaccin auprès de tous les patients concernés » « Cibler une couverture vaccinale de 80% d’ici 2012  » .
Là, en toute bonne foi, j’avoue que je ne suis plus sûre à 100% du mot pour mot (histoire d’être vraiment transparente dans la fiabilité de ce que je raconte), mais le coup du « Que faut-il pour <argument de mortalité> »  : « Réponse : truc qui veut dire vacciner le plus possible » , ça y était vraiment.
J’attendais « Le méningocoque est-il… » >> A : un microbe tout gentil qu’on aime fort     B : un germe REDOUTABLE, mais c’est jamais venu.

Voilà ce que vous avez fait de ce qui me restait de confiance, messieurs-dames.
Voilà ce que vous m’avez poussé à noter et à retenir de vos présentations.
Je vous remercie, le monde est ce qu’il semble être et mes antennes fonctionnent encore.

 

 

Comme à la télé.

24 juillet, 2011

La dernière fois que ma grand-mère a été hospitalisée, c’était dans le CHU de mon externat. Juste en face du service d’urgences.
Y en a beaucoup dans tout le CHU, des services d’urgences, mais là, je parle de mes urgences. Le service dont je dis toujours le nom dans ma tête avec des majuscules partout, mon service MadeleineDeProust à moi.

Le service où j’ai commencé et où j’ai fini mon externat.
On pouvait être en stage aux urgences et passer trois mois entiers là-bas, mais on pouvait aussi y être de garde quand on était en stage dans pas mal de services alentour, et moi j’avais fait les deux. Plusieurs fois, même.

C’est là que j’ai fait la première garde de ma vie, la nuit de mes vingt-deux ans.
Ouais, parce qu’à la répartition des gardes, Ginette avait pris la parole. Ginette, c’est l’espèce de fille bizarre au fond de moi qui avait un petit orgasme à dire « Non, le réveillon je peux pas, je suis de garde », qui rendait supportables les semaines à 115 heures (mon record) parce que même si on était épuisé, c’était quand même putain de classe. C’est la fille qui est contente quand Nicole demande un médecin dans le train, et que je me lève en faisant semblant de soupirer.
Donc personne ne voulait de cette garde, et moi c’était la nuit de mon anniversaire, et Ginette avait dit « Bon, bin j’la prends… » avec ce mélange de résignation et de jouissance. Ginette avait sans doute déjà en tête que dix ans plus tard, la phrase « La première garde de ma vie, c’était la nuit de mes vingt-deux ans » me ferait plaisir à dire. Ginette aime bien les symboles.

Bref, c’est là que j’ ai fait ma première garde. C’est là que j’ai eu mon tout premier patient à moi.
J’avais suivi quelques dossiers avec l’interne, et puis il avait dit « Bon, le prochain, tu le vois toute seule », et j’étais restée assise devant le bout de bureau où l’infirmière posait les dossiers des entrants, en flippant ma mère. Ginette serait contente de vous dire que le dossier est arrivé quelques minutes après minuit.
J’avais tout imaginé pour mon premier patient, j’avais fait défiler les possibilités dans ma tête en flippant pour chacune. Et si c’était un patient polypourri auquel je n’allais rien comprendre. Et si c’était un truc super grave que je n’allais pas voir. Et si c’était une connerie d’entorse qui allait bousiller mon symbole.
Le premier patient de ma vie, quelques minutes après les minuits de mes vingt-deux ans, c’était un type d’une vingtaine d’années, sympa et drôle, qui répondait facilement à toutes les questions, et qui avait mal en fosse iliaque droite, 38,5 de fièvre, vomi une fois, et une petite hyperleucocytose mais pas trop. Je crois que je lui ai fait super peur. Le type a pas compris pourquoi j’ai affiché sur mon visage l’envie de l’embrasser quand il a répondu « Oui » quand j’ai demandé si la douleur se réveillait quand je cognais sur son talon et si ça avait commencé d’abord plus haut vers l’estomac. Je lui ai expliqué en sautillant et en parlant trop vite et en faisant des blagues et en disant beaucoup trop de mots qu’il avait une appendicite comme dans les livres, et ce con a même pas eu l’air fier. Ginette ne s’en est pas offusquée, elle s’était déjà évanouie de bonheur.

C’est là que j’avais fait ma toute première suture sur un patient pas endormi-au-bloc.
C’était une fille brune, jeune, folle. Elle s’était tailladé tout l’avant-bras avec une lame de rasoir. Il y avait une vingtaine de plaies, les unes à côtés des autres, dont deux ou trois qui méritaient une suture. Autant vous dire que pour y coller un champ stérile prétroué, c’était pas gagné d’avance.
Elle n’avait pas ouvert la bouche une seule fois, elle était assise et elle fixait mes mains avec de très grands yeux sombres qui ne cillaient jamais. Moi je fixais mes mains aussi, parce qu’elles tremblaient comme deux petites parkinsonniennes avancées et que je n’arrivais pas à les maîtriser. C’était visible à l’œil nu et à trois bornes, qu’elles tremblaient, et ma patiente silencieuse qui ne voulait pas regarder ailleurs. « Uhuhuh, j’ai bu trop de café », j’avais fait.
J’avais réussi quand même de jolis points, du travail propre, et puis j’étais allée souffler deux minutes, en laissant ma patiente dans la salle de sutures. Celle avec l’armoire avec les scalpels et les fils et les aiguilles, ouais.
C’est pas moi qui y étais retournée quand il avait fallu la recoudre une seconde fois.

C’est là que j’ai annoncé ma première grossesse avec violons et cymbales et gnangnanteries.
C’est là que j’ai appris à me laver les mains à la Bétadine comme Benton et que tout le monde arrivait à faire de la jolie mousse jaune vaporeuse sauf moi, qui frottais pourtant mes mains quasi à sang et qui n’arrivais à en tirer que des espèces de dégoulis oranges qui coulaient (im)pitoyablement le long de mes avants-bras.
C’est là que j’ai raté mes premières réductions d’épaules.

C’est là qu’une fois, la chef de clinique avait dit « Bon, j’ai un boulot pas rigolo à te confier ». Je m’attendais à du vomi à aller nettoyer, ou douze ECG à faire dans un service quelconque, mais elle avait dit « Il faut aller recoudre une morte ».
Jeune femme VS camion, et le camion avait gagné, et il y avait des centaines de points à faire un peu partout. Je bénis encore l’infirmière qui était restée avec moi tout du long, et qui avait rendu ça un peu moins glauque.

C’est là que j’ai fait mes premiers plâtres, avec l’interne, « Je bande et tu mouilles » à chaque fois, mouahahah.

C’est là qu’on avait reçu ce patient âgé pour une douleur dans le ventre, sous les côtes, qui l’avait réveillé en pleine nuit, mais pour qui l’écho abdo ne trouvait rien d’anormal.
Je l’avais ré-interrogé, consciencieusement, comme toujours, et puis il avait dit je ne sais plus quelle phrase qui m’avait aiguillée. L’infirmière m’avait pourrie quand j’avais demandé des gaz du sang, parce qu’on était en chirurgie, qu’on ne faisait pas de gaz du sang ici, que le type avait une bonne sat’ et qu’elle voyait vraiment pas pourquoi on ferait des gaz du sang.
Elle m’avait pourrie, et la fin de l’histoire s’était passée dans le service d’à côté, pas en chirurgie, et dans une telle indifférence vis-à-vis de moi que j’ai vraiment cru jusqu’à aujourd’hui qu’on l’avait trouvée par hasard, que je m’étais plantée mais que par hasard il s’était trouvé que j’avais bon quand même. C’est en y repensant là maintenant que je réalise que si, c’est aussi dans ce service-là que j’ai diagnostiqué ma première (et ma seule, du reste) vraie embolie pulmonaire, et que j’ai probablement sauvé la vie de ce type.

C’est là que j’avais vu la fille qui bouffait des fourchettes et qui en était à sa 32ème opération, c’est là que j’avais eu mon premier corps étranger rectal. Un gamin de 16 ans, qui était arrivé aux urgences avec ses parents et sa brosse à dents coincée dans les fesses, qui m’avait dit en regardant le sol « Vous en voyez souvent des crétins comme moi ? ».
« Tous les jours », j’avais menti. J’imaginais ces longues, longues minutes de solitude entre le moment où il s’était dit « C’est coincé » et le moment où il s’était résigné à se dire « Faut que j’en parle aux parents ».
Le radiologue avait tiré plusieurs clichés, comme toujours,  et j’avais même pas réclamé le mien, même si bien sûr j’avais fait mine de ricaner comme les autres.

C’est là qu’on regardait les radios en faisant la blague « Mmmm c’est cassé » .
C’est là que j’ai demandé à un patient énucléé s’il permettait que je jette un œil.
C’est là qu’il y avait la salle de repos avec les inscriptions sur les murs, les canapés défoncés et l’odeur de clope froide qui s’échappait jusque dans le couloir des patients.
C’est là qu’il n’y avait pas de chambre pour l’externe de garde, et où j’avais passé quelques bouts de nuits dans le box gynéco, sur le lit avec les étriers.
C’est là qu’on bossait en pyjama de bloc comme dans les séries télé, et qu’on se changeait dans les toilettes parce qu’on n’avait nulle part ailleurs où se changer.
C’était le paradis de Ginette.

C’est là que j’avais fait mon tout dernier stage d’externe.
En déménageant pour mon internat, je leur avais légué mon vieux canapé, défoncé aussi, mais un peu moins que les leurs. Ginette adorait l’idée que les futures promotions d’externes passent quelques nuits sur mon canapé.

Et me voilà donc sur le trottoir, l’hôpital avec ma grand-mère dedans dans le dos, la porte des urgences face à moi.
J’y vais, en me sermonnant d’avance.
Bien sûr, une première couche de pensées imagine que je vais passer une tête dans la salle de garde, que je vais entendre « Sapristi, c’est Jaddo ! », que je vais reconnaître des gens, que je vais retrouver mon vieux canapé dans la salle de repos.
Une deuxième couche se doute bien qu’un inconnu va me dire « Hep, où allez-vous ? » quand je vais prendre le couloir qui y mène.

Et puis j’y vais quand même, pour voir.
Ça a changé, mais pas tant que ça. Les choses sont grosso modo au même endroit, la pièce des docteurs, le petit couloir, les toilettes, la salle de repos.
Personne ne me remarque, personne ne me parle, je réussis à me faufiler jusqu’à la salle de repos sans être arrêtée, même si j’ai pas de blouse.
Ça a changé, mais pas tant que ça. Des vieux canapés défoncés, pas le mien, des inscriptions sur le mur, pas la mienne. Un grand black vautré devant la télé. Un chirurgien, à sa tenue.

Je jette un coup d’œil circulaire, je fais un vague signe de tête au grand black que j’espère genre « Mais non mais non, je ne suis pas une intruse, j’ai une raison légitime d’être là », et je fais demi-tour.
« Hey ! »
Oh mon dieu le grand black m’a appelée. Il parle sans sourire, d’un ton neutre, il pose ses phrases l’une après l’autre. Il affirme.
« Vous étiez externe ici. »
Oh mon dieu. Oui Monsieur.
« Je me souviens de vous. »
Oh mon dieu.
« Vous étiez une EXCELLENTE externe ».
Ginette cogne de tous ses poings dans ma poitrine.  Six ans après, bordel. On est six ans après mon dernier passage ici.
« Vous aviez un seul défaut… »
Oh mon dieu.
« … vous fumiez. »